Communiqué de l’Acim du 24 mars 2009 – Sida : le pape a raison.

« S’il n’y a pas l’âme, si les Africains ne s’aident pas, on ne peut résoudre ce fléau en dis­tri­buant des pré­ser­va­tifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème. »

Ce sont les mots exacts que le pape a pro­non­cés dans l’avion qui l’emmenait en Afrique et qui ont déclen­ché une défer­lante contre la catho­li­ci­té. Une de plus.

Quand le sida a été décou­vert comme une mala­die mys­té­rieuse 400 cas avaient été repé­rés dans le monde. Quelle était la solu­tion ? Le pré­ser­va­tif. En 1987, 51.000 per­sonnes dans le monde étaient recen­cées comme ayant cette mala­die (L’Express n° 1722). Valeurs actuelles écrit : « Deux popu­la­tions à risque : les homo­sexuels amé­ri­cains et les Africains de la région sub­sa­ha­rienne » (13 juillet 1986). Cette revue ne voit à l’époque qu’une seule solu­tion : « le retour à la mora­li­té ». Que prône Le Point à cette époque : le pré­ser­va­tif (23 mars 1987, page 89) ? Entre ces deux options laquelle était la bonne ? Le monde entier a choi­si la seconde. Le sida pas­se­ra de 400 cas à 4000 cas, puis à 40.000 cas, puis 400.000 cas, puis 4 mil­lions de cas, puis 40 mil­lions de cas avec cette seule option qu’était le pré­ser­va­tif pré­sen­té au nom de la liber­té sexuelle. Sans doute faudra-​t-​il arri­ver à 400 mil­lions de cas pour qu’enfin on se pose cette ques­tion ? Le pré­ser­va­tif est-​il la seule méthode d’empêcher la pro­pa­ga­tion du sida ? La réponse du pape est qu’il s’agit d’un pis aller. Pourquoi ?

Tout sim­ple­ment parce que le pré­ser­va­tif ne pro­tège que par­tiel­le­ment du sida, comme il évite par­tiel­le­ment les gros­sesses. Tous les gyné­co­logues obs­té­tri­ciens le savent (taux d’échec 4 à 12 % par année-​femme). Tout sim­ple­ment parce que le virus du sida est 500 fois plus petit qu’un sper­ma­to­zoïde selon le pro­fes­seur Lestradet de l’Académie natio­nale de Médecine. Et qu’un pré­ser­va­tif pré­sente tou­jours des petits trous de l’ordre de 5 microns (mil­lio­nième de mètre). (Rapport de l’académie natio­nale de méde­cine « Le Sida, pro­pa­ga­tion et pré­ven­tion » 4 juin 1996 Bull. Acad. natle. méd. 1996, 180, n°6 Rapports de la Commission VII de l’académie de méde­cine avec com­men­taire. Editions de Paris). En Afrique du Sud, une expé­ri­men­ta­tion d’une gelée anti-​sida a été faite sur 82.000 femmes avec uti­li­sa­tion rigou­reuse et abso­lue du pré­ser­va­tif. Cette gelée s’est avé­rée inef­fi­cace mais en plus 4 % des uti­li­sa­teurs avaient attra­pé le sida (Info Q.d.M. du 8.12.08). Tel est le taux d’échec. Le Figaro du dimanche 22 mars 2009 signale que « le pré­ser­va­tif est effi­cace à 87 % dans des condi­tions com­munes et à 97 % dans les meilleures condi­tions ». Ces chiffres rejoignent exac­te­ment ceux que le Pr Henri Lestradet concer­nant les gros­sesses sur pré­ser­va­tifs. Qui dans le monde accep­te­rait de don­ner à un enfant un jouet qui dans quatre cas sur cent va le tuer au bout d’une année ? Personne. C’est pour­tant ce qui se passe avec la pro­mo­tion du pré­ser­va­tif chez les adultes.

Le pape nous rap­pelle sim­ple­ment à la rai­son. Le pré­ser­va­tif est en fait la rou­lette russe qui par un faux effet de sécu­ri­té condam­ne­ra à mort au bout d’une année quatre per­sonnes sur cent.

Alors quelle est la solu­tion ? Elle est don­née par l’ONU elle-​même dans son pro­gramme réac­tua­li­sé du 19 mars 2009 évo­quant le moyen de réduire le nombre des conta­mi­na­tions. « Retarder l’âge du pre­mier rap­port sexuel, s’abstenir sexuel­le­ment, prendre des risques moindres en étant fidèle à son par­te­naire lorsqu’aucun des deux par­te­naires n’est infec­té, réduire le nombre des par­te­naires sexuels et…utiliser régu­liè­re­ment des pré­ser­va­tifs ». Ceci rédi­gé en dehors de toute consi­dé­ra­tion morale catho­lique bien évi­dem­ment venant de cet orga­nisme. C’est en réa­li­té ce que dit le pape qui ne pré­tend d’ailleurs nul­le­ment impo­ser aux autres reli­gions ce qu’il demande aux catho­liques aux­quels il s’adressait en atter­ris­sant en Afrique.

Or nous consta­tons que le seul pays au monde qui a vu s’effondrer le nombre des malades atteints du sida est l’Ouganda qui a fait de la fidé­li­té conju­gale et de la lutte contre la poly­ga­mie son che­val de bataille. Mais par exemple nous voyons les Philippines avec seule­ment 9.000 cas connus qui arrive au 149 ème taux le plus bas de conta­gion de la pla­nète sur 167 pays recen­sés (Google : Philippines sida /​Comparaison de Pays /​VIH/​SIDA – taux d’in­ci­dence du sida). Par rap­port à la popu­la­tion totale, il y a autant de patients atteints de la mala­die sur tout l’Archipel que la France en génère chaque année et qui a actuel­le­ment 120.000 à 140.000 patients recen­sés. Pourquoi ? Tout sim­ple­ment parce que le gou­ver­ne­ment et l’Eglise ont appe­lé la popu­la­tion à modi­fier son com­por­te­ment sexuel. Ce qui a évi­té à ce pays la tra­gé­die que connaît l’Afrique.

Il nous est deman­dé à lon­gueur d’antennes de modi­fier notre com­por­te­ment en matière de conduite auto­mo­bile, d’hygiène ali­men­taire, den­taire, spor­tive, d’usage du tabac et de l’alcool ;mais pas ques­tion de modi­fier le com­por­te­ment des peuples en matière de sexua­li­té. Nous allons donc en payer le prix. Nous le payons d’ailleurs déjà par le coût exor­bi­tant des trai­te­ments pour le sida, res­pon­sable en par­tie du trou de la sécu­ri­té sociale. En atten­dant l’arrivée d’un hypo­thé­tique vaccin.

C’est ce qu’a vou­lu nous rap­pe­ler le Pape. Il joue en cette matière un rôle véri­ta­ble­ment pro­phé­tique. Et il n’a cure de se voir acca­bler par les médias qui suivent la mode comme des mou­tons de Panurge. Il est là pour défendre la véri­té et la morale ensei­gnées par Jésus-​Christ. Nous approu­vons son cou­rage face à la meute des loups qui le har­cèle. Benedictus sit. Qu’il soit béni.

Dr. Jean-​Pierre DICKES

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