9 mai 2010, grand hommage national des Français à Sainte Jeanne d’Arc

Grand hommage national des Français à Sainte Jeanne d’Arc

Civitas lance un appel solen­nel à tous les Français afin que le 9 mai pro­chain, à 15 H 00, ils viennent nom­breux hono­rer à Paris la Sainte Patronne de la France. Rappelons-​nous que le deuxième dimanche de mai est le jour offi­ciel­le­ment ins­ti­tué par l’Etat fran­çais pour fêter cette héroïne. Rappelons-​nous l’é­poque où des foules immenses venaient au pied de sa sta­tue se sou­ve­nir de la Sainte de la Patrie.

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Accés au texte-​appel de l’ab­bé Bruno Schaeffer – Sainte Jeanne d’Arc, modèle de sain­te­té politique
Pourquoi je vais au défi­lé de Sainte Jeanne d’Arc à Paris, le dimanche 9 mai à 15h Par le Père J‑J Marziac
1er au 9 mai 2010 : neu­vaine à sainte Jeanne d’Arc
Le repor­tage pho­tos de l’hommage 

Entendez cet appel : le 9 mai 2010, grand hommage national des Français à Sainte Jeanne d’Arc

Civitas lance un appel solen­nel à tous les Français afin que le 9 mai pro­chain, à 15h, ils viennent nom­breux hono­rer à Paris la Sainte Patronne de la France.

Rappelons-​nous que le deuxième dimanche de mai est le jour offi­ciel­le­ment ins­ti­tué par l’Etat fran­çais pour fêter cette héroïne. Rappelons-​nous l’é­poque où des foules immenses venaient au pied de sa sta­tue se sou­ve­nir de la Sainte de la Patrie.

A l’heure où l’on se perd en consi­dé­ra­tions sur l’i­den­ti­té natio­nale, quelle meilleure illus­tra­tion de celle-​ci ensei­gner à nos enfants que la vie de Sainte Jeanne d’Arc, exact contre­pied des défauts qu’il nous faut évi­ter et admi­rable syn­thèse des ver­tus qu’il nous convient de pratiquer ?

D’emblée pré­ci­sons, d’une part que notre démarche ne vise nul­le­ment à concur­ren­cer un quel­conque autre hom­mage à Sainte Jeanne d’Arc, d’autre part qu’elle ne demande à ses par­ti­ci­pants aucune allé­geance à un quel­conque mou­ve­ment. Il ne s’a­gi­ra pas non plus de mar­cher der­rière des ban­de­roles de Civitas : le dra­peau du jour sera celui frap­pé aux armes de Sainte Jeanne d’Arc. C’est ce dra­peau (pré­sent sur place en cen­taines d’exem­plaires) qui for­ge­ra l’u­ni­té des par­ti­ci­pants à cette jour­née. Dans ce sou­ci de péren­ni­ser l’hom­mage annuel à Sainte Jeanne d’Arc, Civitas entend sim­ple­ment jouer un rôle d’or­ga­ni­sa­tion et de coor­di­na­tion de façon à per­mettre à tous les Français de se retrou­ver autour de ce modèle édi­fiant pour cha­cun de nous.

Jeanne, patronne de la France

Soyons d’humbles et fidèles héri­tiers de Sainte Jeanne d’Arc. Déjà les Français du XVème siècle n’ont connu la vic­toire contre l’en­va­his­seur qu’en sui­vant la jeune pay­sanne de Domrémy. Et l’Eglise, en don­nant Jeanne pour patronne à la France, nous la pro­pose comme un modèle tout par­ti­cu­lier à imi­ter. Le spec­tacle de la jeune sainte consti­tue le meilleur entraî­ne­ment pour réagir contre le manque de per­sé­vé­rance dans les com­bats. En effet, cette faible fille de Lorraine a don­né l’exemple d’une extra­or­di­naire endu­rance en fai­sant face har­di­ment aux innom­brables dif­fi­cul­tés phy­siques, morales et poli­tiques ren­con­trées, entraî­nant roi et capi­taines à une lutte incessante.

De Sainte Jeanne d’Arcà Sainte Thérèse de Lisieux

Aujourd’hui, face à tant de sources d’in­quié­tudes secouant notre socié­té et sem­blant humai­ne­ment insur­mon­tables, l’exemple de Sainte Jeanne d’Arc montre com­ment il est néces­saire d’a­jou­ter à la prière – ô com­bien indis­pen­sable – une action effi­cace, per­sé­vé­rante et ardente. Il faut sou­li­gner com­bien la cam­pagne de Jeanne d’Arc avait ins­pi­ré la contem­pla­tive Sainte Thérèse de Lisieux, qui par­lait de sa « sœur ché­rie » à pro­pos de la sainte guer­rière pour laquelle elle avait une pro­fonde admiration.

