Chers amis et bienfaiteurs,
Malgré un troisième trimestre inhabituel, l’année s’est achevée sur une note familiale et joyeuse, avec une journée de sortie certes modifiée en raison des normes sanitaires, mais tout de même cordiale et pleine de bonne humeur. Les parents comme les élèves ont manifesté leur reconnaissance pour les efforts déployés par l’école durant le confinement pour assurer la continuité des cours, afin que l’année ne soit pas amputée et que les enfants ne prennent pas de retard dans leurs études. Une belle réussite dans des conditions on ne peut plus difficiles !
Mais les difficultés ne se sont pas arrêtées là. Comme vous l’avez peut-être appris, l’école a dû batailler encore pendant les vacances pour permettre à ses élèves de terminale d’obtenir leur bac. Laissez-moi vous faire la chronique de ce nouvel épisode dans la longue liste des tribulations de notre chère école.
7 juillet 2020 : les grandes vacances ont commencé depuis peu, le temps paisible promet un repos bien mérité après une année scolaire pleine d’imprévu. Pourtant souffle sur l’école un léger vent d’impatience… C’est le jour des résultats du baccalauréat ! Formalité, direz-vous… C’est possible, et l’école sait bien que sa mission ne se résume pas à préparer les élèves à cet examen. Néanmoins ce document reste le sésame obligatoire pour la plupart des études sans lesquelles les jeunes gens ne peuvent espérer gagner leur pain, prendre des responsabilités et œuvrer pour le bien commun. C’est donc avec un peu d’angoisse que parents, élèves et abbés guettent en ce jour l’arrivée des notes fatidiques, mais le ciel est beau et la conscience du travail bien fait livre à chacun des promesses rassurantes.
Soudain, coup de tonnerre ! On nous apprend que nos élèves sont recalés sous prétexte que leurs dossiers sont incomplets. Cette difficulté inattendue nous laisse quelque temps abasourdis, mais très vite toutes les énergies des abbés, des parents et des amis de l’école sont mobilisées.
Que faire ? Comment rétablir la justice ? Car à l’école, on sait bien qu’on a scrupuleusement suivi les démarches chaque jour demandées auprès du Rectorat, tout a été rendu à temps.
Mais, contre toute logique, les faits sont là ! Il faut agir très vite, sinon les élèves ne pourront pas confirmer leurs inscriptions dans leurs universités, et pour beaucoup d’entre eux l’année à venir sera une année perdue ! Aussitôt sont saisies diverses instances, personnalités et associations en lien avec la défense des écoles libres, ainsi que la presse. Des parents d’élèves écrivent au Rectorat. Sans surprise, en moins de deux jours, le bac est accordé, en toute justice, aux élèves concernés.
Bref, tout ce chahut a fait qu’en moins de 48h, notre école est passée de 0% de réussite à 100% de mentions ! Belle accélération !
Chers amis et bienfaiteurs, nous faisons appel à votre générosité. Tout cela a généré des coûts importants. Or, en raison des normes sanitaires, nous n’avons pas pu organiser notre traditionnelle kermesse qui nous aide à financer les salaires de nos professeurs durant l’été et nos travaux à effectuer avant la rentrée. Ceux-ci sont d’autant plus nécessaires que nous connaissons une croissance significative des effectifs. Nous étions 170 l’an dernier, 190 cette année, et nous devrions être plus de 220 l’an prochain, si nos capacités d’accueil ne nous obligeaient pas à ne pas dépasser les 200. Mais le plus important projet d’agrandissement est notre chapelle ! Nous manquons de fonds pour cela, aussi nous la confions à votre générosité et à saint Joseph.
Tous les premiers jeudis du mois, une messe est célébrée pour nos bienfaiteurs. Nous confions notre école et toutes vos familles à Notre-Dame du Perpétuel Secours.
Abbé Louis-Joseph Vaillant