Le 2 février, au séminaire Saint-Curé‑d’Ars, Mgr Tissier de Mallerais, évêque auxiliaire de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X , a remis l’habit clérical aux 16 séminaristes de 1ère année.
Les nouveaux lévites sont français pour la plupart, mais on compte aussi deux Anglais, un Portugais et un Suisse. Une trentaine de prêtres de la Fraternité sont venus les entourer des quatre coins de France, dont M. l’abbé Benoît de Jorna, supérieur du District de France. M. L’abbé Robert Brucciani, supérieur du District de Grande-Bretagne, entourait l’évêque en qualité de diacre assistant. M. L’abbé Samuel Bon, chargé de l’apostolat de la Fraternité Saint-Pie X à Lisbonne, Porto et Fatima, a emmené une belle délégation de fidèles portugais.
Les pères de Mérigny étaient représentés, tout comme les capucins, les sœurs et oblates de la Fraternité, et aussi les Dominicaines enseignantes de Brignolles et Fanjeaux.
Dans son homélie, le célébrant a mis en parallèle l’entrée des lévites dans le sanctuaire et l’entrée de Jésus au temple au jour de sa présentation : la soutane est un signe de contradiction. Il a cité une lettre circulaire de Mgr Lefebvre à ses confrères alors qu’il était supérieur général des Pères du Saint-Esprit : « « Vous n’êtes pas du monde »(Jn 15, 19) (…) ; « Vous serez mes témoins » (Ac 1, 8) ! Précisément la soutane procure ces deux fins, marquant la séparation du monde et le témoignage rendu à Notre-Seigneur. (…) L’habit laïc, la disparition de tout témoignage par le costume apparaît clairement comme un manque de foi dans le sacerdoce, une mésestime du sens religieux chez le prochain et au surplus une lâcheté, un manque de courage dans les convictions. » (11 février 1963)
Le séminaire de Flavigny est installé à la Maison Lacordaire qui vient de fêter 200 ans de vie religieuse. Le 4 novembre 1818, la propriété qui avait été au XIIIe siècle le logis du bailli royal de l’Auxois devenait le petit séminaire du diocèse de Dijon. De 1824 à 1846, ce fut la Maison Mère des Sœurs de la Providence de Vitteaux.
En 1848, Pierre Grognot, curé de Flavigny, propose la propriété au Révérend Père Lacordaire. Le célèbre prédicateur et restaurateur de l’Ordre dominicain en France en fait le noviciat dominicain de la province de France. C’est à cette période que l’église fut construite.
Après l’expulsion des Dominicains en 1880 puis 1903, d’autres communautés se succèdent : des Ursulines, des Dominicaines. Le couvent Saint-Dominique prend à cette époque le nom de Maison Lacordaire. En 1939, les Dominicaines Missionnaires des Campagnes y déplacent leur Maison Mère. Elles resteront jusqu’en 1971, soignant les malades, s’occupant de patronages ; leur présence reste gravée dans la mémoire des Flavigniens. Leur fondatrice repose dans le cimetière de la propriété.
En 1971, les Petites Sœurs de Saint-François acquièrent le domaine pour y fonder, avec l’aide de Monsieur l’abbé Coache, une branche d’observance traditionnelle. Elles se dévouent au soin des personnes âgées et continuent aujourd’hui leurs activités en Bretagne, au Trévoux.
En 1986, la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X s’installe dans cette maison pour y former des séminaristes et des frères dans l’esprit traditionnel de l’Église. Ce sont plus de 680 candidats de 38 nationalités différentes qui y sont passés en 30 ans.
Sources : Séminaire de Flavigny /La Porte Latine du 2 février 2019
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