XVe Université d’été de la FSSPX


Après le coronavirus, quel avenir pour le « Meilleur des Mondes sans Dieu ?

Présentation par l’abbé de Jorna

Le dis­trict de France de La Fraternité Saint-​Pie X orga­nise sa XVe uni­ver­si­té d’été, du 12 au 16 août 2020, à l’école Saint-​Michel, près de Châteauroux (36), sur le thème : « Après le coro­na­vi­rus : quel ave­nir pour le « Meilleur des mondes » sans Dieu ? »

Le « Meilleur des mondes », nous disait-​on, c’est le « vil­lage glo­bal », c’est la « mon­dia­li­sa­tion heu­reuse ». Plus de fron­tières, plus de barrières !

Puis vint l’épidémie du coro­na­vi­rus, et il fal­lut se confi­ner, réta­blir les fron­tières et adop­ter les « gestes barrières ».

Ce minus­cule virus peut-​il remettre en cause le « Meilleur des mondes » bâti sans Dieu, et même contre Dieu ?

Les auto­ri­tés ecclé­sias­tiques d’aujourd’hui – si promptes à s’aligner sur les direc­tives gou­ver­ne­men­tales et si lentes à obte­nir l’ouverture des églises à la célé­bra­tion des messes – sont-​elles cré­dibles ? Sont-​elles capables de pro­po­ser un remède efficace ?

Et si l’expérience de la Tradition, culti­vée par la Fraternité Saint-​Pie X au cours de ces cin­quante der­nières années, était une réponse à la crise contem­po­raine ? Et si la Messe de tou­jours, en nous don­nant le sens du sacri­fice, nous révé­lait le sens de l’essentiel et de l’accessoire, pour la famille et pour la cité ?

Tel est le défi de cette XVe uni­ver­si­té d’été.

En clair, quelle vie voulons-​nous, après le coro­na­vi­rus ? La vie d’avant ? Le « bon vieux temps », libé­ral et consu­mé­riste, pro­gram­mé par des tech­no­crates mon­dia­listes ? Ou une vie conforme à l’idéal de notre baptême ?

Les scep­tiques répon­dront un fois de plus : « à quoi bon ? », et ils res­te­ront confi­nés chez eux, cal­feu­trés dans la naph­ta­line média­tique. Les autres vien­dront à La Martinerie du 12 au 16 août. Car ils savent que la chré­tien­té, c’est maintenant !

Abbé Benoît de Jorna 

Programme :

Conférences

  1. La pan­dé­mie du coro­na­vi­rus peut-​elle remettre en cause le « Meilleur des mondes » sans Dieu ?
  2. L’Eglise d’aujourd’hui offre-​t-​elle une réponse cré­dible aux uto­pies post-modernes ?
  3. L’ouverture conci­liaire au monde moderne : quelles consé­quences et quel ave­nir pour les paroisses et les séminaires ?
  4. Pertinence et limites de cer­taines réponses actuelles au « Meilleur des mondes »
  5. Témoignage : Qui était Mgr Lefebvre ?
  6. « L’expérience de la Tradition » face au « Meilleur des mondes » est-​elle audible ?
  7. Témoignage : Ce qu’une famille d’aujourd’hui doit à la Fraternité Saint-​Pie X
  8. « La croi­sade de la messe », un remède tou­jours actuel au « Meilleur des mondes » sans Dieu ?
  9. Bibliographie et métho­do­lo­gie : que faut-​il lire, com­ment faut-​il étudier ?
  10. De qui dépend l’avenir de la Tradition ?

