Le mot du Président
CREDO n° 179 (février-mars2007)
hers amis,
« La famille est la cellule de base de la société » : cette formule était en vigueur durant la jeunesse de beaucoup d’entre nous, c’est-à-dire de ceux qui ont commencé l’école vers les années 40, ces années qualifiées des « plus sombres de notre histoire ». Vaincue par l’Allemagne nationale-socialiste, la France socialiste avait remis sont destin entre les mains d’un Maréchal, sous le portrait duquel nous avons appris à lire, à écrire et à aimer notre patrie. Depuis cette période cette formule s’est ancrée en la plupart d’entre nous. Tout était construit pour le bien de la famille : les structures sociales et non pas socialistes, les structures communales et le travail. D’ailleurs la devise n’était-elle pas : Travail, Famille, Patrie ? Tout un programme. Mais cinq années plus tard, retour à la case départ.
Quelle case départ ? Celle de 1789, évidemment. Les malheurs de notre pays viennent de cette période-là. Depuis le 21 janvier 1793, nous sommes orphelins. Ce jour-là le lien politico-religieux, qui reliait la France à notre Créateur était coupé : notre roi était décapité place de la Concorde à Paris. Depuis ce temps et malgré quelques soubresauts, dus à la très forte fibre chrétienne de nos aïeux, notre pays n’a cessé de descendre vers le chaos, vers l’Enfer, vers le matérialisme, vers le paganisme, car comme l’a dit Notre Seigneur : « Qui n’est pas avec moi est contre moi ».
Dieu a créé l’Etre humain de telle sorte qu’il puisse se tenir debout, verticalement. Les autres vertébrés ont été créés à l’horizontale : la tête, la poitrine (cour), les organes d’entretien (estomac, etc, .) et de reproduction sont sur la même ligne horizontale et tournés vers la terre, vers la matière. L’Etre humain se tient debout, à la verticale. Les organes d’entretien et de reproductions sont en bas, puis au dessus il y a la poitrine (cour) et tout en haut la tête. Cette tête, dans sa position, atteint le spirituel, touche à l’Esprit pur, donc touche à Dieu. Comment ? Grâce au cour, qui avec le sang, nourrit tout le corps et donc la tête. Ce cour, siège de l’amour doit alimenter le cerveau, siège de la raison, qui à son tour se doit de diriger le corps tout entier. Le cour agit discrètement mais inlassablement : l’amour doit toujours être présent pour pousser la raison à agir et la raison doit réguler les élans parfois désordonnés de l’amour. Il doit en être ainsi dans la famille : « l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme et ils ne feront plus qu’une seule chair » : nous dit encore Notre Seigneur. Nous savons que, dans le foyer, l’épouse est le cour et l’époux la raison.
Où en est-on aujourd’hui dans notre France de cette Union amour et raison. Notre pays n’a plus de tête, donc n’a plus de raison. 1789 a réussi à tout retourner. Cette révolution a retourné le mode de gouverner, c’est le peuple qui commande, comme si les enfants devaient commander aux parents. Cette révolution a aussi retourné l’Etre Humain. Les habitants de notre pays et de beaucoup d’autres malheureusement, marchent sur la tête. Les organes d’entretien et de reproduction (ou non-reproduction) sont au sommet. Notre tête et notre cour sont plus bas que ceux des animaux. « Nous ne sommes plus que des matériaux à gérer » dit-on dans certains lieux soit-disant secrets. Toutes les lois de notre pays sont faites pour satisfaire sans limite les besoins matériels et ce, jusqu’aux plus horribles, ceux contre nature.
Trop de lois tuent la Loi, dit-on. Cette Loi donnée par Dieu à Moïse et inscrite dans chaque Etre humain n’est plus en vigueur chez nous. Qui nous redonnera cette Loi du Sinaï, parfaitement complétée et parachevée par la Loi d’amour du Golgotha ? « Aucune Loi morale ne doit être au-dessus des lois de la république » a déclaré le Président de cette république. Alors que devient la Loi naturelle que Dieu a mise en chacun de nous ? Cette Loi, parachevée et complétée au Golgotha par son Fils, Jésus-Christ, enseignée et protégée par notre Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique, que devient-elle ? Annulée ! Satan semble avoir réussi.
La révolution, anti-catholique, donc satanique, est dans sa phase finale. Ce que les régimes socialistes les plus poussés, comme le communisme, n’ont pas réussi à faire, nos dirigeants le font : destruction, non seulement de la famille, mais aussi de l’Etre humain, de l’homme créé à l’image de Dieu, son créateur. La république est devenue l’unique cerveau de tous ses sujets. Nous sommes les nouveaux esclaves.
Dans les semaines à venir, nous serons appelés à « urner ». Nous savons bien que ce n’est pas un bulletin de vote qui retournera la révolution ; Celle-ci ne peut malheureusement être retournée que par une contre-révolution. Mais ce bulletin mit dans l’urne peut y contribuer ; la Providence se sert souvent d’un grain de sable pour enrayer la machine. Ce n’est pas parce que depuis 1789, nous sommes orphelins et que le système démocratique ne nous plait pas, que nous devons être des sédévacantistes en politique, pas plus qu’en religion. Nous n’avons pas le droit de regarder passer les évènements en attendant le miracle qui nous convienne. « Combattons et Dieu donnera la victoire », disait Ste Jeanne d’Arc.
Qu’est devenue la Fille aînée de l’Eglise ? 51% de ses habitants se disent catholiques, mais seulement 8% d’entre eux vont à la messe dominicale. La moitié de ces 51% reconnaît ne pas croire en Dieu. Alors la France, nouvelle Sodome ? Pas encore, mais il faut que le petit troupeau des 8% réagisse. Pour toutes les abominations et toutes les lois scélérates, nous devons implorer le pardon du Ciel, comme les enfants demandent pardon à leurs parents après avoir désobéit. Et comme les parents touchés par le repentir de leurs enfants, notre Père céleste retirera la punition méritée que l’on entrevoit déjà. Cette punition ressemble fort à une servitude plus contraignante encore que tous les goulags jamais réunis. Alors durant le carême prions et agissons pour notre France.
« Pater de coelis, Deus, miserere nobis.
Filii, Redemptor mundi, Deus, miserere nobis.
Spiritus Sancte, Deus, miserere nobis.
Sancta Trinitas, unus Deus, miserere nobis. »
Jean BOJO
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