Mes bien chers frères,
Mes bien chers enfants,
La Pentecôte est une occasion admirable pour donner le sacrement de confirmation. C’est la fête du Saint-Esprit. Et la confirmation est précisément le sacrement qui a été institué par Notre Seigneur Jésus-Christ pour nous donner la plénitude des dons du Saint-Esprit.
Nous avons besoin, mes bien chers frères, de nous rappeler que nous aussi nous avons reçu le sacrement de confirmation, afin de ressusciter en nous cette grâce dont nous avons tant besoin, aujourd’hui plus que jamais. Dans toutes les difficultés que traverse l’Église, nous avons besoin de toute cette Lumière et de cette force que nous donne l’Esprit Saint, par ses grâces, par ses sacrements, afin de nous maintenir dans la foi catholique et de demeurer fidèles à l’Église de toujours comme tous ceux qui nous ont précédés pendant vingt siècles et qui, à travers les difficultés de la vie, sont arrivés à la vie éternelle.
Beaucoup ont eu à souffrir, beaucoup même ont donné leur vie pour maintenir leur foi catholique et nous le voyons encore maintenant, derrière le « rideau de fer ». Combien de personnes, là-bas, souffrent dans les camps de concentration, uniquement à cause de leur foi, à cause de leur foi catholique.
Alors, nous, qui aussi avons à lutter dans notre milieu, dans l’ambiance dans laquelle nous sommes, contre tout ce laisser-aller, cette liberté que chacun prend aujourd’hui avec les commandements de Dieu, avec les vertus chrétiennes, nous devons lutter, nous devons demander au Bon Dieu, au Saint-Esprit, ses grâces dont nous avons besoin pour demeurer fermes dans la foi et attachés à Notre Seigneur Jésus-Christ.
Mes bien chers enfants, par vos chers parents, par les prêtres qui se sont occupés de vous, pour vous préparer à ce sacrement de confirmation, rappelez-vous que l’on ne reçoit le sacrement de confirmation qu’une fois dans sa vie, une seule fois dans sa vie.
Parce que le sacrement de confirmation, comme le sacrement de baptême, marque nos âmes d’un caractère, d’un signe qui est précisément le signe du Saint-Esprit et qui marque nos âmes pour la vie tout entière. Et, grâce à ce sacrement, vous allez dans quelques instants, recevoir ce don de force. Le don de force, c’est celui que vous recevrez d’une manière toute particulière. Sans doute, l’évêque tout à l’heure, en étendant ses mains (au-dessus de votre tête) va appeler tous les dons du Saint-Esprit. Il va nommer tous les dons du Saint-Esprit, les sept dons du Saint-Esprit. Mais vous recevrez d’une manière particulière, le don de force. Pourquoi le don de force ? Parce que vous allez devenir par le sacrement de confirmation, des soldats de Notre Seigneur Jésus-Christ. Pourquoi des soldats de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Est-ce que nous devons combattre ? Un soldat est fait pour combattre. Est-ce que nous avons besoin de combattre ?
Eh oui, la vie du chrétien est un combat !
Demandez à vos parents si c’est si facile que cela de garder la vie chrétienne intègre, pendant toute sa vie. Ce n’est pas facile. Il faut lutter ; il faut combattre. Nous avons de mauvaises tendances en nous ; il faut les réprimer ; il faut veiller, être vigilant comme le soldat, comme la sentinelle qui veille, contre l’ennemi. Alors nous aussi nous devons être vigilants. C’est Notre Seigneur qui nous le dit : « Veillez et priez. Sinon vous entrerez dans la tentation ». Alors nous devons veiller comme un soldat veille devant la présence de l’ennemi, afin de chasser l’ennemi.
Qui est notre ennemi ? Notre ennemi, c’est le démon. Il existe le démon, oui, ils existent les démons ! Ils sont peut-être aujourd’hui plus puissants que jamais. Par la permission du Bon Dieu. C’est un grand mystère.
Mais il faut reconnaître qu’aujourd’hui plus que jamais, les démons sont partout. Pour essayer de faire tomber les âmes dans le péché. Car l’ennemi de nos âmes, c’est le péché, le péché mortel. Alors le démon se déchaîne et cherche tous les moyens, tous les moyens possibles pour nous entraîner avec lui.
Alors nous devons lutter. Et c’est pourquoi la vie chrétienne est un combat, un combat spirituel, un combat continuel. C’est pourquoi vous allez être faits par le sacrement de confirmation, des soldats de Notre Seigneur Jésus-Christ, pour lutter contre toutes les influences mauvaises ; tous les scandales du monde, pour demeurer chrétiens, pour demeurer fidèles à votre promesse du baptême. Au baptême, vos parrain et marraine ont dit : « Oui, je m’attache à Jésus-Christ pour toujours ». Eh bien, maintenant, vous devez répéter : Oui, je veux m’attacher à Jésus-Christ pour toujours. C’est-à-dire à Dieu. Je veux obéir aux commandements de Dieu ; je veux obéir à Dieu ; je ne veux pas désobéir à Dieu. Voilà ce que vous devez promettre aujourd’hui.
