Cette histoire sur « le meilleur outil du diable » nous paraît un bel enseignement en cette période de carême où prière, pénitence et aumône nous sont demandés comme moyens de conversion.
« II avait été annoncé que le diable allait cesser ses affaires et offrir ses outils à quiconque voudrait payer le, prix. Le jour de la vente, ils étaient exposés d’une manière attrayante : malice, haine, envie, jalousie, sensualité, fourberie, tous les instruments du mal étaient là, chacun marqué de son prix.
Séparé du reste se trouvait un outil en apparence inoffensif, même usé, dont le prix était supérieur à tous les autres. Quelqu’un demanda au diable ce que c “était : « C’est le découragement », fut la réponse.
« Eh bien ! Pourquoi l’avez-vous marqué aussi cher ? » « Parce que, répondit le diable, il m’est plus utile que n “importe quel autre. Avec ça, je sais entrer dans n “importe quel homme et une fois à l’intérieur, je puis le manœuvrer de la manière qui me convient le mieux ».
« Cet outil est très usagé parce que je l’emploie avec presque tout le monde et très peu de gens savent qu’il m’appartient ».
Il est superflu d’ajouter que le prix fixé par le diable pour le découragement était si élevé que l’instrument n “a jamais été vendu. Le diable en est toujours possesseur, et il continue à l’utiliser… »
Le découragement est, en effet, l’ouvre du diable : quand il l’introduit dans une âme, celle-ci ressemble à un bateau qui a perdu son gouvernail : elle part à la dérive.
A quoi bon faire tel ou tel effort de carême puisque je sais que je vais retomber dans la même faute que j’essaie de combattre. Le Bon Dieu doit se lasser de ma médiocrité.
Que de mauvais conseils suggérés par le démon pour nous décourager. C’est une attaque directe contre la sainte vertu théologale d’espérance.
« Mon Dieu j’espère avec une ferme confiance que vous me donnerez par les mérites de Jésus-Christ, votre grâce en ce monde et, si j’observe vos commandements, le bonheur éternel dans l’autre, parce que vous l’avez promis et que vous êtes souverainement fidèle à vos promesses ».
Ce n’est pas nos fautes que Dieu regarde d’abord, c’est notre bonne volonté pour nous relever après être tombés et II est toujours là pour nous aider à nous relever.
Alors courage et bon et saint carême !
Fraternité de la Transfiguration
Texte extrait de « La Simandre » de mars 2006