A Thouars, la restauration ne peut plus attendre.
Bien souvent, les fidèles de la tradition regardent avec nostalgie toutes ces églises abandonnées alors qu’ils ont pour lieu de culte des hangars aménagés. On aimerait récupérer et sauver ce patrimoine, bien qu’il ne faille pas se faire d’illusion : ce n’est pas une poignée de catholique qui pourra entretenir un patrimoine religieux correspondant à toute une nation chrétienne. Mais ne peut-on pas sauver une partie ? C’est la question que va poser la campagne de restauration de la collégiale Notre-Dame, sainte chapelle du château des ducs de la Trémoille à Thouars.
Cette restauration ne peut plus attendre, la façade en tuffeau s’effrite inexorablement et les chutes de pierre se multiplient. L’édifice n’est pas menacé, cependant attendre ne serait pas repousser une dépense mais l’augmenter.
Par le don du Prince de Lygne, ce n’est pas n’importe quelle chapelle qui a été confiée à la Fraternité : la collégiale Notre-Dame fait partie de la première liste des monuments historiques. Prosper Mérimée, auteur de ce classement a voulu protégé ainsi un édifice unique en France, bien que trop peu connu.
La première tranche des travaux concerne la partie centrale de la façade, la plus précieuse, avec un budget de 1,6 million. Il est évident que la communauté locale est incapable de soutenir une telle charge. Faut-il considérer ce patrimoine comme un cadeau empoisonné ? Quelle sera la réaction des fidèles du district de France et d’ailleurs ? Après les sacrifices pour les écoles, les kilomètres, restera-t-il assez de moyens ou de générosité pour venir à bout de cette charge ?
Le 8 novembre, une convention a été signée avec la fondation du patrimoine pour lancer une collecte de dons. Cette fondation apporte certaines défiscalisations que la Fraternité n’a pas le droit d’accorder, par exemple sur l’ISF.
Saint Joseph bénit heureusement nos bienfaiteurs qui préfèrent donner un peu plus que de voir leur impôt servir à d’autres causes. Nous comptons donc sur tous ceux qui ont un attachement à l’histoire de France, à la civilisation chrétienne, à l’art véritable et surtout aux édifices sacrés élevés pour la gloire de Dieu.