Lundi 2 et mardi 3 août 2010 : chez les aborigènes de Zamabales
Les enfants aborigènes de Zamabales sont, eux, intrigués par ces étrangers si différents.
Monsieur l’abbé Castel fait figure de géant chez les pygmées de Zamabales… |
Lundi et mardi, un groupe de volontaires, mené par l’abbé Castel et le docteur Kim de Corée du Sud, ont rendu visite à une tribu aborigène à Zamabales, près de Subic Bay.
Après nous être levés aux aurores, avoir roulé pendant plus de six heures et grimpé une colline, nous atteignons enfin la mission.
Nous avons apporté avec nous de nombreux médicaments et, après une collation offerte par la fondation en charge de la mission, nous commençons les soins médicaux.
Notre docteur, un pédiatre, s’occupent des enfants. Soeur Eva, qui nous reçoit à la mission et qui est médecin, traitent les adultes.
Les aborigènes, des pigmées, sont très petits. Le plus grand à s’être présenté au médecin mesurait 1,70 m. Les jeunes filles sont souvent mariées à l’âge de 14–15 ans, échangées pour un karabao (buffle philippin).
La fondation, Our Lady of Peace (Notre Dame de la Paix), en charge de la mission essaie de changer cette coutume, en leur donnant une éducation. Elles doivent donc attendre d’avoir fini le collège pour être mariées.
La fondation a aussi créé un programme de formation pour les mères de famille. La mortalité enfantine est, en effet, très élevée car elles ne savent pas s’occuper de leurs enfants.
Nous ne sommes pas habitués à voir des gens si petits. Pour nous, ils ressemblent à des enfants, même les adultes. Leurs enfants sont, eux, intrigués par ces étrangers si différents.
Le deuxième jour, après la messe célébrée devant de nombreux enfants, Bonnie, le représentant local de la fondation, nous fait visiter les lieux. D’abord l’école où les enfants nous acceuillent avec un retentissant « good morning, mabuhai » qui se termine en levant le poing droit, puis un des villages qui entourent la mission. Ils vivent dans de petites huttes de bambou couvertes d’un toit de chaume.
Cette mission a été fondée, il y a environ trente ans par soeur Eva pour secourir quelques tribus aborigènes vivants sur les flanc du volcan Pinatubo lors de son éruption. Il fut, en effet, nécessaire de les relocaliser car la cendre volcanique qui s’était répandue dans toute la région rendait impossible toute culture. Sa fondation les a aidés à trouver ce nouveau territoire, à 35 kilomètres du lac qu’est devenu l’ancien volcan. Elle les a aussi aidés à se structurer avec un conseil tribal élu tous les deux ans qui les représente auprès de la fondation et des autorités locales.,
Au début, la fondation a surtout aidé sur le plan économique et social, mais bientôt un travail missionaire s’est aussi effectué.
Avant la venue de ces missionaires, les tribus adoraient « Opo » (Le Seigneur), en fait le volcan. Son éruption et sa destruction, ont ébranlé leurs croyances. Comment ce volcan détruit pourrait-il être dieu ?
Petit à petit, ils en sont venus à demander le catéchisme et le baptême. Aujourd’hui, 80% d’entre eux sont baptisés et mariés. Ils ont, pour cela, renoné à la polygamie, traditionellement pratiquée chez eux.
Bien qu’ils aient été évangélisés par une secte protestante (Born again), ils veulent être catholiques. Quand soeur Eva leur a demandé pourquoi, ils ont répandu :
« Parce que vous êtes vivants et nous avez montré par votre dévouement que Dieu nous aime. »
Merci mon Dieu de nous permettre d’appliquer votre demande : « Ce que vous ferez au plus petit des miens, c’est à moi que vous le ferez ».
Suite des reportages de la mission Acim-Asia 2010
Neuvième reportage : 26 juillet au 4 août 2010 – La « Gen San Team » à Général Santos City
Photos et textes envoyés par Messieurs les abbés Daniel Couture et François Castel et
tous les volontaires qui saluent bien les lecteurs de La Porte Latine
Pour aider la Mission Acim Asia 2010
Les dons pour ACIM ASIA doivent être envoyés au : Dr Jean-Pierre Dickès Il est rappelé que la totalité des dons est envoyé à la mission sans prélèvement de quelque nature que ce soit. D’autant qu’ACIM France prend en charge intégralement le fonctionnement |