Un toit couvert et un Mystère découvert… Pourquoi la Fête-Dieu est-elle située le jeudi après le Pentecôte ?
Moniales Bénédictines traditionnelles en Auvergne
Cahier de chantier n°15
Parution du Sacré-Cœur 2023
Les travaux
Par Mère Ain [1]
Jusqu’au 30 janvier le travail était rendu plus difficile à cause de la neige. Détail d’un noulet.
Le plus grand soin est apporté à la réalisation des lucarnes qui seront l’ornement de la toiture !
A la mi-février nous voilà au sec, l’échafaudage est retiré et le second œuvre peut commencer. Ici le tracé des cloisons à l’hôtellerie.
Règle de Saint Benoît
par Mère Veille
« Tu n’as pu veiller une heure ! Veillez et priez pour ne point entrer en tentation. » Marc 14, 37–38
Réponse (à la question du cahier n°14) :
- Il fallait que cette fête soit instituée un jeudi pour montrer qu’elle ne faisait que solenniser le jeudi Saint, journée trop courte pour y célébrer tous les mystères qu’il renferme : « Il convient donc à la dévotion des fidèles de célébrer solennellement l’institution d’un Sacrement si salutaire et si admirable […] Il est vrai qu’au jour de la Cène, où nous savons que ce Sacrement a été institué, on fait au cours des solennités de la Messe une mention spéciale de son institution ; cependant, tout le reste de l’office du même jour se rapporte à la passion du Christ, que l’Eglise est occupée à vénérer en ce temps. » (saint Thomas d’Aquin).
- Et il fallait que ce jeudi soit le premier après l’octave de la Pentecôte pour que « de cette façon, usant pour notre salut de ce Sacrement pendant tout le cours de l’année, nous puissions honorer spécialement son institution, au temps même où l’Esprit-Saint éclaira les cœurs des disciples, pour leur donner une pleine connaissance des mystères de ce Sacrement. Car ce fut aussi en ce temps que les fidèles commencèrent à pratiquer ce Sacrement. » En effet, trop timorés, les apôtres n’osèrent pas célébrer le Saint Sacrifice après la résurrection du Christ, mais attendirent la Pentecôte, où le Saint-Esprit leur donna lumière et force.
- De plus, il y a une raison historique. La Fête-Dieu remonte au XIIIème siècle. En 1246, l’évêque de Liège l’avait instituée pour son diocèse, à la demande pressante de la bienheureuse Julienne, prieure d’un couvent situé aux portes de la ville, au mont Cornillon. Cette sainte religieuse avait depuis longtemps la vision du globe de la lune rayonnant de lumière mais traversé par une ligne noire et obscure. Elle était triste et troublée de ne pas comprendre le sens de cette vision et priait Dieu de lui révéler ce mystère. A la fin, une voix venue du ciel lui dit durant son sommeil : « L’Eglise militante est figurée par le globe de la lune ; la tache qui en voile une partie signifie qu’il manque une fête dont Dieu veut l’institution : c’est la fête du très auguste et très Saint Sacrement de l’autel. » Quelques années plus tard, le pape Urbain IV, ancien archidiacre de Liège, étendit cette fête à l’Eglise universelle.
Récréation
…ce n’est pas la Mère Aboire
Pendant le Carême, les brebis du moutier ont participé aux travaux. Objectif : monter la laine de coton au grenier pour l’isolation, quelques centaines de ballots, rien que ça ! Mais finalement ce n’était pas la mer à boire…
Et pour finir
Petit mot de Mère Ci
Chaque mois une messe est dite à toutes vos intentions. Merci !
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- Le merrain est une planche de chêne fendue dans le sens de ses rayons médullaires.[↩]