Le totalitarisme de l’idéologie homosexuelle ou « idéologie du genre » poursuit son objectif le plus ambitieux : conquérir cet ultime bastion de résistance qu’est l’Église catholique. Cet objectif a malheureusement connu quelques succès, car un nombre croissant de prêtres et mêmes certains évêques et cardinaux expriment publiquement et de façons variées leur appui à ces manifestations totalitaires appelées « gay pride ». Ce faisant, ces prêtres, évêques et cardinaux se transforment en activistes et promoteurs d’une idéologie qui représente une offense directe contre Dieu et la dignité de l’être humain, créé homme et femme, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu.
L’idéologie du genre, ou idéologie de l’homosexualité, représente une révolte contre l’œuvre créatrice de Dieu, œuvre admirablement sage et aimante. Il s’agit d’une révolte contre la création de l’homme en deux sexes, masculin et féminin, nécessairement et merveilleusement complémentaires. Les actes homosexuels ou lesbiens profanent le corps masculin ou féminin, temples de Dieu. Le Saint Esprit dit en effet : « Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira. Car le temple de Dieu est sacré, et vous en êtes un vous-mêmes. » (1 Cor 3, 17)
Le Saint Esprit déclare dans la Sainte Ecriture que les actes homosexuels sont une ignominie, parce qu’ils sont contraires à la loi naturelle telle qu’elle a été créée par Dieu : « C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infamantes : en effet, leurs femmes ont échangé le commerce naturel pour celui qui est contre nature ; pareillement les hommes, ayant abandonné le commerce naturel avec la femme, se sont consumés de désir les uns pour les autres, ayant d’homme à homme des relations honteuses et recevant en eux-mêmes le juste salaire de leur égarement. Et comme ils n’ont pas jugé bon de bien connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur intelligence pervertie pour faire ce qui ne convient pas. » (Rom 1, 26 – 28) Le Saint Esprit déclare donc que les personnes qui commettent des actes gravement peccamineux, au nombre desquels se trouvent aussi les actes homosexuels, n’hériteront pas de la vie éternelle : « Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les sodomites, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les avares, ni les ivrognes, ni les diffamateurs, ni les rapaces n’hériteront du royaume de Dieu. » (1 Cor 6, 9–10)
La grâce de Jésus-Christ a cependant le pouvoir immense de transformer en un homme nouveau celui qui pratique l’idolâtrie, l’adultère, l’homosexualité. Le texte cité de la Parole de Dieu continue ainsi : « Et c’est là ce qu’étaient certains d’entre vous ! [idolâtres, adultères, sodomites]. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés par le nom du Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de notre Dieu. » (1 Cor 6, 11) Au vu de cette vérité et de cette réalité de la grâce, la lumière de l’espérance et du véritable progrès resplendit face au scénario de l’idéologie et de la pratique de l’homosexualité dressé contre Dieu et contre l’homme ; espérance et possibilité réelle de la transformation d’une personne commettant des actes homosexuels en un homme nouveau, créé dans la vérité de la sainteté : « Pour vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris à connaître le Christ, si c’est lui que l’on vous a prêché et si c’est en lui que l’on vous a enseignés, suivant la vérité qui est en Jésus. Renoncez, pour votre façon de vivre antérieure, au vieil homme que corrompent les convoitises trompeuses. Renouvelez-vous spirituellement dans votre intelligence et revêtez l’homme nouveau, créé d’après Dieu dans la vraie justice et sainteté. » (Eph 4, 20 – 24) Ces paroles de Dieu sont l’unique message digne de l’espérance et de la libération qu’un chrétien, à plus forte raison un prêtre ou un évêque, devrait offrir à des personnes qui commettent des actes homosexuels ou propagent l’idéologie du genre.
Le totalitarisme et l’intolérance de l’idéologie du genre exigent aussi, selon leur propre logique, une acceptation totalitaire de tous. Tous les secteurs de la société, l’Eglise catholique y compris, devraient donc être forcés à exprimer d’une façon ou d’une autre l’acceptation de cette idéologie. Un des moyens publics les plus visibles et les plus concrets d’une telle soumission idéologique forcée est justement réalisée par le biais des défilés dénommés « gay pride ».
Il n’est pas à exclure que l’Église catholique puisse se trouver, dans un avenir pas très éloigné, dans une situation similaire à la persécution par l’Empire romain au cours des trois premiers siècles, quand l’adhésion à l’idéologie totalitaire de l’idolâtrie était aussi obligatoire pour les chrétiens. A cette époque, le test ou la vérification que cette adhésion était donnée consistait en un acte civil et politiquement correct, celui de faire brûler quelques grains d’encens devant la statue d’une idole ou de l’Empereur.
Au lieu de brûler quelques grains d’encens, le geste de solidarité avec les défilés appelés « gay pride » émerge aujourd’hui à travers les paroles de bienvenue venant de membres du clergé, et même par le moyen de célébrations religieuses spécialement organisées pour soutenir les droits présumés des actes homosexuels et de la diffusion de cette idéologie. Nous sommes témoins d’événements ahurissants au cours desquels des prêtres, évêques ou cardinaux offrent déjà des grains d’encens à l’idole de l’idéologie de l’homosexualité ou du genre, sous les applaudissements des puissants de ce monde, c’est-à-dire de la classe politique, des médias et de puissantes organisations internationales.
Quelle devrait être la vraie réponse d’un chrétien, d’un catholique, d’un prêtre et d’un évêque devant le phénomène dit de la « gay pride » ?
