La statue de Luther mise à l’honneur au Vatican par la volonté de François

« Ce qui nous unit est beau­coup plus que ce qui nous divise ». C’est ce que répète à satié­té, le Souverain Pontife lors­qu’il veut, à marche for­cée, pro­mou­voir un œcu­mé­nisme qui va contre l’en­sei­gne­ment du Magistère anté­rieur au funeste Concile Vatican II.

C’est ain­si qu’il sera le témoin volon­taire et par­ti­ci­pa­tif du 500e anni­ver­saire de la Réforme de Martin Luther, aux côtés des pro­tes­tants de Suède. 500e anni­ver­saire qui sera célé­bré tout au long de l’année 2017 et s’inscrira lar­ge­ment dans le dia­logue dit « luthéro-catholique ».

Celui qui fut l’un des plus grands héré­siarques de l’histoire catho­lique romaine et géné­ra un des schismes les plus dra­ma­tiques, celui dont la doc­trine fut offi­ciel­le­ment condam­née par le pape Léon X, le 15 juin 1520, via la bulle Exsurge Domine, se voit de plus en plus por­té au pinacle.

Mais ce qui est pour le moins inso­lite – pour res­ter dans un res­pec­tueux euphé­misme – c’est la mise à l’hon­neur de la sta­tue de Luther dans les murs mêmes des palais apos­to­liques lors de l’au­dience du 13 octobre !

Devant les auto­ri­tés luthé­riennes, François est reve­nu à nou­veau, sous le regard rouge de la sta­tue de Luther pla­cée à sa droite, sur l’œ­cu­mé­nisme et le pro­sé­ly­tisme en décla­rant que « le pro­sé­ly­tisme est le poi­son de l’œ­cu­mé­nisme ! » (sic).

Pas moins : un poi­son ! Pauvres saints catho­liques morts mar­tyrs pour avoir vou­lu conver­tir les âmes empri­son­nées dans les erreurs héré­tiques ou schis­ma­tiques : ils ont fait œuvre d’empoisonnement ! C’est le pape François qui le dit.

Depuis le concile Vatican II, la lumière de l’œ­cu­mé­nisme fut ! Avant c’é­taient les ténèbres du pro­sé­ly­tisme. C’est pour­quoi, en toute logique, François l’ar­gen­tin, pape, se fait une joie d’al­ler en Suède, dans deux semaines, « faire mémoire », explique-​t-​il, de la réforme de Luther, ensemble avec la Fédération luthé­rienne mon­diale. Événement consi­dé­rable, évé­ne­ment déjà ultra-​médiatisé, évé­ne­ment por­teur d’un nou­vel évan­gile, l’é­van­gile conci­liaire, l’é­van­gile du pro­sé­ly­tisme œcuménique.

Pas un mot sur la Contre-​réforme et les papes et les saints du XVIe siècle qui ont œuvré contre l’hérésie gran­dis­sante ! Pas un mot sur les motifs de notre divi­sion doc­tri­nale, pro­fonde, majeure. Mais faut-​il s’en éton­ner lorsque de nom­breux élé­ments du concile Vatican II nous orien­taient déjà sur cette pente œcu­mé­nique luthérienne…

Notre-​Dame, qui avez en hor­reur toutes les héré­sies, priez pour nous !