Cahier de chantier n°12 des bénédictines de Perdechat

La suite des aven­tures du monas­tère. Les char­pen­tiers achèvent la pose des solives.

Monastère Notre-​Dame de Toute Confiance à Perdechat

Moniales Bénédictines tra­di­tion­nelles en Auvergne
Cahier de chan­tier n°12
Parution d
e Pâques 2023

Les travaux en cours

Par Mère Ain [1]

A la Sainte Croix, mi-​septembre 2022, on finit la pose des pierres.

Ci-​dessus pose à la louve car la pince per­drielle ne passe pas.

Pendant que d’un côté les murs se montent, de l’autre la char­pente s’assemble ! Pour les deux manœuvres le même type d’engin est uti­li­sé : un téles­co­pique rotatif.

Le 22 sep­tembre tous les blocs sont posés il ne reste plus que la cor­niche qui sera finie le 30 septembre !

M. Chastel, à notre demande et bien volon­tiers, glisse une médaille mira­cu­leuse sous la der­nière pierre. Puis c’est la réex­pé­di­tion des palettes chez le car­rier et le départ de l’entreprise de taille de pierres. La place est libre pour les charpentiers.

Le 2 novembre, pour les Défunts, pose de la der­nière ferme et début du chanlatage.

Règle de Saint Benoît

par Mère Veille

« Tu n’as pu veiller une heure ! Veillez et priez pour ne point entrer en ten­ta­tion. » Marc 14, 37–38

« L’oisiveté est enne­mie de l’âme. Les frères doivent donc à cer­tains moments s’occuper au tra­vail des mains, et à d’autres heures fixes s’appliquer à la lec­ture des choses de Dieu. » Chap. 48, Du tra­vail manuel de chaque jour. Texte lu le 28 mars.



Miracle de Saint Joseph

de la Mère Itoire

Vers la fin du XIXe siècle le Père Abbé de Fontfroide fut témoin d’une faveur par­ti­cu­lière, accor­dée par saint Joseph à une âme qui avait pris l’habitude de l’invoquer. Voici com­ment il raconte le fait :

Pendant mon séjour à Sénanque, je me pro­me­nais, un soir, contre mon habi­tude, dans un préau voi­sin de la porte d’entrée. Le Frère Portier vient me prendre :
- Un mon­sieur vous demande.
- Moi ?…il me connaît ?
- Oui, sans doute, il vous a vu et vous a désigné.

Je vais à sa ren­contre. C’était un bel homme, très bien mis, d’allures dis­tin­guées, mais il parais­sait tout trou­blé. A quelques pas de lui brou­tait un superbe che­val noir, le plus beau que j’ai vu de ma vie. Oh ! Quelle jolie bête !

- Monsieur, me dit le visi­teur, je ne vous connais pas. Je vous ai aper­çu de loin et je vous ai fait appe­ler. Sauvez-​moi. J’étais par­ti pour aller me noyer, je n’ai pas pu. Mon che­val m’a empor­té à tra­vers les rochers et s’est arrê­té à votre porte. Où suis-​je ici ? Qu’est cette mai­son ? Une cam­pagne ?
- Non, un monas­tère.
- Je n’en ai jamais vu. Et pour­quoi êtes-​vous habillé de blanc et de noir comme un clown ?
- C’est l’habit de notre Ordre. Mais dites-​moi vous-​même qui vous êtes ?
- Je suis le direc­teur du cirque impé­rial de Lyon.
- Et vous êtes rui­né ?
- Non, j’ai au moins un mil­lion de for­tune : mes affaires vont à ravir. J’ai sous mes ordres un nom­breux per­son­nel, mais je suis han­té de l’idée de me détruire.

Je le pris par le bras et lui dis en sou­riant :
- Non, vous n’irez pas vous noyer, l’eau est trop froide. On pren­dra soin de votre che­val. Vous me racon­te­rez votre his­toire et nous aviserons.

Le sin­gu­lier per­son­nage com­men­ça aus­si­tôt le récit extra­or­di­naire que voici :

Je n’ai jamais connu mon père. A l’âge de sept ans, je per­dis ma mère. Elle mou­rut un soir. Une pro­ces­sion vint la prendre. Il était d’abord arri­vé à la mai­son un curé avec des enfants habillés de rouge, calotte, cein­ture et robe rouge avec une sorte de che­mise en den­telle par-​dessus. Cela me frap­pa. On me dit plus tard que c’était pour faire faire à ma mère la pre­mière communion.

Ma mère morte, je pris le peu d’argent que je trou­vai chez elle et j’allai à un cirque voi­sin. J’étais tout seul ; je n’avais ni parents ni amis. Je deman­dai au direc­teur du cirque s’il me voulait.

