Reportage photos n° 04 du pèlerinage 2013
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Messe en l’église d’Airexe
Nous avions laissé nos Jacquets de Tradition à Airexe assistant à la messe et à la première communion de Loïc, l’étudiant lillois…
Savourons les photos de l’église dans laquelle s’est déroulé cet important évènement, imprégnons-nous aussi des moments de l’Elevation juste avant que ce jeune homme reçoive la Sainte Hostie des mains de l’aumônier assisté de deux pèlerins-acolytes en aube blanche.
Intégrés avec ses deux compagnons dans notre groupe de pèlerins depuis plusieurs jours, les jeunes pèlerins ont décidés de fêter l’évènement autour d’un dîner dans le grand champ à côté de la place du village d’Airexe. Observez le visage de Loïc regardant notre abbé avec les yeux d’un jeune homme heureux !
La veille, nos pèlerins étaient passés devant la borne indiquant qu’il ne restait plus que 100 km pour atteindre Santiago ! Imaginons la joie d’en être arrivé là, mêlée d’un peu de fierté aussi, et ils ont raison après avoir parcouru 720 km…
L’église San Antonio… à 50 m et sur la même place
Ne pouvant pas s’arrêter à Furelos, car l’Eglise où se trouve ce Christ en Croix si original (avec la main détachée de sa croix tendue pour sauver un pêcheur) est maintenant fermée le lundi, nos pèlerins ont dû pousser leur marche de 2 km pour aller à Melide où, apprenant que les pèlerins étaient de la Fraternité Saint Pie X le curé de San Pedro, paroisse du centre-ville, quoique les ayant très bien accueillis, se ravisa de prêter son église pour leur ouvrir l’église San Antonio… à 50 m et sur la même place !
Plus que 50 km…
Après que certains pèlerins eurent pris leur dîner dans une des célèbres pulperia de la ville, et que tous aient pris un sommeil réparateur , ils reprirent le Camino en passant devant la borne des 50 km restant à parcourir, vers Santa Irénée pour s’arrêter dans un refuge, très peu connu et utilisé car un peu en retrait du chemin, celui de San Miguel de Cerceda, petit hameau (deux fermes et une église avec son magnifique retable baroque, entouré de son cimetière) où la Communauté Européenne a restauré un petit bâtiment offrant aux pèlerins, quel luxe !, un lavabo et des toilettes, permettant de trouver un peu de frais dans une grande salle commune.
Le retable de l’église San Miguel de Cerceda
La peoña près de l’église ayant reconnu nos pèlerins fut très contente de les accueillir et de leur donner la clé de l’église, invitant même quelques jeunes pèlerines à dîner « bio » en leur cuisinant des produits de son potager…
Saint-Jacques de Cerceda [Détail du retable]
L’étape du lendemain est l’avant dernière, courte et très proche de Saint-Jacques-de-Compostelle qu’ils peuvent contempler du haut du Monte do Gozo, ce Mont de la Joie des pèlerins qui voient, enfin !, en contrebas les flèches de la cathédrale, but de leur longue marche.
Comme ils arrivèrent tôt à l’étape, la plupart des pèlerins, et surtout ceux qui devaient repartir tout de suite après la messe de clôture le lendemain, en profitèrent pour visiter Saint-Jacques et pour aller chercher leur compostellane, ce brevet attestant, les différents cachets de leur crédenciale comme preuves, qu’ils avaient bien fait leur pèlerinage de Saint-Jacques méritant ainsi réellement le titre de « jacquets » leur permettant d’arborer avec une fierté méritée, la coquille sur leur bourdon !
La messe dans la petite chapelle San Marco
Nos pèlerins entendirent la messe dans la petite chapelle San Marco que la gardienne des lieux, ravie de voir qu’une messe serait célébrée dans cette chapelle, hélas plus touristique que religieuse, a aménagé de façon à ce que le plus grand nombre des pèlerins puissent rentrer, et réclamant même aux touristes extérieurs de faire moins de bruit le temps de l’office !
Il existe encore des gens délicats qui apprécient le Saint-Sacrifice et les vrais pèlerins, au point même d’apporter à l’un de nos jeunes pèlerins (à son grand étonnement et incompréhension…) suivant sa messe au seuil de la chapelle un journal de foot pour qu’il puisse s’agenouiller dessus pour n’être pas en direct sur les cailloux…
Les salésiens ayant cette année refusé l’accès de leur gîte, « en travaux », nos pèlerins s’égayèrent qui à Santiago, qui autour du Monte do Gozo, pour leur dernière nuit de pèlerins.
S’ils se retrouvèrent le matin à nouveau devant la chapelle San Marco au monte do Gozo, ce fut pour descendre vers Saint-Jacques en procession (sur 6 km et avec l’aide non prévue mais opportune de la Guardia Civile pour passer un carrefour difficile) traversant la ville, priant et chantant, jusqu’à la cathédrale afin de se recueillir sur le tombeau de l’Apôtre, ami de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Santiago – Entrée en procession chantée
Puis ils repartirent vers l’Eglise Santa Maria Salome, que Monseigneur l’archevêque de Santiago avait mis à notre disposition (au grand dam du curé qui était fort mécontent d’avoir été mis devant le fait accompli d’être contraint d’accueillir des fidèles de la fraternité Saint-Pie X !) pour entendre une messe de clôture de ce grand et beau pèlerinage.