Ils doivent en premier lieu proclamer avec charité la vérité divine sur la création de l’être humain, proclamer la vérité sur le désordre objectif – psychologique et sexuel – de la tendance homosexuelle, et, à partir de là, évoquer la vérité de l’aide nécessaire et discrète aux personnes ayant des tendances homosexuelles, afin qu’elles reçoivent soin et libération de leur déficience psychologique.
On doit aussi proclamer la vérité divine sur le caractère gravement peccamineux des actes homosexuels et du style de vie homosexuel, car ce sont des offenses faites à la volonté de Dieu. On doit proclamer avec une préoccupation véritablement fraternelle la vérité divine sur le danger de la perdition éternelle de l’âme des homosexuels pratiquants et impénitents.
On doit en plus de cela protester avec un courage civique, et en appliquant tous les moyens pacifiques et démocratiques, contre le dénigrement des convictions chrétiennes et contre l’exhibition publique d’obscénités dégradantes. On doit protester contre l’imposition de manifestations militantes et politico-idéologiques aux populations de villes et de pays entiers.
Le recours aux moyens spirituels est cependant le plus important. La réponse la plus puissante et la plus précieuse s’exprimera dans les actes publics et privés de réparation envers la sainteté et la majesté divines, si gravement et publiquement outragées par ces défilés dénommés « gay pride ».
On trouve, inséparable des actes de réparation, la prière fervente pour la conversion et pour le salut éternel des âmes des promoteurs et activistes de l’idéologie de l’homosexualité, et surtout des âmes de personnes pitoyables qui pratiquent l’homosexualité.
Que les paroles des Souverains Pontifes viennent renforcer la vraie réponse catholique au phénomène appelé « gay pride ».
Protestant contre la « gay pride » de Rome en l’an 2000, le pape Jean Paul II disait : « Je juge comme un devoir impérieux de mentionner les manifestations bien connues [gay pride], qui ont eu lieu à Rome ces derniers jours. Au nom de l’Eglise de Rome, je ne peux qu’exprimer une profonde tristesse pour l’affront que cela représente au Grand Jubilé de l’An 2 000 et pour l’offense faite aux valeurs chrétiennes d’une Ville si chère au cœur des catholiques du monde entier.
Le pape François, Pontife régnant, a alerté en plusieurs occasions contre le danger de l’idéologie du genre ; il a dit ainsi : « Toi, Irina, tu as mentionné un grand ennemi du mariage aujourd’hui : la théorie du gender. Aujourd’hui, il y a une guerre mondiale pour détruire le mariage. Aujourd’hui, il y a des colonisations idéologiques qui détruisent, mais on ne détruit pas avec les armes, on détruit avec les idées. Donc, il faut se défendre des colonisations idéologiques. » (Rencontre avec les prêtres, religieux, religieuses, séminaristes et agents pastoraux, Tbilissi, 1er octobre 2016)
« Nous sommes en train de vivre un moment d’anéantissement de l’homme comme image de Dieu. Et je voudrais ici conclure sur cet aspect, car derrière cela il y a les idéologies. En Europe, en Amérique, en Amérique Latine, en Afrique, dans certains pays d’Asie, il y a de véritables colonisations idéologiques. Et l’une d’entre elles – je l’appelle clairement par ses nom et prénom – c’est le gender ! Aujourd’hui, à l’école, aux enfants – aux enfants – on enseigne ceci : que chacun peut choisir son sexe. Et pourquoi enseigne-t-on cela ? Parce que les livres sont ceux des personnes et des institutions qui te donnent l’argent. Ce sont les colonisations idéologiques, soutenues aussi par des pays très influents. Et ça, c’est terrible ! En parlant avec le Pape Benoît – qui va bien et qui a une pensée claire – il me disait : Sainteté, c’est le temps du péché contre Dieu Créateur ! C’est intelligent ! Dieu a créé l’homme et la femme ; Dieu a créé le monde ainsi, ainsi, ainsi…, et nous sommes en train de faire le contraire. Dieu nous a donné un état inculte, pour que nous le fassions devenir culture ; mais ensuite, par cette culture, nous faisons des choses qui nous ramènent à l’état inculte ! Ce qu’a dit le Pape Benoît, nous devons y penser : C’est le temps du péché contre Dieu Créateur ! (Rencontre avec les évêques polonais, à l’occasion de la XXXIe Journée Mondiale de la Jeunesse, Cracovie, 27 juillet 2016).
Les véritables amis des personnes qui promeuvent et commettent des actions dégradantes au cours de ces marches appelées « gay pride », ce sont les chrétiens qui disent :
« Je ne brûlerai pas un seul grain d’encens devant l’idole de l’homosexualité et de la théorie du genre, même si – que Dieu ne le permette pas – mon curé ou mon évêque le faisaient.
Je ferai des actes privés et publics de réparation et des prières d’intercession pour le salut éternel de l’âme de tous ceux qui promeuvent et pratiquent l’homosexualité.
Je n’aurai pas peur du nouveau totalitarisme politico-idéologique du gender, parce que le Christ est avec moi. Et puisque le Christ a vaincu tous les systèmes totalitaires du passé, Il vaincra aussi le totalitarisme actuel de l’idéologie du genre ».
Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat !
28 juillet 2018
+ Athanasius Schneider, Evêque auxiliaire de l’Archidiocèse de la Très Sainte Vierge en Astana
Sources : leblogdejeannesmits