Le cardinal Marx défend l’ordination d’hommes homosexuels

Le car­di­nal Reinhard Marx a fait ces com­men­taires lors d’une confé­rence de presse hier à Munich, où il répon­dait à un nou­veau rap­port allé­guant que lui et plu­sieurs de ses pré­dé­ces­seurs, y com­pris l’archevêque de l’époque Josef Ratzinger, ont mal géré de mul­tiples cas d’abus sexuels en tant qu’archevêques de Munich et Freising.

Après avoir lu une décla­ra­tion pré­pa­rée à l’avance dans laquelle il regret­tait les abus, le car­di­nal Marx a pour­sui­vi en disant que la syno­da­li­té était « la condi­tion de base pour une nou­velle Eglise » et que l’homosexualité ne devrait pas être une res­tric­tion à la « capa­ci­té de deve­nir prêtre ».

« Comment faire face à l’homosexualité des prêtres ? » a‑t-​il deman­dé. « Tout le monde n’est pas obli­gé de décla­rer [aux autres] son propre pen­chant sexuel, qu’il soit hété­ro­sexuel ou homo­sexuel. C’est à lui de décider.

« Mais s’il le fait, alors cela doit être res­pec­té et il ne s’agit pas d’une res­tric­tion de sa capa­ci­té à deve­nir prêtre. C’est ma posi­tion et nous devons la défendre. »

Ces com­men­taires font suite au coming-​out par plus de 120 prêtres, employés d’église et autres laïcs alle­mands, dans un docu­men­taire télé­vi­sé en début de semaine. Le groupe de pres­sion “OutinChurch”, récem­ment lan­cé, cherche à ren­ver­ser l’enseignement catho­lique sur l’immoralité des actes homosexuels.

Mgr Helmut Dieser, évêque d’Aix-la-Chapelle, a affir­mé dans le docu­men­taire que l’Eglise catho­lique devait modi­fier sa posi­tion biblique et ses lois sur la ques­tion de l’homosexualité.

L’Eglise enseigne que l’attirance pour le même sexe n’est pas un péché en soi, mais que l’inclination elle-​même est « intrin­sè­que­ment désor­don­née », et que les actes homo­sexuels sont tou­jours consi­dé­rés comme « pec­ca­mi­neux », « intrin­sè­que­ment désor­don­nés » et « contraires à la loi naturelle ».

L’appel du car­di­nal Marx à l’ordination d’hommes homo­sexuels est en contra­dic­tion avec les décla­ra­tions répé­tées du Saint-​Siège inter­di­sant le sémi­naire et les ordres sacrés aux per­sonnes qui « pra­tiquent l’homosexualité, mani­festent des ten­dances homo­sexuelles pro­fondes ou sou­tiennent la soi-​disant “culture gay” ».

Une ins­truc­tion de 2005 de la Congrégation pour l’éducation catho­lique sti­pule que « si un can­di­dat pra­tique l’homosexualité ou pré­sente des ten­dances homo­sexuelles pro­fondes, tant son direc­teur spi­ri­tuel que son confes­seur ont le devoir de le dis­sua­der en conscience de pro­cé­der à l’ordination », et qu’« il serait gra­ve­ment mal­hon­nête de la part d’un can­di­dat de dis­si­mu­ler sa propre homo­sexua­li­té afin de pro­cé­der, mal­gré tout, à l’ordination ».

Publiée sous le pon­ti­fi­cat de Benoît XVI, cette ins­truc­tion a été réité­rée dans un docu­ment de 2016 de la Congrégation pour le cler­gé sur la for­ma­tion des prêtres.

La pro­po­si­tion du car­di­nal Marx est donc contraire à ces ins­truc­tions et tota­le­ment irres­pon­sable. Elle s’inscrit dans ce funeste Chemin syno­dal qui a déjà relé­gué la morale catho­lique au pla­card pour la rem­pla­cer par la moder­ni­té dans tous ses excès. Quoique revê­tu de la pourpre, il n’est qu’un loup dans la bergerie.

Source : Fsspx.Actualités