Infamie – Funérailles d’Yves Saint Laurent en l’église Saint-​Roch à Paris

Infamie

« Malheur à celui par qui le scan­dale arrive. Il vau­drait mieux pour lui qu’on lui mît au cou une meule de mou­lin et qu’on le jetât à la mer, que s’il scan­da­li­sait un seul de ces petits » – Mt, XVIII, 7 et 6

Le cinq juin der­nier se sont dérou­lées les funé­railles d’Yves Saint Laurent en l’église parois­siale Saint-​Roch à Paris.

Yves Saint Laurent était un homo­sexuel affiché.

A ce titre, il était « un pécheur manifeste ».

Selon le Code de Droit cano­nique de 1983 lui-​même, les funé­railles ecclé­sias­tiques devaient lui être refusées :

« Doivent être pri­vés des funé­railles ecclé­sias­tiques, à moins qu’ils n’aient don­né quelque signe de péni­tence avant leur mort :
(…)3° les autres pécheurs mani­festes, aux­quels les funé­railles ecclé­sias­tiques ne peuvent être accor­dées sans scan­dale public des fidèles. » Canon 1184,3 §1

Si par la grâce de Dieu, il s’était repen­ti avant sa mort, un avis devait en être don­né avant ou au cours de la céré­mo­nie pour écar­ter le scandale.

Mais le scan­dale le plus grand est d’avoir auto­ri­sé « son com­pa­gnon » de dépra­va­tion à prendre la parole dans l’église pour exal­ter leur vie à deux.

Trois semaines se sont désor­mais dérou­lées depuis cette céré­mo­nie sacri­lège et il n’y a pas eu, à ma connais­sance, une seule voix ecclé­sias­tique pour en expri­mer la moindre gêne, le plus petit regret.

Je dénonce, en déplo­rant amè­re­ment que ma voix soit soli­taire, ce spec­tacle innom­mable et j’exprime mon écoeu­re­ment devant l’asservissement où semble réduit le cler­gé catho­lique devant une caste domi­nante qui peut éta­ler le spec­tacle de ses vices avec sa bénédiction.

Abbé Régis de CACQUERAY , Supérieur du District de France