Tradition catholique en Afrique n ° 9 de mars 2012 – Une terre d’espoir : le Kenya

Tradition catholique en Afrique n ° 9 de mars 2012
Une terre d’espoir : le Kenya

Sommaire de ce numéro spécial Kenya

- Éditorial p 2
– Le Prieuré Holy Cross au Kenya p 3
– Le Kenya en chiffres p 3
– Durban – le pas­sé, le pré­sent, et l’a­ve­nir p 6
– Pour nous aider p 8
– La Fraternité en Afrique p 8

Ne manquez pas de lire le reportage sur le développement
de la FSSPX au Kenya et ailleurs en Afrique.…(Voir le bulletin ci-dessous)

Une terre d’espoir : le Kenya – Editorial de l’abbé Loïc Duverger, supérieur du District d’Afrique

Chers amis bienfaiteurs,

Le Kenya, ces der­niers temps, a défrayé la chro­nique. Enlèvement, assas­si­nat, famine dans le nord du pays ont fait la une des jour­naux. Puis le Kenya dis­pa­rut des pre­mières pages pour lais­ser la place à d’autres évé­ne­ments plus sen­sa­tion­nels, il faut tou­jours du nou­veau aux médias.

Notre bul­le­tin n’apporte pas de nou­velles fra­cas­santes. Il donne un aper­çu du tra­vail que les prêtres de la Fraternité accom­plissent dans les pays d’Afrique où elle est ins­tal­lée. Partout il s’a­git du même apos­to­lat, des mêmes œuvres, « nihil novi sub sole ». Rien d’ex­cep­tion­nel à vue humaine.

A vue humaine cer­tai­ne­ment, mais pour ceux qui voient au-​delà des appa­rences, l’œuvre accom­plie est splen­dide et magni­fique. En ces contrées loin­taines, la grâce de Dieu mani­feste sa toute puis­sance. Elle des­cend sur les âmes, les sanc­ti­fient, les sou­met à Notre Seigneur et, petit à petit, jaillissent des îlots de Chrétienté qui rayonnent et attirent les âmes las­sées du maté­ria­lisme ambiant, du vide qu’ap­portent les sectes.

Le Kenya n’é­chappe pas à la règle. La fon­da­tion du prieu­ré se fit len­te­ment, à par­tir d’un tout petit groupe de fidèles qui depuis long­temps récla­mait la pré­sence de la Fraternité. Ce petit groupe a gran­di. Le prieu­ré s’est dépla­cé en centre-​ville (1) l’é­glise Sainte-​Croix a été construite et bien­tôt, sans publi­ci­té, sans haut-​parleurs hur­lant des pré­di­ca­tions folles, sans céder aux modes des danses et des tam-​tam litur­giques, les âmes de bonne volon­té arrivent, découvrent la litur­gie de tou­jours. Elles trouvent alors dans la messe le repos, la force pour per­sé­vé­rer dans le com­bat quo­ti­dien. La messe les a atti­rées, les a conver­ties, et main­te­nant les for­ti­fient de jour en jour.

En décou­vrant la litur­gie tra­di­tion­nelle, les inter­ro­ga­tions arrivent aus­si. Pourquoi cette messe ? Pourquoi le latin ? Pourquoi ne pas dire la messe comme dans les autres églises ? Pourquoi tous ces chan­ge­ments dans l’é­glise ? Il faut répondre, ins­truire, expli­quer, redres­ser les erreurs, dénon­cer les men­songes qui sont par­fois éta­blis comme des véri­tés indiscutables.

Les gamins des quar­tiers arrivent par curio­si­té, pour jouer au foot­ball der­rière l’é­glise, mais ils ne savent rien et bien sou­vent ne sont pas bap­ti­sés. Il faut caté­chi­ser petits et grands, pré­pa­rer à la récep­tion des sacre­ments, portes de la grâce, et de la per­sé­vé­rance dans la vie chré­tienne, dans la ver­tu et dans la voie du salut. Tout cet ensei­gne­ment pour être bien com­pris se fait en Swahili, langue de cette région d’Afrique que les confrères ont apprise avec patience.

Rien d’ex­tra­or­di­naire, direz-​vous, dans cet apos­to­lat sem­blable à celui qu’ac­com­plissent les prêtres de vos propres cha­pelles. Mais cet apos­to­lat a bâti la civi­li­sa­tion catho­lique, il a fait les cités chré­tiennes et cer­tai­ne­ment, dans le temps, pro­dui­ra les mêmes effets. Le bien ne fait pas de bruit.

Mais le bien ain­si fait, n’au­rait jamais été si vous n’a­viez pas per­mis ces belles réa­li­sa­tions par votre géné­ro­si­té : géné­ro­si­té de la prière et des sacri­fices offerts pour nos mis­sion­naires, nos fidèles, nos œuvres dans ces magni­fiques pays d’Afrique, géné­ro­si­té maté­rielle aus­si qui per­met de construire, de vivre, d’ai­der et de sou­te­nir nos prieurés.

Aujourd’hui, la paroisse a gran­di ; ce qui conve­nait au début devient trop étroit. Les salles de caté­chisme manquent cruel­le­ment : il faut en construire de nou­velles et réamé­na­ger celles qui existent. Encore une fois, je fais appel à votre géné­ro­si­té qui ne fait jamais défaut. D’avance je vous remer­cie pour eux, pour tous les fidèles, pour tous les enfants qui pour­ront apprendre plus faci­le­ment à connaître Notre Seigneur. Ils ne man­que­ront pas de prier la Vierge Immaculée dans leur cha­pe­let pour leurs bienfaiteurs.

Le 27 décembre 2011

Abbé Loïc Duverger, supé­rieur du District d’Afrique

(1) L’ancien prieu­ré situé à l’ex­té­rieur de Nairobi est deve­nu le novi­ciat des sœurs Missionnaires de Jésus et de Marie. Cette nou­velle fon­da­tion fera l’ob­jet d’un numé­ro com­plet de notre bulletin.

Et ailleurs aussi l’apostolat se développe : Ouganda, Tanzanie, Afrique du Sud, etc.,