« C’est ain­si qu’en lisant les actions patrio­tiques des héroïnes fran­çaises, en par­ti­cu­lier celle de la Vénérable Jeanne d’Arc, j’a­vais un grand désir de les imi­ter… » (Manuscrits auto­bio­gra­phiques – édi­tions du Carmel de Lisieux)

Le sou­ci du Biencom­mun

Il y a dans sa mis­sion toute la poé­sie pri­mi­tive de l’é­po­pée. Elle est à elle seule tout le roman de che­va­le­rie dont l’i­ma­gi­na­tion du Moyen Âge s’é­tait enchan­tée, avec son triple élé­ment de grâce fémi­nine, d’hé­roïsme et de reli­gion. On trouve chez elle la spon­ta­néi­té qui se remarque chez les êtres de génie mais aus­si la sim­pli­ci­té dans les dons extra­or­di­naires. Elle incarne à mer­veille la droi­ture et le dés­in­té­res­se­ment. Elle est pré­ser­vée du vice sub­til de la vaine gloire.

A une époque où il faut tout reprendre à la base, on com­pren­dra notre insis­tance à hono­rer la sainte de la Patrie. En effet, à l’ac­com­plis­se­ment des tâches tem­po­relles sont direc­te­ment ordon­nées les ver­tus qui nous font tra­gi­que­ment défaut aujourd’­hui : les ver­tus natu­relles ou morales qui ont pour fina­li­té le bien com­mun, le bien de la civi­li­sa­tion, ver­tus qui ont brillé d’une façon par­ti­cu­liè­re­ment sen­sible dans la vie de Sainte Jeanne d’Arc.

Le 9 mai pro­chain, tous pré­sents pour hono­rer Sainte Jeanne d’Arc !

Alain Escada, Secrétaire géné­ral de l’Institut Civitas

Le 9 mai 2010, derrière sainte Jeanne d’Arc

On a enten­du par­fois les pro­pos scan­da­li­sés de cer­tains du fait que des chré­tiens, enga­gés dans la poli­tique, « annexaient » sainte Jeanne d’Arc. Les auteurs de ces pro­pos ont oublié qu’à une cer­taine époque, ils étaient les mêmes qui, à la suite de Michelet, pré­sen­taient, avec le Parti com­mu­niste, Jeanne d’Arc comme une mili­cienne ; mais ils ont sur­tout oublié saint Pie X qui pro­cla­ma Jeanne d’Arc, patronne du patrio­tisme chrétien.

Une sainte guerrière

Pour nous, rete­nons que Jeanne d’Arc, d’une part, est sainte et, d’autre part, qu’elle a une mis­sion poli­tique direc­te­ment ordon­née au bien com­mun et tem­po­rel de sa patrie.

L’histoire de sainte Jeanne d’Arc consti­tue la preuve his­to­rique que Dieu ne se dés­in­té­resse pas des cités ter­restres, qu’il en est le Maître et que son Fils Jésus-​Christ est le Roi de la socié­té, en par­ti­cu­lier des nations, comme il est celui des âmes. Par ses actes comme par ses paroles, Jeanne sou­tient le prin­cipe fon­da­men­tal de la sagesse poli­tique. Non seule­ment, elle conduit le Dauphin à Reims, mais elle rap­pelle for­te­ment le sens du Sacre. Charles, même cou­ron­né, ne sera jamais que le lieu­te­nant – le tenant lieu – du vrai roi de France qu’est Notre Seigneur Jésus-​Christ. Et Jeanne tient à ce que la leçon soit mise par écrit. Elle a bien vou­lu nous faire com­prendre que le vrai sou­ve­rain de la France était Dieu et que le roi tenait de Lui son trône en commande.

