Pour encourager ses sours carmélites à vivre leur quotidien avec et en compagnie de leur Maître et Ami , sainte Thérèse d’Avila léguait à chaque monastère fondé, une statuette de l’Enfant Jésus, chaque fois différent, quant à l’attitude, le vêtement, la dénomination..
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1 – LE SILENCIEUX. Un petit autographe conservé dans les archives du monastère de Salamanque indique qu’il fut offert à la communauté en 1868.Cette sculpture date de la fin du du XVIII ème siècle. L’Enfant est assis sur un fauteuil trés artistique, tapissé de damas rouge. Avec son geste et son paisible sourire, il ne cesse d’inviter au recueillement, à l’écoute de la parole. Sur son visage se dessine comme une tendre et pressante supplication : »si quelqu’un m’aime, il gardera ma Parole. »
2 – « EL LLORENCITO », le pleurnicheur : l’histoire nous dit que l’Enfant prit sa moue larmoyante lorsque Ste Thérèse quitta définitivement le monastère pour aller vers d’autres fondations. Cette statuette voulait sans doute encourager les sours un peu désemparées devant le départ de la Madre. Là encore, Thérèse nous fait comprendre que Jésus partage au plus profond tout ce qui fait notre vie, y compris nos « états d’âme » !! « Dans la joie comme dans la détresse, Il est avec toi » semble-t-elle nous dire.
3 – LE PETIT PLEURNICHEUR dispose, comme bien d’autres statues, d’une garde-robe riche et varié, confectionnée à travers les siècles ; il possède entre autres, un vêtement papal en hommage à Jean-Paul II qui avait une grande dévotion au St Enfant-Jésus et à Ste Thérèse d’Avila.
4 – LE PETIT PLEURNICHEUR, en vêtement papal.
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5 - LE BON PASTEUR, veille sur chacune de ses brebis. un petit troupeau se presse aux pieds d’un beau Jésus aux cheveux châtains bouclés, le regard plein d’affection orienté vers ses brebis dont l’une escalade témérairement sa houlette de berger, tandis qu’une autre vient de se jucher sur son épaule droite. « Il connaît les brebis chacune par son nom » : chaque mouton porte un sceau sur le dos. Portant une grande clé à la ceinture, il est sans aucun doute Celui qui ouvre la porte du Royaume.
6 - LE PETIT DOCTEUR. Carmel D’Albe de Tormes – 8ème fondation Suggestive sculpture en cire . Le vêtement est à la mode de l’époque. Jésus est assis sur un trône. Il s’agit là, de Jésus enseignant au milieu des Docteurs du Temple. -(Lc 2, 41–50). Il complète l’ENFANT du « SILENCE » qui invite au silence pour l’ECOUTE DE LA PAROLE, de l’enseignement donné par JESUS à travers sa vie et sa parole.
7 – LE PETIT MICHEL. Carmel San Jose – MAalagon- 3ème fondation. Jésus veille sur nous à travers ses messagers. Psaume 90 : Il donne mission à ses anges de te garder sur tous les chemins. Cette sculpture est en bois, posée sur un socle de bois datée du XVIIème siècle.
8 – EL SALVADOR, « Le Sauveur », revêtu d’une belle dalmatique blanche rehaussée de pampres en fils d’or. Les yeux fixés au ciel, il tient le globe terrestre dans sa main gauche, et dans la main droite l’étendard du Roi . Il est Celui qui nous sauve .
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9 - EL PASSIONARIO. « Le petit de la passion ». Revêtu d’une couronne, porteur d’une grande croix dans la main droite, Jésus est bien Celui qui intercède pour tout humain, traversant avec chacun les épreuves de la vie, pour leur donner un sens. Une autre statue nous montre jusqu’où va son amour, avec tous les instruments de la Passion attachés à la ceinture.
10 – LE PETIT PATRON ou « LE PETIT MAITRE ». Crmel del Medina del Campo. 2ème fondation de Ste Thérèse. Cette statue fut offerte à l’occasion de la prise d’habit de l’une des premières soeurs. On le pare d’un joli vêtement, suivant le temps liturgique. Le vêtement qui habille la statue comporte une ceinture où sont suspendus tous les instruments de la Passion : petites miniatures réalisées en argent avec grand détail et réalisme.
11 - EL TORNERITO : « le gentil portier » . Ses bras démesurément longs, largement ouverts, accueillent et nous enseignent quel doit être notre accueil. Il est la porte, toujours ouverte !
12 - L’ENFANT-JESUS Fondateur remis par Ste Thérèse à la Prieure Soeur Anne de St Augustin, cette statuette fut d’abord offerte par les Carmes du couvent de notre-Dame del Soccoro (Notre-Dame de Bon Secours) alors qu’ils venaient au devant de Ste Thérèse ; la statue s’anima et l’Enfant se mit à gambader entre Thérèse et l’Ostensoir. Ste Thérèse ne manifesta aucun étonnement. Soeur Anne de St Barthélémy qui avait remarqué le prodige ne perdit rien de la scène. Mais comme Soeur Anne de St Augustin manifestait son étonnement, Ste Thérèse lui dit : » taisez-vous donc ! » A l’arrivée à Villanueva, l’Enfant manifestait beaucoup de joie. Il semblait avoir une grande satisfaction de l’établissement de ce monastère. Soeur Anne de St Augustin rapporte encore : « Je vis ensuite qu’Il nous donnait la bénédiction de sa main. » Ceci dura le temps de la procession. « Ste Thérèse a fondé ce couvent de VILLANUEVA en se confiant purement et simplement à Dieu. L’Enfant céleste a fait briller sa miséricorde sur le monastère qui sans cela n’aurait pas pu subsister. » (Soeur Anne de St Augustin prieure de VILLANUEVA de la JARA).