Ateliers – comment répondre à ces objections :

  1. Les notions de filia­tion, patri­moine, trans­mis­sion… ne sont que des cris­pa­tions iden­ti­taires, idéo­lo­gi­que­ment dépas­sées. L’utopie est créa­trice, la tra­di­tion est fossilisante.
  2. En situa­tion d’urgence sani­taire, le catho­li­cisme doit s’incliner devant une prio­ri­té vitale au nom du bien com­mun : il ne peut reven­di­quer des droits particuliers.
  3. Dans un contexte d’effondrement éco­no­mique, il faut d’abord s’organiser maté­riel­le­ment pour sur­vivre. Le catho­li­cisme social est obsolète.
  4. L’écologie trans­cende les cli­vages reli­gieux, comme le montre Laudato si’.
  5. Le mariage des prêtres et l’ordination des femmes sont des solu­tions réa­listes à la raré­fac­tion des vocations.
  6. La laï­ci­té est aujourd’hui un fait acquis : toute résis­tance dans une socié­té de plus en plus anti­chré­tienne est vouée à l’échec.

L’esprit de l’université d’été

Nous avons conscience d’être aujourd’hui les déten­teurs du plus bel héri­tage qui soit :
le tes­ta­ment de Notre-​Seigneur Jésus-Christ.

Il est des com­bats qui appar­tiennent aux héros du pas­sé, et que nous aimons par­fois nous rap­pe­ler. Poitiers, Orléans, Lépante, Vienne, la Vendée… Autant de témoins du cou­rage héroïque de nos ancêtres.

Il est d’autres com­bats, plus récents, de résis­tance aux dérives du monde moderne. Le pon­ti­fi­cat de saint Pie X, l’œuvre de la Cité catho­lique, le com­bat de la Tradition, ou encore de l’école libre… Autant de témoins de la fidé­li­té vigou­reuse de nos aînés.

Et puis il est d’autres com­bats. Les nôtres. Ceux d’une géné­ra­tion mar­quée par la des­truc­tion de la famille, du mariage, de la filia­tion, et jusqu’à la des­truc­tion de l’identité indi­vi­duelle. Des com­bats dif­fi­ciles, comme ceux de nos aînés, comme ceux de nos ancêtres. Des com­bats exi­geants, de cette exi­gence qui carac­té­rise les nobles causes. Des com­bats par­fois ter­ri­fiants, à la mesure de la haine mor­telle que nous voue l’ennemi. Ces com­bats, par nature incer­tains, seuls des aven­tu­riers accep­te­ront de les mener. Plus le temps passe, plus la défaite semble acquise. Plus le nombre de nos forces dimi­nue. Plus la rési­gna­tion nous gagne. Et pour­tant… à chaque époque, chaque com­bat mené par nos aînés pré­sen­tait les mêmes obs­tacles, les mêmes menaces. Il a suf­fi d’un petit nombre de meneurs et de la har­diesse de leurs amis pour gagner les vic­toires, limi­ter les défaites, et tou­jours, tou­jours, pré­ser­ver et trans­mettre le tré­sor de leur Foi, ce qui consti­tue la plus grande des victoires.

La ques­tion, aujourd’hui, n’est pas de savoir si le com­bat sera gagné, mais s’il y aura des aven­tu­riers pour le mener. Les défis de notre temps ne sont que les nou­velles vagues d’un com­bat plus large, mais ce sont celles aux­quelles nous devons faire face aujourd’hui. Là où nous sommes. Avec le petit ter­ri­toire à pro­té­ger qui est le nôtre. Avec notre entou­rage à réveiller, à conver­tir, ou du moins à éclairer.

L’Universités de la FSSPX ne sont pas le lieu du com­bat. Elles sont une étape de pré­pa­ra­tion, de for­ma­tion, de for­ti­fi­ca­tion. Elles sont une base arrière, forte de ses for­ma­teurs, de l’unité de ses par­ti­ci­pants, et bien sûr de ses temps de prière. Elles sont une poi­gnée de jours, courts, sti­mu­lants, éner­gi­sants, où vou­dront bien se retrou­ver les aven­tu­riers en quête de force et de sens.

Vous êtes le bien­ve­nu. Nous vous atten­dons, et nous vous accueille­rons avec joie. Votre pré­sence sera intel­lec­tuel­le­ment enri­chis­sante pour vous et pour nous. N’hésitez pas à réser­ver votre séjour : la date approche !

Cher ami, à très bientôt !

Abbé Alain Lorans, prêtre de la FSSPX

Sources : FSSPX-​UDT /​La Porte Latine du 16 juin 2020