Le mot du Président
CREDO n° 178 (novembre-décembre 2006)
hers amis,
« … je te montrerai le chemin du Ciel » :
Nous connaissons ces paroles du jeune prêtre arrivant le 13 février 1818 dans la paroisse dont il venait d’être nommé curé et dans laquelle il resta jusqu’à sa mort le 4 août 1859, l’âge de 73 ans.
Notre jeune abbé avait du mal à étudier, mais sa piété et sa vie spirituelle profonde décidèrent ses Supérieurs à lui conférer le sacrement de l’Ordre. Que fit le nouveau curé de ce village perdu et inconnu dans les Dombes ? Des cérémonies pénitentielles ? Non, Il passa sa vie au confessionnal. Les pécheurs accoururent de la France et même de l’Europe entière pour être absout par ce curé. Pour lui, la messe était-elle une réunion pour « entendre l’Evangile » comme le déclara Mgr Riocreux, évêque de Pontoise, lors d’une messe télévisée ? Où une assemblée pour « célébrer la Résurrection », comme le dit Mgr Vingt-trois, archevêque de Paris, un autre dimanche à cette même messe télévisée ? Non ! Le saint curé d’Ars ne « présidait pas l’Eucharistie », comme l’on dit aujourd’hui, mais il célébrait la Sainte Messe, renouvellement non sanglant du sacrifice de la Croix : « Introïbo ad altare Dei… »
Pour montrer notre fidélité à la Messe de toujours, nous avons envoyé un communiqué le 21 septembre au District de France de la FSSPX. Ce communiqué a été mis sur le site internet de la FSSPX.
Cette dérive du vocabulaire que nous citons, n’est pas innocente : la Sainte Messe est devenue un office protestant ; ce qu’avait très bien vu Mgr Lefebvre. Autre exemple, concernant la Très Sainte Vierge et entendu sur radio Notre-Dame, lors d’une émission où devait débattre catholiques et protestants : « Nous allons parler de la Vierge Marie » annonça le présentateur catholique. « Non, de Marie » : rétorqua vivement un protestant. Pour certains les mots ont une signification. Quel bel exemple œcuménique !
Ratisbonne, Post-scriptum :
Nous ne reviendrons sur le fond du discours juste pour dire que Notre Seigneur est né à Bethléem à l’époque où Il était attendu dans tout le bassin méditerranéen. Les philosophes grecs avaient conduit l’étude de la Sagesse à son terme. Ils approchaient de la Théologie, car la vraie sagesse conduit inévitablement à Dieu, qui est la Sagesse même. C’en était à un point tel, que saint Paul trouva à Athènes un autel dédié « à un Dieu inconnu ». Lorsque l’Apôtre, parlant de ce Dieu inconnu devant l’aréopage, en vint à évoquer la résurrection des morts, ces grecs l’interrompirent : « nous t’entendrons la-dessus un autre jour » (act17,22–32). Mais le lien était fait et les conversions se firent. l’Eglise grecque devint prospère : Corinthe, Ephèse, etc…
Nous soulignerons seulement que le Vatican, dans l’édition définitive du fameux discours, a cru bon de mettre un post-scriptum, écrit de la main même du St Père. Dans ce post-scriptum nous extrayons ceci : « … cette phrase n’exprime pas ma propre position sur le Coran, devant lequel je ressens le respect qui est dû au saint livre d’une grande religion … ». Jean-Paul II a embrassé le Coran ; Benoît XVI le qualifie de « saint livre ». Nihil novi sub soli !
Que pensera Sœur Pilar Vilasanjuan, missionnaire espagnole à Lahore au Pakistan lorsqu’elle prendra connaissance de ce post-scriptum. Cette religieuse déclarait récemment à l’agence vaticane Zenith :
» J’ai vu tomber les croix de toutes les églises ; ils veulent que nos temples aient des toits plats, sans croix, afin que l’on ne remarque pas que ce sont nos églises …Les chrétiens souffrent ici tous les jours, non pas du fait de manque de nourriture ; mais ils sont chassés des usines parce qu’ils sont chrétiens … En Europe nous ne sommes pas soutenus, on soutient l’Islam ; mais plus ils obtiennent la-bas de considération, plus ils sont durs à notre égard ici … Aujourd’hui être missionnaire dans certaines régions est dangereux, et les prières aident à aller de l’avant … Les missionnaires, qui travaillent dans les pays musulmans, ont surtout besoin de prières. Les intolérances se multiplient en vengeances, grandes et petites ».
Dans une conversation précédente, cette religieuse déclarait :
« il y a cinq minutes, j’ai conduit hors du pays une famille menacée parce qu’elle était chrétienne ».
