Cardinal Schönborn : « Une relation homosexuelle stable est préférable à une aventure »

Note de la rédac­tion de La Porte Latine :
il est bien enten­du que les com­men­taires repris dans la presse exté­rieure à la FSSPX
ne sont en aucun cas une quel­conque adhé­sion à ce qui y est écrit par ailleurs.

Pour l’archevêque de Vienne, l’Eglise doit accom­pa­gner les per­sonnes dont la vie n’est pas conforme à l’enseignement de l’Eglise et recon­naître ce qu’elles vivent de bon, avant de por­ter un jugement.

À quelques jours de l’assemblée géné­rale du Synode consa­crée à la famille, le car­di­nal Christoph Schönborn, arche­vêque autri­chien de Vienne, a accor­dé une inter­view au jésuite Antonio Spadaro, rédac­teur en chef de La Civiltà Cattolica. Le Catholic Herald en fait la synthèse :

« « Nous sommes tous appe­lés à obser­ver la situa­tion, non pas de haut et en com­men­çant par des idées abs­traites, mais avec le regard de pas­teurs qui scrutent la réa­li­té d’au­jourd’­hui dans un esprit évan­gé­lique » […] Les ministres de l’Eglise, selon le car­di­nal, doivent recon­naître ce qui est bon là où c’est le cas. Par exemple, un mariage civil vaut mieux que la simple coha­bi­ta­tion, parce qu’il signi­fie que le couple a pris un enga­ge­ment for­mel, public, l’un vis-​à-​vis de l’autre. « Plutôt que de par­ler de tout ce qui manque, nous pou­vons nous rap­pro­cher de cette réa­li­té, rele­vant ce que cet amour a de positif. »

Le car­di­nal Schönborn évoque dans cette inter­view le cas d’un de ses amis homo­sexuel qui, après plu­sieurs rela­tions tem­po­raires, vit aujourd’hui une rela­tion stable : « C’est une amé­lio­ra­tion », dit-​il. « Ils par­tagent leurs joies, leurs peines, et s’aident mutuel­le­ment. Nous devons recon­naître que cette per­sonne a fait un pas impor­tant pour son propre bien et pour celui des autres, même si l’Eglise ne peut cer­tai­ne­ment pas consi­dé­rer sa situa­tion comme régu­lière. Le juge­ment que l’Eglise porte sur l’acte homo­sexuel est néces­saire, mais celle-​ci doit regar­der dans la salle à man­ger avant la chambre à cou­cher ! Elle doit accom­pa­gner les personnes. » »

L’archevêque de Vienne s’est aus­si attar­dé sur la situa­tion des per­sonnes divorcées-​remariées, rap­porte encore le site de l’hebdomadaire anglais : « Le car­di­nal Schönborn sou­ligne qu’en tant qu’enfant de parents divor­cés – et dont le père s’est rema­rié –, il sait ce que c’est que d’avoir gran­di dans une « famille patch­work ». Et même si celle-​ci n’était pas en pleine confor­mi­té avec l’Eglise du Christ, « j’ai aus­si fait l’expérience de la bon­té radi­cale de la famille ».

Malheureusement, dit-​il, les medias semblent avoir fait de la ques­tion des catho­liques divor­cés et rema­riés civi­le­ment sans recon­nais­sance de nul­li­té un « test » pour le pape François, deman­dant : « va-​t-​il finir par y avoir de la misé­ri­corde pour ceux qui vivent des unions irré­gu­lières ? », c’est-à-dire leur ouvrir l’accès aux sacre­ments ? Or ils veulent le par­don de l’Eglise, reprend le car­di­nal, « alors qu’avant de deman­der par­don à l’Eglise, il leur faut d’abord deman­der celui de leurs enfants », de leur ex-​mari ou ex-​femme. Les ministres de l’Eglise peuvent aus­si les aider à avan­cer sur ce chemin ». »

Sources : La Vie/catholicherald.co.uk