Le week-end du 23 et 24 novembre 2019, 40 membres de la Militia Mariæ, et trois prêtres, se sont réunis à la Martinerie (36) pour leurs Journées Nationales accueillis par M. l’abbé Benoît-Joseph de Villemagne, directeur de l’école Saint-Michel.
Ces Journées Nationales étaient cette année placées sous le patronage de Notre-Dame de Grâces, en raison du cinq-centième anniversaire de l’apparition de la Très Sainte Vierge Marie à Cotignac les 10 et 11 août 1519.
Le samedi 23 novembre, M. Hubert Tardy, président national, a ouvert ces journées en résumant les enseignements de Notre-Dame de Grâces à Cotignac :
Lors d’une apparition à Cotignac, la Sainte Vierge est entourée de combattants, dont Saint Michel Archange, que nous invoquons à chacune de nos réunions. La légion est soumise à une véritable discipline, qui n’est pas un simple décorum. Sans elle nous ne pouvons persévérer. Que les légionnaires y voient l’instrument de guerre dont se sert la Très Sainte Vierge Marie pour mener le combat de son divin Fils. Face à la situation tragique dans laquelle se trouve notre pays, nos præsidia sont des bastions et des rempart modernes contre l’ennemi et la déchristianisation de notre pays.
M. l’abbé de Jorna, Supérieur du District de France, a donné ensuite une conférence sur Le mystère de Marie.
Dans le dernier mystère du Rosaire, nous prions la Sainte Vierge glorieuse, dont l’Ecriture Sainte ne nous dit rien.
La Sainte Vierge a un corps glorieux, comme le corps de Notre-Seigneur. Ils sont quelque part, avec la même conjonction qu’ici-bas, mais dans cet état glorieux. Le Magistère nous affirme l’Ascension de la Sainte Vierge, mais ne développe pas la vie glorieuse de la Sainte Vierge.
La 1e conjonction de l’intelligence de la nature humaine de Notre-Seigneur à Dieu est la vision béatifique. Il voyait Dieu qu’il était lui-même. C’est Dieu qui meurt sur la croix.
La Sainte Vierge actuellement est dans la gloire, dans la vision de Dieu lui-même. Elle voit face à face ce Verbe dont elle est la Mère. Elle est la Mère du Verbe. Elle n’est plus dans la Foi mais dans la vision.
La 2e connaissance de la nature humaine de Notre-Seigneur était la science infuse, comme pour Adam. Il avait dans sa nature humaine des idées infuses, un peu comme les anges en ont.
La Sainte Vierge dans sa nature humaine actuellement au ciel, reçoit de son Fils des idées infuses, comme des intuitions féminines, matrenelles, sur ses enfants. Etant la Mère de Dieu, elle est la Mère de tous les hommes. Elle a comme une maternité spirituelle pour eux.
La 3e face de la conjonction de NS avec lui-même : non seulement il avait une science infuse, mais avait une science acquise, et donc a pu découvrir. Il était Dieu, savait tout, mais il a voulu aussi faire comme comme nous, et découvrir des choses qu’en fait il savait déjà. A Cana, Jésus savait qu’il manquait du vin.
La Sainte Vierge, corps et âme et au Ciel, a comme une vie humaine au ciel, car Dieu ne détruit pas la nature humaine qu’il a créée et qu’Il a glorifiée. Elle montre son humanité de façon particulière à certaines apparitions. Elle a pleuré à La Salette. Elle est éprouvée par ce qui se passe ici-bas… notre vie. Cela montre la tendresse de la Sainte Vierge.
Le R.P. Michel Marie, capucin de Morgon, a expliqué comment la Très Sainte Vierge Marie est médiatrice de toutes grâces.
L’apparition de Notre-Dame à Cotignac est une réponse à la révolte de Martin Luther. En 1517 Luther affiche ses 95 thèses, dont la négation du culte des saints et donc du culte Marial.
Saint Laurent de Brindes, docteur de l’Église capucin, fut le grand pacificateur et convertisseur de cette Europe séduite par les thèses protestantes. Il expose le rôle de Médiatrice de Marie :
La Médiation d’acquisition, découle du mystère de l’Incarnation. Toutes les grâces nous viennent de Notre-Seigneur, qui s’est incarné après le Fiat de Marie. Ce Fiat est le premier fondement la médiation d’acquisition de Notre-Dame.