Pèlerinage de Lourdes
Cette année, le pèlerinage du Christ-Roi à Lourdes a attiré quelques 8000 fidèles de la Tradition, derrière les prêtres de la FSSPX. La nuit d’adoration dans la basilique du Rosaire a vu prier pratiquement tous les pèlerins. La Très Sainte Vierge n’a pas pu ne pas être touchée par tant de ferveur. Nous avons fait un article, très bref, que nous reproduisons à la fin de ce numéro. Le journal Présent, qui jusque là était absent de nos pèlerinages (Fatima, Lisieux, Lourdes) l’a repris dans son édition du 4 novembre.
Nouvelle année liturgique.
Lorsque ce Bulletin paraîtra, nous serons déjà dans le temps de l’Avent, dans l’attente de la venue de Notre Sauveur. Attente pleine d’espérance, presque joyeuse, puisque le chant de l’Alleluya n’a pas été supprimé durant la Sainte Messe. Nous prierons pour ce Noël soit vraiment un Noël de « Paix pour les hommes de bonne volonté ». Cette paix, cette sérénité ne peuvent être données que par le saint Enfant de la crèche. Notre tâche est de le faire comprendre à notre entourage, à notre France, dont la Maman de ce saint Enfant, est la patronne. « Ora et Labora ». Maintenons le cap et prêchons Notre Seigneur à temps et à contre-temps, à l’exemple de saint Paul.
Remerciements.
Je ne puis clore ce mot sans vous remercier sincèrement pour le soutien que vous apportez à notre, à votre bulletin tant par les abonnements que par les achats dans nos chapelles, mais aussi par les mots d’encouragement qui accompagnent vos envois. J’ajouterai un seul regret ; les années passent nous ne rajeunissons pas ; nous retournons doucement vers le Père les uns après les autres … Il nous faut assurer la relève dans tous les domaines, y compris dans la recherche de nouveaux abonnés et cotisants à CREDO.
Bonne et sainte fête de Noël
Jean BOJO
LOURDES : Adoration nocturne dans la Basilique N.D du Rosaire
La basilique Notre-Dame du Rosaire est restée ouverte toute la nuit du dimanche 29 octobre pour une adoration nocturne devant le Très Saint Sacrement. Quel moment splendide ! Heureuse nuit, pourrions nous dire ! Prier Notre Seigneur, notre Roi, présent sur l’autel, enveloppé dans ce magnifique manteau de la Très Sainte Vierge, qu’est la basilique du Rosaire ! Tel a été le privilège des 8000 pèlerins qui étaient à Lourdes avec le pèlerinage international de la Tradition, organisé les 28, 29et 30 octobre par la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X. Les intentions de cette nuit d’adoration étaient les suivantes :
1/Obtenir du Ciel pour le Saint Père, Benoît XVI, la force nécessaire pour libérer
totalement la Sainte Messe de toujours dite de Saint Pie V.
2/Pour le retour de la Royauté sociale de N‑S. Jésus Christ.
3/Pour le triomphe du Cœur Immaculé de Marie.
Cette nuit d’Adoration a dû combler de joie la Très Sainte Vierge pour son Fils. La récitation d’un chapelet était suivie d’une longue méditation. Jusqu’à 23 heures la basilique était archi-comble ; des pèlerins étaient dehors ou se réfugieaient à la Grotte. De tout le sanctuaire marial sont montées vers notre Roi et notre Reine des envolées d’Ave Maria. Oh heureuse nuit !
Les autres temps forts du pèlerinage furent :
-Le samedi à 14h30 les chemins de Croix, l’un dans la montagne des Espégules, très éprouvant sous un forte chaleur, et l’autre, pour les 160 malades, dans la prairie face à la Grotte.
‑Le Dimanche à 9h : Grand’Messe solennelle dans la basilique saint-Pie X et l’après-midi la splendide procession du Saint Sacrement, avec un reposoir à mi-parcours, dans les rues même de la ville de Lourdes, suivie de la bénédiction des malades.
‑Lundi 9h : Messe solennelle suivie de la procession à la Grotte pour clore ce très intense et très pieux pèlerinage.
L’année passée quelques 6000 pèlerins étaient venus dans le sanctuaire marial pour ce pèlerinage du Christ-Roi. Cette année nous étions 8000 : Christus vincit, Christus regnat, Christus impérat.
J.B.
Pour plus de renseignements
Credo
Revue bimestrielle de l’association « Credo » :
« CREDO, revue bimestrielle, composée par des laïcs, n’est pas une revue d’actualité mais veut être, tant dans le domaine spirituel que temporel, un stimulant pour les fidèles, un ciment pour soutenir la foi catholique, maintenir la Messe de toujours et transmettre toute la Révélation et la Tradition de l’Eglise Catholique, dans le sillage de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie‑X. »
Président de l’association : Jean BOJO
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