Le 1er septembre 2001, Fideliter faisait paraître un très volumineux dossier intitulé « Face à l’islam ». Onze jours plus tard, les attentats commis avec des avions sur le sol des Etats-Unis, et attribués à Ben Laden, venaient apporter une éclatante et tragique confirmation à nos analyses.
Quatre ans plus tard, l’islam est loin d’avoir reculé dans notre pays, et même au contraire. L’inconscience de gouvernements qui, pour acheter une paix illusoire et passagère, ne cessent de favoriser l’émergence de l’islam, produit ses résultats prévisibles l’islam se développe, se structure, devient plus visible, ce qui est absolument essentiel à sa pérennité et à la victoire ultime qu’il recherche, ne fût-ce que par la « bataille des berceaux ».
Alors, il faut revenir sur le sujet, pour alerter, éclairer, encourager, mobiliser tous ceux qui comprennent qu’il est nécessaire de lutter, et de façon urgente, contre ce fléau.
Précisons-le bien. Notre propos ne touche pas les musulmans comme personnes, à qui sont dus la justice et le respect. Il ne touche pas l’immigration et les immigrés, problème politique, économique, humain, etc. qui n’est pas du ressort direct d’une revue religieuse comme la nôtre. Notre propos vise proprement et exclusivement l’islam, religion fausse, d’origine diabolique, emplie d’erreurs graves, et pour cette raison dangereuse, dans la mesure où, de soi, l’erreur engendre le mal.
Notre dossier du Fideliter 143 garde toute son actualité et toute sa pertinence. Nous avons donc voulu aborder la ques¬tion sous un angle différent et complémentaire. Puisque l’islam progresse en notre pays, il n’est pas interdit de penser qu’à terme, si rien de sérieux n’est fait pour stopper cette islamisation rampante, la France risque de devenir un pays majoritairement musulman. Dans ce cas-là, quel sera notre sort, à nous catholiques, devenus une minorité tolérée dans notre pays ?
Pour y répondre, nous nous sommes intéressés à la situation des chrétiens en terre d’islam. Afin de garder à notre analyse toute sa pertinence, nous n’avons pas choisi des pays outrageusement islamistes et persécuteurs, comme l’Arabie Saoudite, le Soudan, le Nigeria, mais des pays réputés « modérés », « laïcs », « protecteurs des minorités religieuses », comme l’Irak, le Liban, la Palestine et la Turquie.
Nous nous sommes adressés à des spécialistes. Ces spécialistes ne se connaissent pas : leur convergence est d’autant plus impressionnante. Lisez ce qu’ils nous disent du sort des chrétiens dans les pays musulmans « modérés », et vous comprendrez ce qui nous attend si la France devient un jour une République islamique « modérée ». Pour les chrétiens d’islam, aujourd’hui, un exode massif vers l’Occident paraît trop souvent l’ultime recours. Mais nous-mêmes, aurons-nous encore cette porte de sortie, lorsque la situation deviendra désespérée ?
Pour compléter ces choses vues, Annie Laurent, éminente spécialiste de l’islam, a accepté de répondre à nos questions sur la « dhimma », ce statut (inférieur) des chrétiens en islam. Son intervention nous fait comprendre quels soubassements théoriques expliquent les réalités de la vie chrétienne en terre musulmane.
Reste à réagir. Il nous a semblé que l’extrait d’un texte du professeur Alain Besançon disait tout ce qu’il faut exprimer sur ce sujet :
L’historien constate que quand une Eglise erre dans la compréhension de sa foi, s’affaiblit, tombe malade, il se produit une massive défection en direction de l’islam.
Je ne puis donc que redire, répéter et confirmer ce qu’écrivait avec vigueur l’abbé Laurençon dans son éditorial de 2001 :
La force de l’islam se nourrit essentiellement de la faiblesse des chrétiens. Seule la foi nous sauvera de l’islam.
Abbé Régis de Cacqueray †
Supérieur du District de France
Source : Fideliter n° 164