En l’honneur du patron des Lorrains

Ce furent près de 350 mar­cheurs (d’a­près les gen­darmes) qui accom­plirent les 14,5 kilo­mètres pré­vus et plus de 500 fidèles qui emplirent la nef de la basi­lique pour une messe solen­nelle pleine de fer­veur et d’actions de grâces.

Chaque année, depuis bien long­temps, le prieu­ré orga­nise un pèle­ri­nage à Domrémy. En rai­son du sixième cen­te­naire de l’ap­pa­ri­tion de saint Michel à sainte Jehanne d’Arc, le dio­cèse de Saint-​Dié-​des-​Vosges orga­ni­sait cette année le, 28 sep­tembre (date habi­tuelle du der­nier dimanche de sep­tembre à laquelle nous nous y ren­dions), un grand pèle­ri­nage se dérou­lant sur deux jours et de dimen­sion natio­nale. Le prieu­ré, de concert avec l’Étoile-du-Matin, sou­hai­tant conser­ver la date habi­tuelle pour le pèle­ri­nage de ren­trée, choi­sit de se pen­cher sur un autre projet.

Une autre basi­lique, plus grande et véné­rable que celle de Domrémy, se trou­vant près de Nancy, demande fut faite à Mgr Pierre-​Yves Michel, évêque de Nancy et Toul, de pou­voir faire un pèle­ri­nage en l’honneur de saint Nicolas à titre excep­tion­nel. Deux rai­sons prin­ci­pales lui furent pré­sen­tées : l’impossibilité d’aller à Domrémy et l’opportunité d’accomplir ain­si un vœu for­mu­lé à l’occasion du COVID de faire un pèle­ri­nage à Saint-​Nicolas-​de-​Port. La demande fut accor­dée à ces deux titres et l’organisation put com­men­cer à se mettre en place pour le 28 septembre.

Mais les péri­pé­ties furent nom­breuses pour abou­tir enfin à la réa­li­sa­tion de cette extra­or­di­naire jour­née. La Préfecture mul­ti­plia les tra­cas­se­ries, suite à une erreur d’aiguillage du dos­sier dans un ser­vice inap­pro­prié. Les com­munes de Saint-​Nicolas-​de-​Port et de Varangéville, pour­tant res­pec­ti­ve­ment lieux d’arrivée et de départ de la marche, oppo­sèrent un « avis for­te­ment défa­vo­rable » au pas­sage du pèle­ri­nage. Le per­son­nel de la Préfecture fut cepen­dant très bien­veillant et œuvra selon ses moyens à faire abou­tir le dos­sier. Grâce à une der­nière démarche pour affir­mer le droit de mani­fes­ter et le carac­tère par­fai­te­ment conforme du dos­sier, la mani­fes­ta­tion reçut enfin son récé­pis­sé l’avant-veille de l’é­vé­ne­ment, à 17h00.

Après avoir dû pré­ve­nir tous les pèle­rins de chan­ge­ments d’ho­raires et d’i­ti­né­raire à la der­nière minute, le pèle­ri­nage débu­ta cepen­dant serei­ne­ment à 10h00 de l’é­glise d’Haraucourt. Gardant le patro­nage de sainte Jehanne d’Arc, le pèle­ri­nage y adjoi­gnit saint Nicolas.

Au déjeu­ner au vil­lage de Buissoncourt, la colonne fut rejointe par de nou­veaux arri­vants, dont des reli­gieuses domi­ni­caines du saint-​Nom-​de-​Jésus venues du Mullerhof (en Alsace).

Ce furent près de 350 mar­cheurs (d’a­près les gen­darmes) qui accom­plirent les 14,5 kilo­mètres pré­vus et plus de 500 fidèles qui emplirent la nef de la basi­lique pour une messe solen­nelle pleine de fer­veur et d’actions de grâces.

L’abbé Grégoire Chauvet, prieur de Nancy, était célé­brant, assis­té, comme diacre, de mon­sieur l’ab­bé Bertrand Lundi, nou­veau prieur d’Urmatt (Strasbourg) et, comme sous-​diacre, de mon­sieur l’ab­bé Pierre-​Jean Moisan, Directeur de l’Étoile-du-Matin.

Le ser­mon mit l’ac­cent sur les deux patronnes secon­daires de la France, puisque le dimanche cor­res­pon­dait à la solen­ni­té de sainte Thérèse de l’Enfant-​Jésus. La men­tion du pèle­ri­nage de sainte Jehanne auprès des reliques de saint Nicolas et de sainte Thérèse à Rome per­mirent le lien avec l’an­née jubi­laire. Saint Nicolas, grand modèle de foi de Myre à Nicée, grand pèle­rin d’Alexandrie à Jérusalem, fut don­né à connaître davan­tage pour mieux y recou­rir. Le tout s’a­che­va en rap­pe­lant les grandes grâces obte­nues dans la basi­lique, comme celle de l’ap­pa­ri­tion de sainte Thérèse d’Avila à madame Acarie en ses murs pour lui deman­der d’in­tro­duire la réforme du Carmel en France.

Tous repar­tirent l’âme rem­plie de joie et beau­coup remer­cièrent pour l’oc­ca­sion qui leur avait été don­née de décou­vrir ou de mieux connaître saint Nicolas.

Le concours de l’Étoile-du-Matin fut, encore une fois, bien précieux.

On peut remer­cier spé­cia­le­ment Monseigneur Michel, les béné­voles de la basi­lique, son orga­niste et son rec­teur, les ser­vices de la Préfecture de Meurthe-​et-​Moselle, les com­munes d’Haraucourt et Buissoncourt, ain­si que les gen­darmes, et sur­tout la divine Providence, qui sait éprou­ver ceux qu’Elle aime et for­cer la per­sé­vé­rance de ceux qu’Elle conduit dans leur pèle­ri­nage terrestre.

Saint Nicolas, patron des Lorrains, des éco­liers, des enfants, des marins et des voya­geurs, priez pour nous !