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13 – ENFANT JESUS fondateurdes Carmes en Espagne et en France en 1610 ; amené par Soeur Anne de Saint Barthélémy lors de la fondation de France.
14 – Enfant Jésus de Prague au carmel de Mende
15 – Enfant Jésus de Prague (1624). Il appartient aussi à l’histoire propre du carmel déchaussé. Cette fois, ce sont les carmes qui, se trouvant en grande difficulté confièrent leurs soucis à l’Enfant Jésus. Une statuette du petit Roi de Gloire, leur fut offerte et les miracles nombreux qui suivirent, contribuèrent à répandre le rayonnement de cet Enfant qui porte la couronne du Saint Empire romain germanique ; il bénit de la main droite et porte le monde dans sa main gauche. C’est à partir de cet Enfant Jésus de Prague, que le culte se développera dans toute l’Europe à la fin du 17ème siècle.
16 – LE PETIT JESUS QUI PARLE, TOLEDE – 5ème fondation de Ste Thérèse. 14 mai 1569 ainsi nommé parce qu’il parlait avec Sainte Thérèse. Dans tous ses voyages, Thérèse emportait une statue (petite) avec laquelle elle échangeait des dialogues confiants.
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17 – LE PETIT FIANCE , quant à lui, tend une belle rose jaune en offrant son cour de la main gauche.
18 – L’ENFANT JESUS de Grenade. Statue qu’affectionnait particulièrement St Jean de La Croix Prenant l’enfant dans ses bras, Jean de La Croix fut ravi en extase touché par le sourire de l’enfant. Il se mit à danser au parloir, tout en chantant une mélodie populaire.Iil est conservé à UBEDA – musée de Jaén.
19 – LE PETIT DE CUBA. Cheveux longs, bouclés, d’un beau châtain, il fut ramené de Cuba par Lorenzo, frère de Ste Thérèse, le petit missionnaire porte la bonne nouvelle de l’Evangile. Sa longue robe de moire blanche est barrée par une sorte d’étole rose à la manière d’un diacre. Dans la main gauche, il brandit la croix et l’étandard de la victoire : c’est là, le petit missionnaire ! Il prêche la victoire par la croix. Nous le trouvons à Medina del Campo.
20 - L’ENFANT JESUS de l’ermitage de St Jean de La Croix. Statue de l’Enfant-Jésus vénérée à l’oratoire primitif du Carmel Thérésien de St Jean de La Croix.
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21 – LE FILS AINE, L’HERITIER DU ROYAUME. Dans une robe de brocard bleu, chargée de dentelles, tête nue, il élève la main droite comme pour enseigner le chemin du royaume. Il est beau, séduisant il est lui-même le Royaume, pour qui Thérèse court tous les risques.
22 – L’ENFANT PELERIN « EL PEREGRINO « , magnifique petit garçon, offert par Thérèse à la plus jeune professe qui commence le chemin de vie religieuse. On raconte que la dite sour Anne était chargée de lui tenir compagnie. Un jour où elle était complètement absorbée par son travail, il lui dit délicatement :« Fais attention, tu me laisses seul ! » Il est facile de découvrir l’enseignement de Thérèse : Jésus est venu marcher avec nous sur la chemin de la vie.
23 – ENFANT JESUS de Nantes. Enfant Jésus Pèlerin au panier de roses.
24 -L’ENFANT JESUS de BEAUNE. Statuette apportée d’Espagne par la Mère Anne De Jésus (1619). C’est à un enfant, soeur Marguerite du St Sacrement, qu’il revient de répandre ce message : »puise dans les trésors de mon enfance et rien ne te sera refusé. »(l’Enfant Jésus à la vénérable). L’institut séculier Notre Dame de Vie eut dès l’origine, l’Enfant Jésus de Beaune comme »Petit Fondateur ». Lors d’une visite au carmel de Beaune, les trois premiers membres de l’institut rencontrèrent la prieure qui les orienta vers le Père Marie-Eugène de l’Enfant Jésus. Ce dernier aimait à répéter : »l’Enfant Jésus s’est penché sur nous dès le début ».
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25 -.L’ADORATION DU VERBE INCARNE, peinture du XVII ème siècle,d’après Simon François de Tours (1606–1671). Les mères espagnoles arrivent en France avec certains de ces enfants Jésus, estimés un peu « folkloriques » par Mr de Bérulle qui chargea le peintre Simon François de Tour de représenter l’ Enfant Jésus emmailloté, en total état de dépendance, les bras en croix, annonçant le sacrifice du Golgotha. C’est encore une manière de dire que Jésus nous sauve par toute sa vie (référence à Luc2,12 : »vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes »).
26 – TABLEAU DE L’ENFANT JESUS au Carmel de Bordeaux. Tableau du 17 ème siècle. Fidèle représentation Bérullienne de l’Enfant Jésus
27 – L’ENFANT JESUS du CARMEL de Lisieux.
28 – L’ENFANT JESUS du CARMEL de LISIEUX. La petite Thérèse était chargée d’entretenir des fleurs auprès de cette statue. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus a recueilli le meilleur de la tradition du carmel concernant l’Enfant Jésus, vécu et enrichi de son expérience pour en faire une véritable doctrine spirituelle. La petite voie de Thérèse illustre combien la pauvreté confiante de l’Enfant est la condition pour que la miséricorde se livre en abondance.