Suite du reportage
L’anniversaire de l’Immaculée Conception
Tout d’abord, nous sommes ici présents pour fêter l’anniversaire de l’Immaculée Conception. Et chacun d’entre nous doit avoir ce désir dans son âme en venant à Lourdes. Nous voulons, en effet, parce que le Bon Dieu aime les anniversaires (car les anniversaires permettent aux hommes de se rappeler toutes les bontés que le Bon Dieu a eues pour eux), nous voulons à Lourdes nous associer cette année aux hommages de l’Eglise triomphante et de l’Eglise souffrante en l’honneur de la Très Sainte Vierge Marie.
Aujourd’hui, au cours de cette année et spécialement le 8 décembre prochain, les anges et les saints du ciel et les âmes qui se purifient en purgatoire sont tournés d’une façon particulière vers Notre-Dame afin de lui exprimer leur amour filial et pour chanter toutes ses grandeurs. Mais nous-mêmes, comme de bons enfants qui n’oublient pas de souhaiter à leur mère sa fête, nous nous sommes d’abord rassemblés devant la grotte de Lourdes au cours de ce pèlerinage pour ce même motif. Nous n’avons pas voulu laisser passer cet anniversaire important de notre Mère et de la célébration de ce dogme, sans exprimer à la Sainte Vierge notre joie très profonde de la savoir si belle, si pure et si bonne. Comme le disait sainte Bernadette :
« Oh ! si l’on savait comme elle est bonne, la Sainte Vierge. »
Départ de la procession
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Notre Seigneur, le Christ-Roi, présenté
à l’adoration des fidèles |
L’immense cortège des fidèles de la Tradition
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Le cortège
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Le reposoir
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Le reposoir
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Jamais un pèlerinage de Tradition à Lourdes n’avait attiré autant de monde :
« […]Quant à moi, mes biens chers frères, si vous le permettez, en votre nom à tous à l’occasion de ce Pèlerinage de la Tradition, je voudrais remercier Notre-Dame, la remercier de nous avoir encore rassemblés ici cette année. Et je voudrais la remercier pour ce qu’on appelle la Tradition, pour ce rassemblement dont je suis tellement persuadé qu’il va être l’occasion de très nombreuses grâces qui vont venir fortifier les âmes, et donc fortifier la Tradition […] »
La beauté particulière de Notre-Dame, grâce à sa préservation par Dieu de toute faute et même de la faute originelle, est une vérité qui illumine les âmes pour ceux qui ont la grâce de la connaître, alors que ceux qui ne la connaissent pas, les pauvres pour lesquels nous devons prier, ceux qui ne connaissent pas cette vérité ont, au contraire, l’âme plongée dans un pessimisme glacial. Nous autres catholiques, par ce dogme de l’Immaculée Conception, nous croyons à la puissance de Dieu, mais ce n’est pas cela qui nous distingue de ceux qui ne sont pas catholiques, car ils peuvent croire aussi à la puissance de Dieu. Mais nous, nous croyons à une puissance particulière de Dieu, qui est le propre de Dieu, et qui se nomme la miséricorde de Dieu. Et l’Immaculée Conception nous démontre sans doute la puissance de Dieu, mais elle nous démontre encore plus combien le Bon Dieu est miséricordieux, combien Il se penche sur ses créatures pour ne cesser de leur faire du bien. Nous croyons en son amour plein de miséricorde par les dons dont Il nous a comblés, mais dont Il a d’abord comblé la Très Sainte Vierge Marie. Et nous sommes confondus de sa délicatesse qui a voulu donner à tous les hommes une Mère parfaite qui est l’honneur de notre race et notre plus grande fierté. Oui, nous sommes heureux et nous sommes fiers d’être catholiques, et nous jubilons même en contemplant cette Mère sans souillure qui nous a été accordée par Dieu.
Et notre cour tressaille d’allégresse tout particulièrement à cause de cet instant de l’Immaculée Conception qui est le premier instant de l’existence de Notre-Dame ici-bas, qui est l’aurore de la Rédemption se levant sur le monde. A cet instant où Marie commence à exister dans le sein de sainte Anne, l’acte rédempteur du Christ n’est plus seulement annoncé par les prophètes de l’Ancien Testament, mais il est prouvé par une première victoire, la plus éclatante qui soit : Marie, notre Mère, n’est pas conçue esclave, esclave de Satan, esclave du péché, mais elle est conçue déjà libre, libre de tout péché, vraie fille de Dieu, éclatante de la vie même de Dieu, gage de notre propre libération du péché. Elle est, par le triomphe de préservation qu’est ce dogme de l’Immaculée Conception, elle est pour nous tous désormais l’incarnation de cette miséricorde de Dieu que nous demandons pour nous, pauvres pécheurs. Quelle espérance pour nous tous ! Quelle espérance d’avoir Marie, d’avoir une mère qui a été immaculée dans sa conception.