Chers amis et bienfaiteurs
Tout le monde le reconnaît : l’école française se révèle un échec désastreux qui coûte cher aux finances publiques.
Si le nombre de bacheliers a été multiplié par trois en trente ans, ce fut au prix d’une dépréciation considérable de la valeur du diplôme sous l’effet de multiples réformes qui en ont facilité l’obtention. Malgré les 53 milliards d’euros de crédits annuels alloués pour l’enseignement des 10 millions d’élèves du public, les inégalités s’aggravent, au grand dam des fils spirituels de Jules Ferry.
L’enseignement privé sous contrat reçoit, quant à lui, 7 milliards d’euros d’aides pour environ 2 millions d’élèves. Beaucoup y voient le palliatif des carences du service public. D’après un récent sondage publié par la revue Challenges, 84% des Français font autant ou plus confiance au secteur privé qu’au secteur public pour l’éducation des enfants. (Challenges, n°222, 2–8 septembre 2010, p. 51). C’est dire !
Et nos écoles catholiques hors contrat dans tout cela ? Elles ne doivent leur existence et leur survie qu’à votre soutien, à vos dons, à vos prières et… aux fidèles interventions de saint Joseph qui sait vous donner les inspirations d’une générosité fidèle ! Les fruits de ces sacrifices sont immenses, spirituellement, moralement, intellectuellement. C’est une part de votre récompense.
L’éducation catholique de nos enfants n’a pas de prix. Certes elle coûte cher ! Mais son enjeu dépasse largement les considérations matérielles : c’est la formation intellectuelle et spirituelle de ceux que le Bon Dieu nous confie et qu’il faut mener au Ciel. C’est simple ! Comme les paroles de Notre-Seigneur : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice et le reste vous sera donné par surcroît. » (Matthieu VI, 33)
Abbé Philippe Bourrat, Recteur émérite de l’Institut Universitaire Saint-Pie X