Mais comme il était de bon ton de terminer le pèlerinage par une grand’messe solennelle, notre aumônier trouva deux confrères diocésains (qu’il connaissait) pour l’assister comme diacre et sous-diacre, quoique demeurant fort inquiet, le troisième étant arrivé seulement 5 minutes avant le début de l’office !
Après avoir été comblés par cette messe d’action de grâces, hélas tardive car débutant à 12h30, quelques pèlerins durent partir aussitôt après tandis que d’autres purent encore apprécier la belle ville de Saint-Jacques-de-Compostelle
Le pèlerinage est maintenant achevé !
Un grand merci à Monsieur l’abbé de Montagut pour ses prônes « pêchus » ayant donné à nos pèlerins des thèmes de méditation soutenant leur marche et leurs efforts. Il est certain que les Exercices ignaciens les ont rajeunis spirituellement et ont forgé leur âme pour les aider à devenir de vrais soldats du Christ-Jésus, comme ils se sont engagés à l’être lors de leur confirmation.
Leur aumônier, à la fois pèlerin, confesseur, prédicateur et célébrant, a su montrer qu’une Foi profonde est un ferment d’Espérance dans le Salut, quand on sait prêcher à temps et à contre-temps, nous rappelant qu’il n’est plus grande Charité que d’enseigner la Vérité.
Un grand merci aussi Philippe de Blois d’avoir dirigé ces 33 jours de pèlerinage et à son équipe logistique d’avoir assisté les pèlerins sans compter leur dévouement pour trouver les meilleures haltes possibles au plus près des lieux de messe, de leur avoir permis de mieux se connaître et se découvrir au cours de ces pots de cohésion, et de les avoir mené à bon port.
Les comptes-rendus que Philippe nous faisait et qui ont aidés à préparer ces reportages nous ont permis d’apprécier l’excellente ambiance le très bon esprit que chaque pèlerin a su apporter pendant cette longue mais belle épopée jacquaire.
Nous espérons qu’en dépit des souffrances physiques qu’ils ont pu connaître, de la lassitude et des doutes qui ont dû les envahir certains jours, ils aient apprécié les conditions de ce pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle et qu’ils auront pu faire de la meilleure des façons cette quête personnelle de grâces qu’ils ont déposées en toute confiance avec leurs intentions (et celles de ceux qui ont pu les parrainer) devant le tombeau de Monseigneur Saint-Jacques.
Il y a quelques grâces qui ne pourront jamais être oubliées, c’est le nombre de personnes qui se sont jointes à eux le soir pour entendre la sainte Messe, et surtout la première communion de Loïc que tous garderont en mémoire comme un petit miracle du Chemin de Saint-Jacques.
Nous espérons tous les revoir au pèlerinage de Pentecôte entre Chartres et Paris et sur ce même Chemin lors d’une autre édition jacquaire que notre association Pèlerinages de Tradition ne manquera pas d’organiser dans les années à venir, et que eux comme vous, chers lecteurs, saurez témoigner autour de vous de l’importance de cette extraordinaire pérégrination vers le tombeau de l’apôtre permettant de vraiment « pèleriner » grâce à la présence permanente d’un aumônier assurant la célébration quotidienne du Saint-Office avec des prêches revigorants, et une assistance spirituelle tout au long du parcours.
Ce pèlerinage qui s’est déroulé sous un temps plus clément que les années antérieures, ne suscitant cette année aucune visite dans un hôpital (peu de problème de santé, la dernière semaine se passant sans ouvrir la pharmacie), réunissait différentes générations (dont une bonne moitié de jeunes) tous très soudés et a permis de rattacher à la grosse soixantaine de nos pèlerins diverses personnes pour suivre les messes le long du Camino et à Santiago (des Coréens, nos étudiants « lillois », un autre étudiant français, différents autres marcheurs que la bonne tenue et la bonne ambiance de nos pèlerins et de nos rassemblements ont marqués).
Ils vont maintenant tous rentrer chez eux, continuant de s’appuyer sur leur bourdon ‑qu’ils peuvent maintenant agrémenter, enfin !, avec leur coquille- pour soutenir leur corps fatigué par d’aussi sains (et saints) efforts, leur compostellane (le brevet du Jacquet) dans leur besace, la crédentiale ornée des différents tampons de leurs étapes, la tête pleine de souvenirs et l’âme remplie de grâces…
Que Monseigneur Saint Jacques exauce leurs intentions (et celles des pèlerins non marcheurs qui les ont parfois parrainés), et que Dieu les garde.
Ultreïa ! E sus Eïa !!!
Pèlerinages de Tradition
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