Cahier de chantier n°16 des bénédictines de Perdechat

Un point sur les tra­vaux avec Mère Cantile et une petite récréa­tion avec Sœur Ise.

Monastère Notre-​Dame de Toute Confiance à Perdechat

Moniales Bénédictines tra­di­tion­nelles en Auvergne
Cahier de chan­tier n°16
Parution pour la fête de st Pierre et st Paul 2023

Les travaux

Par Mère Cantile

Le reste des menui­se­ries arrive ! Et en mars le plom­bier et l’électricien se mettent à l’œuvre.

Pose des des­centes plu­viales. A l’étage de l’hôtellerie début du cloi­son­ne­ment des cinq chambres pour retraitantes.

En avril pose des pre­mières portes intérieures.

Règle de Saint Benoît

par Mère Tume

« Tu n’as pu veiller une heure ! Veillez et priez pour ne point entrer en ten­ta­tion. » Marc 14, 37–38

« Le sixième degré d’humilité est si un moine se trouve content dans tout abais­se­ment et extré­mi­té, et si en tout ce qui lui est enjoint, il se consi­dère comme un mau­vais et indigne ouvrier, disant avec le Prophète : « je suis réduit à rien, je ne sais rien ; je suis devant vous comme une bête de somme mais je suis tou­jours avec vous. » » (Sainte Règle, cha­pitre 7, De l’humilité, texte lu le 4juin)

Voilà ! Pour notre Bienheureux Père Saint Benoît, l’humilité, ce n’est pas l‘amertume ou la tris­tesse, mais la joie : être contente dans les humi­lia­tions et les contra­rié­tés. Facile à dire, pas facile à faire ! Comment faire ? En res­tant tou­jours avec Jésus, en imi­tant Jésus, en sui­vant Jésus.

Récréation

par la Sœur Ise

Nous fêtons cette année le cen­te­naire de la mort de Dom Marmion (jan­vier 1923) et lisons sa vie au réfec­toire. Un extrait illus­tre­ra la rubrique ci-​dessus. Il s’agit de la vie d’un dis­ciple de dom Columba Marmion, dom Pie de Hemptine :

« En péné­trant dans le cœur qui venait de se livrer à lui, dom Columba ne put rete­nir un cri d’admiration : « Plus on connaît ce cher enfant, plus on l’aime. La divine Sagesse habite en son âme si pure ; il est d’une pru­dence qui m’étonne et d’une fraî­cheur d’affection qui me ravit. »

« J’ai com­pris, écrit dom Pie, que Jésus est pour nous le résu­mé de tout. Le désir de le pos­sé­der est l’unique prière qui doive se trou­ver dans l’âme, parce que de celle-​là découlent natu­rel­le­ment toutes les autres, comme de Jésus lui-​même dérivent natu­rel­le­ment toutes les béné­dic­tions célestes. »

Toute l’application de l’âme, en pré­sence de Jésus et de son Esprit, doit se por­ter à ne point para­ly­ser les éner­gies de la grâce, mais à y cor­res­pondre acti­ve­ment et fidè­le­ment. Dom Pie parle de l’infinie déli­ca­tesse de cette adap­ta­tion à l’action divine, il nous dit les soins dont il faut entou­rer l’étincelle allu­mée dans l’âme. Il chante l’amour à pleine voix :

« La rai­son d’être de l’homme, c’est d’aimer ; son unique besoin, c’est d’aimer ; sa seule force, toute sa joie, c’est d’aimer. Mais, c’est pour vous aimer, ô mon Dieu, que l’homme existe ; le besoin qui le presse, c’est votre Amour ; il devient fort en vous aimant ; le repos qu’il prend en vous lui donne seul la vraie joie. Aussi ne cesse-​t-​il de cher­cher, tant qu’il ne se trouve à jamais per­du en vous, ô Amour incréé. Une nature sans amour est un prin­temps sans soleil… Jésus déci­da pour moi que jamais il ne me don­ne­rait autre chose à faire que d’aimer. »

« Je suis bien déci­dé à me conver­tir à l’amour du Christ. Tout le reste m’est égal ; je veux aimer fol­le­ment : on me broie­ra la volon­té, l’entendement, tout ce que vous vou­drez, mais je n’entends pas lâcher le seul Bien, notre divin Jésus, ou plu­tôt je sens que c’est lui qui ne me lâche­ra pas. »

Dom Pie n’était cepen­dant pas sans défauts, il nous dit lui-​même qu’il « avait une sotte manière de dog­ma­ti­ser sur tout » ; « il fau­dra de très sérieux efforts, ajoutait-​il, pour déra­ci­ner cette misère, car elle se trouve fixée dans une méchante nature. » Aussi désire-​t-​il ardem­ment « trai­ter tout le monde avec l’amour et la pré­ve­nance qu’il met­trait à ser­vir Jésus lui-​même. » Les efforts très sérieux ne sont pas de nature à effrayer sa géné­ro­si­té ; il s’applique, avec suc­cès d’ailleurs, à réa­li­ser son désir ; bien­tôt dom Marmion put dire à sa mère en plai­san­tant : « Votre fils était né avec la tiare ; il ne porte plus que la mitre. » C’était trop encore, il sut s’en défaire. Plusieurs expé­riences apprirent aus­si à dom Pie que l’action divine dans l’âme est infi­ni­ment déli­cate ; Dieu est jaloux des cœurs consa­crés, et un mou­ve­ment trop natu­rel suf­fit à frois­ser l’intimité divine : « L’apprentissage de l’amour, devait-​il écrire, requiert de l’âme une atten­tion constante à la pour­suite de sa fin. »

Et pour finir

Petit mot de Mère Ci

Chaque mois une messe est dite à toutes vos inten­tions. Merci !

En pas­sant au monas­tère vous pour­rez décou­vrir notre petite pro­cure et nos fabri­ca­tions monastiques… 

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