Cet ensei­gne­ment était néces­saire, il l’est encore plus de nos jours, car Dieu sait si le natu­ra­lisme de la fin du Moyen Âge fait pâle figure com­pa­ré à celui dont nous souf­frons. L’enseignement de sainte Jeanne d’Arc n’ayant pas été com­pris par son temps, le laï­cisme et le natu­ra­lisme ayant mul­ti­plié leurs conquêtes à par­tir de la Renaissance, pour triom­pher dans les ins­ti­tu­tions publiques en 1789, il fau­dra attendre quatre siècles pour obte­nir la cano­ni­sa­tion de Jeanne.
Sainte Jeanne d’Arc nous rap­pelle donc le fon­de­ment de l’ordre poli­tique : l’ordonnance à la cité de Dieu, du tem­po­rel à l’éternel, du natu­rel au surnaturel.

« En toute chose, dit le pro­verbe, il faut consi­dé­rer la fin », et le bon sens popu­laire s’accorde avec le pré­cepte de l’Evangile : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et le reste vous sera don­né par sur­croît ». Or, ce n’est pas seule­ment sa vie pri­vée que l’homme doit diri­ger vers la fin éter­nelle, mais aus­si sa vie sociale, car comme l’ont dit et redit les papes Pie XI et Pie XII, la per­sonne n’est pas faite pour la socié­té, c’est la socié­té qui est faite pour le bien de la per­sonne. Ainsi donc les ins­ti­tu­tions civiques et sociales sont bonnes dans la mesure où elles faci­litent la recherche et la pos­ses­sion de Dieu. Elles sont mau­vaises dans la mesure où elles s’en éloignent. Ceci fait res­sor­tir – comme l’a affir­mé plu­sieurs fois l’Eglise – l’absurdité du socia­lisme natu­ra­liste qui ren­verse les choses en fai­sant, du bien tem­po­rel de la socié­té, la fin suprême de l’homme.

Quel rap­port que tout cela avec sainte Jeanne d’Arc ? Eh bien jus­te­ment sa vie a été l’éclatante illus­tra­tion de tout ceci. L’appel à Dieu dans la prière, la pra­tique des sacre­ments, le recours à la péni­tence ne dis­pensent pas des autres moyens où seraient mis en exer­cice nos ver­tus natu­relles, nos ver­tus guer­rières. A ce pro­pos, cer­tains se sont éton­nés – et s’étonnent encore – qu’une sainte, véné­rée par l’Eglise, soit pré­sen­tée sous l’aspect d’une vierge guer­rière ardente au com­bat, entraî­nant son armée au plus fort des batailles à la manière des grands capi­taines dont l’histoire retient les noms pres­ti­gieux. A ceux-​ci, a répon­du le magni­fique cri d’enthousiasme et de foi qu’au pro­cès de cano­ni­sa­tion, lan­ça le car­di­nal Parocchi, évêque d’Albano.

« Il faut qu’elle entre dans l’Eglise comme elle entra dans Orléans, cas­quée, cui­ras­sée, lance haute, par les grandes portes ouvertes et tous les ponts-​levis baissés »

C’est sur cette vision sublime que Jeanne d’Arc, béa­ti­fiée il y a 100 ans, vivante syn­thèse des deux ver­tus com­plé­men­taires d’héroïsme et de sain­te­té, reçut la consé­cra­tion suprême en la basi­lique Saint-​Pierre de Rome. Elle entra au Paradis comme dans l’histoire, en armes et à che­val et il est impos­sible de le conce­voir autre­ment, n’en déplaise à ceux qui, aujourd’hui, jouent les vierges effa­rou­chées, véhi­cules d’une cha­ri­té inver­té­brée. Jeanne d’Arc est sainte, bien sûr, mais nous aimons retrou­ver en elle l’étonnante figure du chef de guerre qui la place au pre­mier rang des grands stra­tèges. Il nous plaît de voir un grand stra­tège éle­vé sur les autels. Au Moyen Âge, on le com­pre­nait : tout chef de guerre, même et sur­tout s’il occupe le som­met de la hié­rar­chie, est aus­si un com­bat­tant, don­nant au cœur de la mêlée l’exemple des ver­tus guer­rières qui sont la condi­tion pre­mière de la vic­toire. Chez sainte Jeanne d’Arc, bra­voure et réflexion s’allient en un par­fait équi­libre qui fait d’elle le modèle idéal du chef de guerre dans l’acception la plus com­plète et la plus juste du terme.

C’est donc cette per­son­na­li­té guer­rière de com­bat­tante, suprê­me­ment éton­nante chez une jeune fille de 17 ans, qui nous don­ne­ra l’élan de l’honorer publi­que­ment le 9 mai prochain.