Médiation d’obtention ou d’intercession : Marie est le canal de toutes grâces. Elle peut nous aider. Elle veut nous aider. Elle nous aide effectivement.
Le dimanche 24 novembre, M. l’abbé Jean-Baptiste Quilliard, directeur spirituel national, donnait une conférence intitulée : Notre-Dame de Grâces, sauvez la France !
Au XVIe siècle, la France est en grand danger, ébranlée par les erreurs de Martin Luther (1483–1540), s’attaquant en particulier à la Vierge Marie, à la Sainte Messe et au sacerdoce.
Face au péril du protestantisme naissant, Notre-Dame contre-attaque à Cotignac le 10 août 1519, entourée de son état-major de vaillants militaires : Saint Michel Archange, chef de la milice céleste ; Sainte Catherine d’Alexandrie (190–307), protectrice des soldats, patronne des philosophes, qui prépara l’enfant de Domrémy à sa mission de chef de guerre ; Saint Bernard (1090–1153) enfin, le héros de Notre-Dame, qui triompha du schisme d’Anaclet II, confondit Abélard à Cluny et prêcha la 2e croisade à Vézelay.
Par la prière d’âmes crucifiées, comme Sœur Anne-Marie de Jésus Crucifié, (Anne de Goulaine), bénédictine du Calvaire, et le Frère Fiacre, Augustin déchaussé de Paris, Notre-Dame de Grâces accorde la naissance du futur Louis XIV. Grâce à la révocation (18 octobre 1685) de l’Edit de Nantes par Louis XIV, la France est restée un pays majoritairement catholique.
Aujourd’hui, en ce temps d’apostasie généralisée, les légionnaires doivent contre-attaquer sous les ordres de Notre-Dame de Grâces. Avec Saint Bernard, nous devons prier nous-mêmes d’abord la Sainte Vierge, et quémander la prière des autres ensuite. Avec Sainte Catherine d’Alexandrie, nous devons nous instruire par l’étude de la foi pour savoir répondre aux objections qui nous sont faites, mais aussi offrir nos souffrances pour mériter les grâces de conversion des âmes. Enfin avec Saint Michel Archange, nous combattrons, par notre zèle et notre fidélité à la discipline de la légion de Marie.
Ces deux journées furent l’occasion de nombreux échanges, et de très beaux témoignages sur l’apostolat que Notre-Dame accomplit par la Militia Mariæ, fondée dans le District de France en 1992.
Après la messe chantée par M. l’abbé de Jorna, ces Journée Nationales se sont achevées par Salut du Très Saint-Sacrement, à l’issue duquel un nouveau membre a prononcé sa promesse légionnaire, tandis que les autres l’ont renouvelée.
Le District de France compte 22 præsidia, dont 18 étaient représentés classés du plus ancien au plus récent :
- Præsidium Notre-Dame des Anges à Gastines
- Præsidium Notre-Dame de Pontmain à Lanvallay
- Præsidium Notre-Dame de toutes grâces à Périgueux
- Præsidium Notre-Dame Secours des chrétiens à Unieux
- Præsidium Notre-Dame de la Sainte-Espérance à Versailles
- Præsidium Notre-Dame des Victoires à Paris
- Præsidium Notre-Dame de Recouvrance à Caen
- Præsidium Notre-Dame des Cœurs à Nantes
- Præsidium Notre-Dame des Ombres à La Placelière
- Præsidium La Divine Bergère à Morgon
- Præsidium Notre-Dame de Consolation à Brignoles
- Præsidium Notre-Dame du Rosaire à Metz
- Præsidium Notre-Dame de Compassion à Saumur
- Praesidium Notre Dame du Saint Sacrement au Raflay
- Præsidium Notre-Dame de la Visitation à Mantes-la-Jolie
- Præsidium Notre-Dame de l’Assomption aux Fournils
- Præsidium Notre-Dame de l’étang à Dijon
- Præsidium Notre-Dame du Sacré-Cœur à Laval
- Quatre præsidia n’ont pas pu être représentés :
- Præsidium Notre-Dame Joie des Anges à Romagne
- Præsidium Notre-Dame de la prière à Tours
- Præsidium Marie-Reine à Lille
- Præsidium Notre-Dame des Apôtres à Marseille
Deo gratias !
Sources : Photos Louis-Marie Grossler /Texte : directeur spirituel national
M. l’abbé Jean-Baptiste QUILLIARD
Directeur spirituel national – Milice de Marie
Prieuré Sainte-Anne
22100 LANVALLAY