Editorial de Nouvelles de Chrétienté n°186
Le 21 novembre 2020, en la fête de la présentation de la Bienheureuse Vierge Marie, à l’initiative de la Fraternité Saint-Pie X, a débuté une croisade de prière pour obtenir du Ciel « la liberté inconditionnée de célébrer publiquement la messe et d’y assister », ainsi que de nombreuses vocations, « beaucoup d’ouvriers à la vigne du Seigneur, beaucoup de saints prêtres ».
Le 17 novembre, sur les ondes de Radio Notre-Dame, Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, dénonçait « les gens qui veulent en faire à leur tête », « communier sur la langue », les accusant de « faire n’importe quoi » et de poursuivre leur « petit business dans leur coin », –comme s’il s’agissait de trafiquants de substances illicites. Il visait les prêtres et les fidèles qui demandaient que les messes publiques ne soient pas interdites et que la communion dans la main ne soit pas imposée, sous prétexte de contraintes sanitaires.
Le 10 novembre, Mgr Derio Olivero, l’évêque de Pignerol, dans le Piémont, était allé encore plus loin. Il suspendait les messes publiques dans son diocèse pour deux semaines, afin d’endiguer la contagion, alors que le gouvernement italien ne le lui avait pas demandé. Il promettait « des vidéos, du streaming, des messages, des appels téléphoniques… », assurant ses diocésains : « nous fermons pour ouvrir » (sic), et rêvant d’une « Eglise qui devient dialogue, qui devient relation, qui vit de relations, qui est capable de célébrer la Résurrection du Seigneur toujours avec une créativité authentique…. Une Eglise qui incarne l’encyclique Fratelli tutti, qui vit le commandement de l’amour. »
Telle est la pastorale – dialoguante et jargonnante – de Vatican II : ouverte au monde, fermée aux messes publiques et à la communion sur les lèvres. Ces évêques peuvent se vanter d’avoir des idées conciliaires, leur échine est concordataire : elle courbe devant les injonctions d’un gouvernement laïque, quand elle ne les précède pas.
Le laïcisme a toujours voulu reléguer la foi dans les sacristies, la confiner au fond des consciences individuelles. Désormais, au nom de l’urgence prophylactique, il s’introduit dans les sacristies et dicte aux consciences leurs devoirs, avec le soutien d’évêques zélés.
La croisade de prière de la Fraternité Saint-Pie X est plus nécessaire que jamais. Il faut aujourd’hui libérer de cette intrusion laïciste les sanctuaires et les consciences : Sanctificetur nomen tuum ! Adveniat regnum tuum ! Fiat voluntas tua !
Pierre l’Ermite lançait la première croisade au cri de « Dieu le veult ! ». En écho, Mgr Marcel Lefebvre déclarait, lors de son jubilé sacerdotal en 1979, à Paris : « Nous devons faire une croisade appuyée sur le saint sacrifice de la messe, sur le sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ, appuyée sur ce roc invincible et sur cette source inépuisable de grâces qu’est le saint sacrifice de la messe. »
Et se lèveront des jeunes gens qui, avec détermination et générosité, répondront à l’appel : « Viens et suis-moi. » Dieu le veult !
Source : Nouvelles de Chrétienté n°186 (Novembre /Décembre 2020)
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