Agir pour et avec Dieu

Les moyens sur­na­tu­rels dispensent-​ils des autres moyens où seraient mises en exer­cice les ver­tus natu­relles ? Non. Pourquoi en France – cette France autre­fois peu­plée de mil­lions de catho­liques pra­ti­quants (je sais que le concile est pas­sé là-​dessus comme un souffle ter­ri­ble­ment des­truc­teur) – pour­quoi donc en France les catho­liques se révé­lèrent maintes fois inef­fi­caces dans le com­bat contre-​révolutionnaire ? Pour deux rai­sons. Il y en a cer­tai­ne­ment d’autres et je ne pré­tends pas les épui­ser. Parce que trop de catho­liques n’ont pas sou­te­nu leur com­bat poli­tique par une vie chré­tienne véri­table et pro­fon­dé­ment vécue, et aus­si, parce que beau­coup de catho­liques se sont dis­pen­sés de toute action civique ; beau­coup se sont dit « Dieu don­ne­ra la vic­toire ». Oui, mais c’est oublier la pre­mière par­tie de la phrase : « les hommes d’armes bataille­ront et Dieu don­ne­ra la vic­toire ». Il faut se rap­pe­ler que c’est à par­tir de notre nature, et au cœur de notre nature, que la grâce sur­na­tu­relle nous sanc­ti­fie et nous divi­nise en quelques sorte.

Nous deman­de­rons à Dieu qu’Il fasse de nous, au poste où nous sommes, des sol­dats tou­jours plus géné­reux, tou­jours plus lucides, tou­jours plus pru­dents mais avi­sés, à l’exemple de sainte Jeanne d’Arc, patronne de la nation, elle qui appa­raît, par­mi tous les saints et dans le domaine du com­bat pour une cité catho­lique, comme l’une des meilleures inser­tions de la grâce dans la nature. Elle a su, en vue de la fin pro­po­sée, uti­li­ser tous les moyens tech­niques, tous les moyens humains, toutes les res­sources natu­relles dont elle dis­po­sait, en elle et autour d’elle. Là, cette enfant de lumière était plus forte que les fils des ténèbres. Le but prin­ci­pal de la mis­sion de Jeanne d’Arc – a‑t-​on dit – c’est la pro­cla­ma­tion de la royau­té de Notre Seigneur Jésus-​Christ. Depuis que l’Eglise l’a pla­cée sur les autels, elle est en effet deve­nue l’héroïne de cette cause. Mais, il ne faut pas en faus­ser les pers­pec­tives, se gar­der de lais­ser dans l’ombre qu’elle a confes­sé cette royau­té par l’accomplissement et sous le sceau d’une mis­sion spé­ci­fi­que­ment natio­nale. Elle a exal­té le Christ Roi en affir­mant et même en sou­te­nant, jusque par les armes, la par­ti­cu­lière royau­té du Christ sur la France. Elle a ren­du gloire en allant droit aux réa­li­tés d’ici-bas pour étendre sur elles le royaume de Dieu.

Elle a réta­bli, à la tête des armées, un édi­fice poli­tique dont la clef de voûte était et devait res­ter le Christ. Or, on ne com­prend plus aujourd’hui ce réa­lisme surnaturel.

L’influence de l’humanisme païen – une fausse reli­gion de l’Etat plus prompte à tout aban­don­ner à César qu’à ensei­gner ce que César, lui-​même, doit à Dieu – en nous accou­tu­mant au laï­cisme, a éteint en nous le sens sur­na­tu­rel des des­ti­nées natio­nales. Cette suze­rai­ne­té du Christ a fait figure de naïve coquet­te­rie, de patrio­tique égoïsme, dépas­sés par la pen­sée moderne ; mais les peuples, sen­sibles en cela aux indi­vi­dus, auraient-​ils une his­toire si le pou­voir divin ne s’exerçait dif­fé­rem­ment sur eux selon des héri­tages divers, reçus de Celui qui a pris pos­ses­sion de l’Histoire ?

L’épopée de sainte Jeanne d’Arc se situe dans la ligne du plan divin sur le monde. Elle prend place dans la suite des événements-​clefs qui, depuis l’événement du Christ, jalonnent la route des nations et l’histoire de l’Eglise.

En atten­dant de célé­brer en 2020 le cen­te­naire de sa cano­ni­sa­tion par Benoît XV, pré­pa­rons cet évé­ne­ment le 9 mai prochain.

Tous au défi­lé du 9 pour que vive Jeanne, vive la France.

Abbé Xavier BEAUVAIS

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