Editorial du n° 48 de novembre 2017 – Aux Sources du Carmel – Sauver les âmes avec l’Immaculée

Bulletin du Tiers-​Ordre sécu­lier pour les pays de langue fran­çaise

Editorial du n° 48 de novembre 2017 , abbé Dubroeucq

Cher frère, Chère sœur,

Les pre­mières traces de la fête de l’Immaculée Conception dans la chré­tien­té remontent au 8ème siècle dans l’Eglise grecque. 

Le pape Clément XI dans sa bulle Commissi nobis du 6 décembre 1708 en fait une fête de pré­cepte pour l’Eglise uni­ver­selle. Et c’est le 8 décembre 1854, que le Bienheureux Pie IX, pro­mulgue le dogme de l’Immaculée Conception véri­té que la Reine du Ciel confir­me­ra à Lourdes le 25 mars 1858 en don­nant son nom : « Je suis l’Immaculée Conception ».

Les pères carmes et les pères fran­cis­cains ont été par­mi les pre­miers défen­seurs de cette véri­té. Le théo­lo­gien Duns Scot ofm (1266–1308) affirme qu’en tant que Mère de Dieu, Marie ne peut être enta­chée comme les autres par le péché ori­gi­nel. Le moine carme John Baconthorp, s’il était dans un pre­mier temps oppo­sé à ce dogme, en devient, en 1340, un fervent par­ti­san. Saint Pierre Thomas (1305–1366), patriarche de Constantinople et moine carme, rédige un trai­té où il affirme sa foi en la concep­tion imma­cu­lée de la Vierge Marie. Toute sa vie il res­ta un ardent défen­seur de cette prérogative.

Aussi, il n’est pas éton­nant de voir comme une recon­nais­sance du Ciel envers l’ordre du Carmel, dans le choix de la date de la der­nière appa­ri­tion de l’Immaculée à sainte Bernadette, le 16 juillet 1858 et dans la repré­sen­ta­tion de la Reine du Carmel le 13 octobre 1917 à Fatima, où fut deman­dée la dévo­tion à son Cœur immaculé.

La véné­rable Marie de sainte Thérèse, de l’ordre du Carmel, avait un attrait par­ti­cu­lier pour ce mys­tère. Elle s’en exprime ainsi : 

« Pendant les quelques jours qui pré­cèdent la fête et puis le jour même je res­sens en moi comme une joie du Ciel qui se mani­feste et se répand dans tout mon être, même exté­rieur… Cela me parait pro­duire un nou­vel esprit et une grande aug­men­ta­tion de grâces qui me poussent sur­tout à aimer avec ardeur Jésus et Marie. Cet amour me conduit à leur plaire du mieux que je puis et en toute chose inté­rieu­re­ment et exté­rieu­re­ment. Il me pousse encore à imi­ter d’une façon par­faite leurs ver­tus. De là nait un grand zèle pour tout ce qui les touche : à savoir le zèle pour le bien des âmes en géné­ral et plus par­ti­cu­liè­re­ment le zèle pour le bien de notre saint Ordre parce que celui-​ci appar­tient spé­cia­le­ment à l’aimable Mère de Dieu et qu’il est son Ordre. »

C’est au R.P. Marie-​Antoine de Lavaur (1825–1907), « le saint de Toulouse », dévot de l’Immaculée que l’on doit la dévo­tion popu­laire à Notre-​Dame de Lourdes et les pre­miers grands pèle­ri­nages dans ce lieu béni à par­tir de 1868. Son corps repose dans la cha­pelle de son couvent, deve­nu pro­prié­té des Carmes en 1999.

Le car­mel et l’ordre séra­phique ont été proches, au cours des siècles, pour hono­rer l’Immaculée et voir dans cette pré­ro­ga­tive de la Mère de Dieu une puis­sance sans égale pour gagner les âmes à Dieu. Une de nos ter­tiaires a eu l’initiative de rap­pro­cher deux saints, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et saint Maximilien Kolbe appar­te­nant res­pec­ti­ve­ment à ces ordres reli­gieux et qui ont été des mis­sion­naires gui­dés par l’Immaculée, des âmes de feu. Tous deux eurent un ardent désir de sau­ver les âmes et pour cela n’épargnèrent aucun sacri­fice dans ce but. Ils voyaient dans l’accomplissement de la volon­té de Dieu en toute occa­sion le grand moyen de sanc­ti­fi­ca­tion à leur por­tée afin d’étendre le Règne de Jésus-​Christ. Conscients de leur fai­blesse mais met­tant toute leur confiance en Dieu et dans l’Immaculée, ils par­ti­ci­pèrent à la toute puis­sance divine pour gagner d’innombrables âmes à Notre-Seigneur.

Que leur exemple nous aide à pour­suivre, sans relâche, cette œuvre, avec l’Immaculée, en notre XXIème siècle, nous rap­pe­lant cette parole pleine d’espérance de Notre-​Dame : « à la fin, mon Cœur imma­cu­lé triomphera. » 

Je vous bénis.

Abbé L.-P. Dubrœucq, prêtre de la Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X

Retraites carmélitaines

Retraites car­mé­li­taines

Retraites mixtes (hommes et dames),ouvertes prin­ci­pa­le­ment aux ter­tiaires du car­mel mais aus­si aux per­sonnes inté­res­sées par la spi­ri­tua­li­té du carmel.

Inscriptions auprès de M. l’ab­bé Dubroeucq au prieu­ré de Gastines tél : 02 41 74 12 78 

Tél : au prieu­ré Saint Louis-​Marie Grignon de Montfort, 49380 Faye d’Anjou ou au 06 16 80 63 17