Malgré l’affirmation répétée tant par les cardinaux américains que par le Saint-Siège – les problèmes de pédophilie ne se règlent pas par une suppression du célibat – des voix épiscopales se font entendre pour le remettre en cause .
Mgr Ivo Fürrer, évêque de Saint-Gall, se déclare favorable à l’ordination d’hommes mariés. Son optique est de pallier par là à la pénurie de prêtres laquelle va en s’accentuant.
Mgr O’Brien, archevêque d’Edimbourg, affirme qu’« il n’y a pas d’argument théologique valable contre la suppression du célibat » et ajoute que cela « donnerait une plus grande liberté aux prêtres pour mettre en pratique la faculté – reçue de Dieu – d’aimer (the God-given gift of love and sex) plutôt que de se sentir contraints de rester célibataires toute leur vie ». Cette déclaration survint juste après la réaffirmation par le pape Jean-Paul II de « sauvegarder précieusement la discipline du célibat ». Afin de bien mettre en évidence la contestation, Mark Morley, le porte-parole de la conférence épiscopale pour l’Angleterre et le Pays de Galles affirma que le prélat écossais voulait amorcer la discussion sur ce sujet et que « si des gens de ce calibre estiment que ce problème doit être discuté, alors il nécessite la discussion ». (The Manchester Guardian) Argument éminemment apodictique.
Enfin, Robert Silva, président de l’Association des conseils presbytéraux des Etats-Unis, estime également – parlant au nom de ces conseils – qu’une discussion doit être entamée sur le lien entre sacerdoce et célibat.
Ce qui devait arriver, arriva. Et l’affaire n’est pas finie.
Ajoutons encore que le résultat tangible de la rencontre des 13 cardinaux américains avec le pape, ces 23–24 avril, est la décision de réduire à l’état laïc les prêtres notoirement impliqués dans des affaires de mœurs.
Source : MG/FSSPX