4e Opération Rosa Mystica du 25 juil. au 05 août 2010 aux Philippines (9)


Lundi 2 et mardi 3 août 2010 : chez les aborigènes de Zamabales


Les enfants abo­ri­gènes de Zamabales sont, eux, intri­gués par ces étran­gers si différents.


Monsieur l’ab­bé Castel fait figure de géant chez les pyg­mées de Zamabales…

Lundi et mar­di, un groupe de volon­taires, mené par l’ab­bé Castel et le doc­teur Kim de Corée du Sud, ont ren­du visite à une tri­bu abo­ri­gène à Zamabales, près de Subic Bay. 

Après nous être levés aux aurores, avoir rou­lé pen­dant plus de six heures et grim­pé une col­line, nous attei­gnons enfin la mission.

Nous avons appor­té avec nous de nom­breux médi­ca­ments et, après une col­la­tion offerte par la fon­da­tion en charge de la mis­sion, nous com­men­çons les soins médicaux. 

Notre doc­teur, un pédiatre, s’oc­cupent des enfants. Soeur Eva, qui nous reçoit à la mis­sion et qui est méde­cin, traitent les adultes.

Les abo­ri­gènes, des pig­mées, sont très petits. Le plus grand à s’être pré­sen­té au méde­cin mesu­rait 1,70 m. Les jeunes filles sont sou­vent mariées à l’âge de 14–15 ans, échan­gées pour un kara­bao (buffle philippin). 

La fon­da­tion, Our Lady of Peace (Notre Dame de la Paix), en charge de la mis­sion essaie de chan­ger cette cou­tume, en leur don­nant une édu­ca­tion. Elles doivent donc attendre d’a­voir fini le col­lège pour être mariées. 

La fon­da­tion a aus­si créé un pro­gramme de for­ma­tion pour les mères de famille. La mor­ta­li­té enfan­tine est, en effet, très éle­vée car elles ne savent pas s’oc­cu­per de leurs enfants.

Nous ne sommes pas habi­tués à voir des gens si petits. Pour nous, ils res­semblent à des enfants, même les adultes. Leurs enfants sont, eux, intri­gués par ces étran­gers si différents.

Le deuxième jour, après la messe célé­brée devant de nom­breux enfants, Bonnie, le repré­sen­tant local de la fon­da­tion, nous fait visi­ter les lieux. D’abord l’é­cole où les enfants nous acceuillent avec un reten­tis­sant « good mor­ning, mabu­hai » qui se ter­mine en levant le poing droit, puis un des vil­lages qui entourent la mis­sion. Ils vivent dans de petites huttes de bam­bou cou­vertes d’un toit de chaume.

Cette mis­sion a été fon­dée, il y a envi­ron trente ans par soeur Eva pour secou­rir quelques tri­bus abo­ri­gènes vivants sur les flanc du vol­can Pinatubo lors de son érup­tion. Il fut, en effet, néces­saire de les relo­ca­li­ser car la cendre vol­ca­nique qui s’é­tait répan­due dans toute la région ren­dait impos­sible toute culture. Sa fon­da­tion les a aidés à trou­ver ce nou­veau ter­ri­toire, à 35 kilo­mètres du lac qu’est deve­nu l’an­cien vol­can. Elle les a aus­si aidés à se struc­tu­rer avec un conseil tri­bal élu tous les deux ans qui les repré­sente auprès de la fon­da­tion et des auto­ri­tés locales., 

Au début, la fon­da­tion a sur­tout aidé sur le plan éco­no­mique et social, mais bien­tôt un tra­vail mis­sio­naire s’est aus­si effectué. 

Avant la venue de ces mis­sio­naires, les tri­bus ado­raient « Opo » (Le Seigneur), en fait le vol­can. Son érup­tion et sa des­truc­tion, ont ébran­lé leurs croyances. Comment ce vol­can détruit pourrait-​il être dieu ? 

Petit à petit, ils en sont venus à deman­der le caté­chisme et le bap­tême. Aujourd’hui, 80% d’entre eux sont bap­ti­sés et mariés. Ils ont, pour cela, reno­né à la poly­ga­mie, tra­di­tio­nel­le­ment pra­ti­quée chez eux.

Bien qu’ils aient été évan­gé­li­sés par une secte pro­tes­tante (Born again), ils veulent être catho­liques. Quand soeur Eva leur a deman­dé pour­quoi, ils ont répandu :

« Parce que vous êtes vivants et nous avez mon­tré par votre dévoue­ment que Dieu nous aime. »

Merci mon Dieu de nous per­mettre d’ap­pli­quer votre demande : « Ce que vous ferez au plus petit des miens, c’est à moi que vous le ferez ».

Suite des reportages de la mission Acim-​Asia 2010

Neuvième repor­tage : 26 juillet au 4 août 2010 – La « Gen San Team » à Général Santos City

Photos et textes envoyés par Messieurs les abbés Daniel Couture et François Castel et
tous les volon­taires qui saluent bien les lec­teurs de La Porte Latine 


Pour aider la Mission Acim Asia 2010

Les dons pour ACIM ASIA doivent être envoyés au : 

Dr Jean-​Pierre Dickès
2, route d’Equihen
62360 St-Etienne-du-Mont

Il est rap­pe­lé que la tota­li­té des dons est envoyé à la mis­sion sans pré­lè­ve­ment de quelque nature que ce soit. D’autant qu’ACIM France prend en charge inté­gra­le­ment le fonc­tion­ne­ment
de sa petite sœur d’Asie. Tous les volon­taires sont les bien­ve­nus tout au long de l’année.

ACIM-Asia / Rosa Mystica

Association d'aide médicale aux Philippines