La messe à la Grotte après les trois heures de concert rock dans l’église Sainte-Bernadette
Une réponse de Mgr Jacques Perrier à un fidèle scandalisé
Monsieur,
l’information est fausse : il n’a jamais été prévu de concert de rock à la Grotte. Avis à l’auteur de la dénonciation : renseignez-vous d’abord. Cela vous évitera de manquer, et à la charité(1), et à la vérité(2).
† Jacques Perrier
01/01/2007
L’annonce des « célébrations » sur le site du diocèse de Tarbes et Lourdes
L’annonce que l’on peut lire sur le site (c.f. supra) du diocèse de Tarbes et Lourdes des célébrations est la suivante :
« La « Discothèque de Dieu » vous donne rendez-vous pour la Saint Sylvestre le dimanche 31 décembre 2006 avec le groupe « Exo » à l’église Sainte-Bernadette dans les Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes. »
Avec tout le respect que nous devons à la fonction de Mgr Perrier, il est indubitable qu’il joue sur les mots en écrivant qu’il « n’a jamais été prévu de concert à la Grotte » même si cette information a été donnée telle quelle à l’AFP par le service communication du diocèse et reprise telle quelle par La Porte latine.
Que les profanations aient eu lieu dans les sanctuaires, dans l’église Sainte-Bernadette ou à la Grotte, les profanations ont bel et bien eu lieu et c’est cela qui est inadmissible !
La vérité(2), Monseigneur, est qu’un concert de « rock-pop » a bien profané le sanctuaire marial en infraction avec toutes les directives romaines même les plus tolérantes ! La charité(1), Monseigneur, demande que cet acte impie soit dénoncé ! L’honneur et l’amour de Notre Seigneur exigent, Monseigneur, que « l’injure doit être réparée » ! (Voir ci-après).
Le droit canon, la réglementation de la CEF, les directives de la congrégation pour le culte divin
CODE DE 1917
« Can. 1172 § 1 : Une église est profanée par les actes énumérés ci-dessous, pourvu qu’ils soient certains, notoires et aient été posés dans l’église : (…) 3° Les usages impies ou sordides auxquels l’église a été affectée. »
CODE DE 1983
Can. 1210 : « Ne sera admis dans un lieu sacré que ce qui sert ou favorise le culte, la piété ou la religion, et y sera défendu tout ce qui ne convient pas à la sainteté du lieu. Cependant l’Ordinaire peut permettre occasionnellement d’autres usages qui ne soient pourtant pas contraires à la sainteté du lieu. »
Can. 1211 : » Les lieux sacrés sont profanés par des actions gravement injurieuses qui y sont commises au scandale des fidèles et qui, au jugement de l’Ordinaire du lieu, sont si graves et contraires à la sainteté du lieu qu’il ne soit pas permis d’y célébrer le culte tant que l’injure n’a pas été réparée par le rite pénitentiel prévu par les livres liturgiques. »
Secrétariat général de la Conférence des Evêques de France
Secrétariat général de la Conférence des Evêques de France et Comité National d’Art sacré dans “’Les Eglises communales », Paris, Ed. du Cerf, [1995], p. 12. »L’utilisation de ce lieu – n.d.l.r. : l’église – n’est pas dissociable de sa vocation et la vie liturgique ne saurait être réduite à une simple série de prestations cultuelles dans un édifice qui aurait une vocation polyvalente : cette vision des choses est à la fois contraire à la vie même de l’Eglise comme aux textes juridiques issus de la loi de séparation des cultes et de l’Etat de 1905””.
Activités culturelles dans les Eglises. Les concerts. Orientations pour l’Eglise de France. n° 5. Conseil Permanent des Evêques de France. 13 décembre 1988. »On acceptera en priorité et on facilitera même les concerts d’œuvres faisant partie de la tradition musicale de l’Eglise universelle et qui nous ont été léguées comme un “trésor d’une valeur inestimable”. Ces musiques comportent en effet des caractéristiques et des enjeux qui correspondent tout à fait à la finalité des églises. Mais on pourra également accueillir d’autres types de musiques, de façon occasionnelle, du moment qu’elles ne s’opposent pas au caractère particulier du lieu. Dans tous les cas, on aura soin de veiller à l’observation des règles en vigueur et on fera en sorte que l’église ne puissa jamais être considérée comme une salle de spectacles ordinaires ».
Orientations de la Congrégation pour le culte divin
Orientations de la Congrégation pour le culte divin, n° 9, 5 novembre 1987, dans La Documentation catholique, 17 janvier 1988, n° 1954, pp. 77–79. »Les églises ne peuvent être considérées comme de simples lieux “publics”, disponibles pour des réunions de tous genres. Ce sont des lieux sacrés, c’est-à-dire “mis à part” de manière permanente pour le culte rendu à Dieu (…) ».
Ce concert vu et perçu par la chaîne de télévision M6
Pour les télespectateurs « la grotte de Massabielle s’est transformée en discothèque de Dieu pour le réveillon » (sic) !
Les images du concert rock dans l’église Sainte-Bernadette
Suite de la revue de presse sur la profanation de Lourdes