Cahier de chantier n°11 des bénédictines de Perdechat

La suite des aven­tures du monas­tère. Les char­pen­tiers achèvent la pose des solives.

Monastère Notre-​Dame de Toute Confiance à Perdechat

Moniales Bénédictines tra­di­tion­nelles en Auvergne
Cahier de chan­tier n°11
Parution du mer­cre­di 10 février 2023

Les travaux en cours

Par Mère Ain [1]

Après une inter­rup­tion de quelques mois liée au manque de temps pour cette petite rédac­tion nous venons de nou­veau vous tenir infor­més de l’avancée de nos travaux.

Nous avions arrê­té notre récit fin août 2022. Après les grandes vacances les char­pen­tiers conti­nuent la pose du soli­vage du R+1. Les poutres por­teuses sont assem­blées, puis sou­le­vées pour être insé­rées dans les réser­va­tions du mur en pierre. Ici on ima­gine déjà la cui­sine et le réfectoire !

Les pre­mières poutres sont un peu longues… pas facile de les faire entrer. On recoupe de quelques cen­ti­mètres ce sera mieux !

Pendant ce temps le tailleur de pierre conti­nue d’élever le second étage.

Le 8 sep­tembre, pour la Nativité de Notre-​Dame, on dis­tingue presque tout le futur bâti­ment des hôtes : le réfec­toire au rez-​de-​chaussée et cinq chambres à l’étage…

Les char­pen­tiers achèvent la pose des solives : vous vous trou­vez face au cou­loir des futures cel­lules des sœurs.

Règle de Saint Benoît

par Mère Idiènne

« Tu n’as pu veiller une heure ! Veillez et priez pour ne point entrer en ten­ta­tion. » Marc 14, 37–38

« 1. En pre­mier lieu, avant tout, aimer le Seigneur Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force.

2. Ensuite le pro­chain comme soi-même.

10. Se renon­cer soi-​même pour suivre le Christ.

21. Ne rien pré­fé­rer à l’amour du Christ. » Chap. 4, Quels sont les ins­tru­ments des bonnes œuvres. Texte lu le 18 janvier

Récréation

de la Mère Icaine

Histoire vraie

La clef du paradis

Une bre­bis éga­rée s’approcha un jour de notre enclos, la voix du Bon Pasteur mur­mu­rait déjà dans son cœur, mais il fal­lut quelques années pour qu’elle revienne, ce fut vers la fin de l’an 2019. La brave dame venait de temps en temps assis­ter à la messe et vou­lait dis­cu­ter à l’occasion avec les Sœurs ; un jour elle deman­da tout sim­ple­ment si ses obsèques pour­raient avoir lieu chez nous, à son âge pour­tant c’était un peu tôt pour y son­ger, d’autant qu’elle n’avait pas alors gros sou­cis de san­té, mais la crainte sans doute que ce soit pour elle « comme au vil­lage » l’y avait poussée…Pas de rai­son pour nous d’hésiter, nous ne pou­vions pas refuser.

Quelques mois plus tard, voi­là notre bre­bis atteinte d’un can­cer au cer­veau. Ah ! comme elle pres­sen­tait que Dieu l’appelait à tout remettre en ordre car « main­te­nant c’était son tour ». Et le doux agneau se lais­sa faire, gui­dé par les conseils que nous pou­vions lui don­ner : reprendre une pra­tique reli­gieuse et sur­tout se confes­ser. Elle ne disait plus comme avant : « ah ! la confesse… » en riant. Elle se consa­cra au Cœur Immaculé de Marie et reçut le sca­pu­laire de Notre-​Dame du Mont Carmel. À Noël, notre bre­bis retrou­vée eut la joie de pla­cer l’Enfant-Jésus au milieu des mou­tons à minuit, dans la crèche que nous fai­sons à l’église tout près des fidèles. Le divin ber­ger conti­nuait à l’attirer…

Fin jan­vier 2020, madame dut être hos­pi­ta­li­sée d’urgence à Clermont-​Ferrand. Lui pro­cu­rer les sacre­ments au moment où elle les deman­da sem­blait une mis­sion impos­sible vues les cir­cons­tances (confi­ne­ment). Monsieur l’abbé s’en alla pour­tant, mais une fois devant l’hôpital, toutes portes étant closes et bien gar­dées, il ne res­tait qu’à prier : « Seigneur, si vous vou­lez que cette dame reçoive les sacre­ments, donnez-​moi accès auprès d’elle ». Tout à coup parut un pom­pier lui deman­dant s’il pou­vait l’aider. La situa­tion fut en quelques mots expli­quée, et sitôt jaillit la réponse : « suivez-​moi Monsieur l’abbé, j’ai toutes les clefs ! ». Notre chère dame ne sem­bla pas éton­née de voir Jésus venir jusqu’à elle, mais plu­tôt indi­gnée qu’il fut escor­té par un pom­pier ! Elle n’avait peut-​être pas soup­çon­né alors que ce fut un ange déguisé…

Ces mois de prin­temps furent des allers-​retours entre la mai­son et l’hôpital. Le mer­cre­di de Pâques l’heure sem­blait son­ner, on nous pré­ve­nait qu’elle devait être hos­pi­ta­li­sée d’urgence et que les méde­cins décla­raient que c’était la fin. Le matin même nous chan­tions à la messe : « Venez les bénis de mon Père… ». S’ensuivit cepen­dant une toute petite résur­rec­tion, jusqu’à l’heure choi­sie par Dieu pour empor­ter près de Lui sa bre­bis ché­rie : le dimanche du Bon Pasteur.

Les funé­railles eurent lieu, comme pro­mis, au monas­tère. La bre­bis s’en fut vite allée et sa famille n’eut pas le temps de com­prendre les bonds qu’elle fit, elle leur a tout de même lais­sé un pré­cieux héri­tage, comme le sou­li­gnait Monsieur l’abbé, l’héritage de la foi et de la cha­ri­té qui ne divise pas. Désormais, le fils de notre bre­bis com­mence à son tour à venir à la messe au monas­tère et à se poser de sérieuses ques­tions sur la vie, il reçoit l’héritage trans­mis. Puisse-​t-​il, avec sa famille, être lui aus­si atten­tif à la voix du Bon Pasteur qui jamais ne se tait, Lui la clef du paradis.

Et pour finir

Petit mot de Mère Ci

Chaque mois une messe est dite à toutes vos inten­tions. Merci !

En pas­sant au monas­tère vous pour­rez décou­vrir notre petite pro­cure et nos fabri­ca­tions monastiques… 

Vous pou­vez aus­si nous aider par votre prière et par vos dons :
(reçu fis­cal sur demande ; pour les dons déduc­tibles de l’IFI, nous contac­ter au 04 73 52 77 33)

Virement : IBAN : FR76 3000 4006 3900 0100 2246 752
BIC : BNPAFRPPCLF

Chèques à l’ordre de : NDTC (Notre Dame de Toute Confiance) à nous envoyer à : Monastère Notre Dame de Toute Confiance – PERDECHAT – 63330 VIRLET

Notes de bas de page
  1. Le mer­rain est une planche de chêne fen­due dans le sens de ses rayons médul­laires.[]