Cela c’est le premier effet du sacrement de confirmation.
Et puis, il y a un deuxième effet du sacrement de confirmation, c’est de faire de nous des missionnaires, des missionnaires, oui ! – Mais missionnaire, je ne peux pas partir en Afrique ; je ne peux pas partir en Asie ; je ne peux pas partir en Amérique du Sud, pour aller prêcher l’Évangile.
Eh bien, rappelez-vous l’exemple de la petite Thérèse. La petite Thérèse de l’Enfant-Jésus, elle, elle n’est pas allée en Asie ; elle n’est pas allée en Afrique ; elle n’est pas allée en Amérique du Sud. Elle est demeurée dans son couvent ; elle est demeurée dans son cloître ; elle n’a pas vécu longtemps ; elle a vécu jusqu’à l’âge de vingt-trois ans. Elle est morte toute jeune. Et le pape Pie XII l’a nommée Patronne de toutes les missions. Patronne de tous les missionnaires.
Comment cela est-il possible ? Une jeune religieuse de vingt-trois ans qui meurt dans le carmel de Lisieux et la voilà tout à coup patronne de toutes les missions.
Oui, parce qu’elle a été une grande missionnaire, une grande missionnaire. Et comment a‑t-elle été missionnaire ? Par la prière et le sacrifice. Elle a offert sa vie pour les missions. Elle a beaucoup souffert. Elle est morte en offrant sa vie pour les missions. Et on a vu qu’après sa mort, beaucoup d’âmes se sont converties. Parce qu’elle a offert sa vie et qu’elle a prié pour le salut des âmes et elle a souffert pour le salut des âmes.
Alors, voyez, vous aussi, vous pouvez faire des sacrifices et vous pouvez prier pour le salut des âmes. pour votre âme d’abord et puis pour le salut de toutes les âmes qui se perdent.
Les petits (enfants) de Fatima, disaient que la Sainte Vierge leur avait montré des choses extraordinaires – hélas – ils ont vu l’enfer. La Sainte Vierge leur a fait voir l’enfer. Ils étaient épouvantés. Et ils disaient : Les âmes descendaient en enfer, comme les feuilles les jours d’automne, les feuilles tombent par terre.
C’est vous dire que beaucoup d’âmes se perdent. Alors que faire pour empêcher ces âmes d’aller dans ce malheur éternel ? Eh bien, nous devons offrir nos existences, offrir nos souffrances, offrir tous nos mérites pour que les âmes se sauvent. Voilà ce que c’est que d’être missionnaire.
Et le sacrement de confirmation vous donne une grâce particulière pour essayer de sauver les âmes. Parce que lorsque l’on se rend compte que nous-mêmes nous avons ce grand privilège d’être chrétien, d’aimer le Bon Dieu, de servir le Bon Dieu, on doit faire tout son possible pour que les autres aussi aient ce privilège ; que les autres aussi connaissent le Bon Dieu, connaissent Notre Seigneur et aiment Notre Seigneur, le servent.
Voilà ce que vous fera le sacrement de confirmation. Voyez que le sacrement de confirmation est important. Et donc nos allons prier tous ensemble, ici, vos parents, parrain et marraine, vos amis, les prêtres qui vous entourent, les séminaristes qui sont là ; tous ensemble nous allons prier pour que vous receviez les grâces du Saint-Esprit en abondance et pour que vous repartiez plus courageux que lorsque vous êtes venus, plus décidés encore à prier, à faire des sacrifices et à offrir vos vies pour le Bon Dieu et pour le salut de votre âme aussi.
Et vous vous confierez tout spécialement à la très Sainte Vierge Marie. La très Sainte Vierge Marie, elle est très courageuse ; elle est très forte. C’est elle qui a écrasé la tête du démon ; c’est elle, comme le dit l’Écriture, qui est forte comme une armée rangée en bataille, la Sainte Vierge. Pourtant elle qui est si douce, si bonne, si pacifique… Ah oui, mais elle connaît le mal ; elle connaît le démon ; elle sait le mal que fait le démon. Alors, elle, elle est forte contre le démon. Elle lutte contre le démon et elle nous aide à lutter contre le démon aussi.
Alors il faut prier la très Sainte Vierge Marie. J’espère que vous avez tous et toutes votre chapelet, que vous avez un chapelet et que vous le dites souvent, tous les jours, si possible. Vous dites votre chapelet pour demander à la très Sainte Vierge de vous venir en aide et de vous garder bons chrétiens et bonnes chrétiennes.
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.