- Tu es trop jeune. Dis à ton père…
- Je n’en ai pas.
- A ta mère…
- Nous l’avons enter­rée aujourd’hui.
- Où restes-tu ?

Je le lui dis.

- Reviens demain ; nous verrons.

Je revins. Il me prit ; je fis par­tie de sa troupe. Il me trai­ta tou­jours comme son fils et il me lais­sa son cirque en mou­rant. Je suis allé par­tout ; j’ai gagné beau­coup d’argent. Mais depuis quelques temps je ne sais ce qui me dévore : je suis mal­heu­reux, je veux me noyer.
- Avez-​vous la foi ?
- Je ne sais ce que c’est.
- Croyez-​vous en Dieu ?
- Oui, vague­ment ; mais je ne sais pas non plus ce que c’est.
- Savez-​vous faire le signe de la Croix ?
- Ma mère le fai­sait et me le fai­sait faire. Je ne l’ai plus fait depuis. Elle m’avait aus­si appris une prière qu’elle me fai­sait réci­ter tous les jours. Je vais vous la dire. Et il me réci­ta la prière Ave Joseph.
- Vous la dites quel­que­fois ?
- Je n’ai jamais omis de la réci­ter chaque soir avant mon repos.
- Savez-​vous qui est saint Joseph ?
- Non.
- Et pour­quoi êtes-​vous mal­heu­reux ?
-J e n’en sais rien. L’ennui m’a pris, le dégoût de tout, puis de la vie même. J’ai pous­sé mon che­val au bord du Rhône ; mais il a bon­di en arrière et s’est échap­pé. Pour la pre­mière fois de ma vie je n’en ai plus été le maître.
- Eh bien ! c’est la Providence qui vous a gui­dé jusqu’ici.
- Qu’est-ce que la Providence ?
- C’est la main de Dieu deve­nue sen­sible. C’est elle qui vous a conduit ici, car Dieu veut vous sau­ver. Vous avez été bap­ti­sé ; il ne veut pas vous lais­ser mou­rir comme un païen. Ce n’est pas dans le Rhône, c’est dans les eaux de la grâce qu’il faut vous noyer. Nous y tra­vaille­rons ensemble. Jamais à cette heure je ne des­cends dans le jar­din. En m’inspirant d’y venir, le Bon Maître m’a envoyé vers vous. Je vous plains de toute mon âme ; permettez-​moi de vous embras­ser. Je l’embrassai avec effu­sion ; il en fut tou­ché.
- Vous man­ge­rez avec nous ce soir, ajoutai-​je. Vous dor­mi­rez sur la dure, et demain, au lieu de repar­tir, vous pas­se­rez ici la journée.

Il res­ta non seule­ment le len­de­main, mais trois jours entiers. Je l’instruisis des véri­tés fon­da­men­tales. Il était fort intel­li­gent, et Dieu lui avait mon­tré que ni les plai­sirs, ni la for­tune ne donnent le bon­heur. Il se confes­sa et com­mu­nia. Je le ren­voyai mal­gré lui. Il revint à Avignon tout trans­for­mé, régla ses affaires, ven­dit son cirque, dis­tri­bua l’argent aux pauvres et se fit reli­gieux. Quelques années plus tard, il fut pris d’une forte fièvre et mou­rut comme un saint, tout jeune encore et inconnu.

- Voyez, ajou­tait le bon père, ce que vaut à une âme la pro­tec­tion de saint Joseph. Elle avait été fidèle à le prier, même sans com­prendre ce qu’elle disait, ni savoir à qui elle s’adressait. Elle en a été récompensée.

Extrait de Saint Joseph Epoux de Marie.

Je vous salue, Joseph, vous que la grâce divine a com­blé, vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus l’enfant de votre vir­gi­nale Epouse est béni.

Saint Joseph, don­né pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos sou­cis de famille, de san­té et de tra­vail et dai­gnez nous secou­rir à l’heure de notre mort. Ainsi soit-il.

Et pour finir

Petit mot de Mère Ci

Chaque mois une messe est dite à toutes vos inten­tions. Merci !

En pas­sant au monas­tère vous pour­rez décou­vrir notre petite pro­cure et nos fabri­ca­tions monastiques… 

Vous pou­vez aus­si nous aider par votre prière et par vos dons :
(reçu fis­cal sur demande ; pour les dons déduc­tibles de l’IFI, nous contac­ter au 04 73 52 77 33)

Virement : IBAN : FR76 3000 4006 3900 0100 2246 752
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Chèques à l’ordre de : NDTC (Notre Dame de Toute Confiance) à nous envoyer à : Monastère Notre Dame de Toute Confiance – PERDECHAT – 63330 VIRLET

Notes de bas de page
  1. Le mer­rain est une planche de chêne fen­due dans le sens de ses rayons médul­laires.[]