FIDELITER nº 157 : janvier-février 2004
Revue bimestrielle du District de France de la Fraternité Saint-Pie X. Responsable de la rédaction : Abbé Grégoire Celier. Abonnement et administration : |
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Pourquoi tant de haine contre la Passion ?
Un entretien avec Daniel Hamiche recueilli par Jean-Baptiste Chaumeil
Une polémique internationale d’une virulence exceptionnelle entoure la réalisation du film de Mel Gibson, The Passion of the Christ. Pour en savoir plus, l’enquêteur de Fideliter, Jean-Baptiste Chaumeil, a rencontré le spécialiste français incontesté de ce film et de cette polémique, Daniel Hamiche.
Fideliter : Daniel Hamiche, vous êtes le directeur de l’hebdomadaire Légitimiste. Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à l’aventure de Mel Gibson et, singulièrement, à ce film qu’il prépare, The Passion of the Christ ?
Daniel Hamiche : L’affaire s’est nouée en mai dernier. J’ai, comme nombre de catholiques, entendu parler du tournage du film de Mel Gibson, lorsque je reçois à mon bureau la visite de deux Américains inconnus qui, de passage à Paris, souhaitent me rencontrer sur la recommandation d’un ami californien. Alors que nous comparons la situation respective du traditionalisme catholique en France et aux états-Unis, j’interroge l’un d’entre eux sur le film. Ce dernier m’apprend qu’il est lui-même un ami très proche de Mel Gibson. Intrigué, je décide d’aller jeter un oeil sur internet, me disant que je trouverai bien deux ou trois bricoles. Je tombe en fait sur des milliers de pages d’articles de presse et de polémiques à propos du projet de film.
« Une véritable enquête »
Daniel Hamiche : Deux ou trois semaines plus tard, deux jeunes poussent la porte de la rédaction. Nous devisons aimablement et la conversation embraye sur le film de Gibson. L’un des deux me confie qu’il connaît très bien le prêtre qui a célébré, chaque jour, la messe sur le site du tournage du film. J’apprends ainsi qu’il s’agit d’un prêtre fidèle à la messe traditionnelle et que je connais fort bien, l’abbé Debourges.
Téléphonant au supérieur de ce prêtre pour quelques précisions, j’entends de sa bouche que l’abbé Debourges n’était présent qu’au tournage en extérieur à Matera (province de la Basilicata), mais que Mel Gibson s’était assuré le service spirituel d’un second prêtre traditionnel lors du tournage dans les studios de Cinecittà à Rome. Et qui est cet autre religieux ? Un ami de vingt ans, le père Jean-Charles Roux.
Je me suis dit qu’une telle accumulation d’intersignes, comme disait Léon Daudet, constituait un véritable « signe » de la Providence, et qu’il me fallait y répondre d’une manière ou d’une autre. C’est alors que je me suis mis au travail.
Fideliter : Depuis le début de l’été 2003. dans votre journal Légitimiste, vous menez donc une véritable enquête policière internationale. Qu’avez-vous découvert ?
Daniel Hamiche : J’ai d’abord été surpris de la haine incroyable dont ce film était l’objet. Qui haïssait et pourquoi ? Je me suis alors aperçu que la Conférence épiscopale des états-Unis avait publié le 12 juin 2003 un communiqué d’excuses auprès de Mel Gibson. Ce communiqué demandait à des universitaires qui avaient fait une analyse férocement critique d’un script de La Passion (titre du film à l’époque) de rendre à lcon Productions, la maison de production de MeI Gibson, ce script. Je ne comprenais pas bien le sens de ce communiqué.
En approfondissant mon enquête, je découvris que ce script, un simple document de travail rédigé cinq ou six semaines avant le début du tournage, avait été dérobé dans les locaux d’lcon à Los Angeles, puis mystérieusement acheminé, dans la première quinzaine d’avril, jusqu’au paillasson de la maison de Yehiel Poupko, un rabbin de la côte Est, pour finir à la Conférence épiscopale à Washington, où il fut photocopié et distribué à quatre universitaires catholiques judaïsants (que certaines autorités catholiques américaines soupçonnent carrément d’hérésie) et à trois universitaires juifs sélectionnés par l’AntiDefamation League (of B’nai B’rith) d’Abraham Foxman.
Au mieux, cette trouble affaire s’était déroulée à l’insu des responsables de la Conférence épiscopale (c’est ce qu’elle affirmera en juin). Au pis, la Conférence aurait donné un vague aval aux « scribes » chargés de sacrifier Met Gibson sur l’autel du « dialogue avec le judaïsme ». Mais, devant le scandale public et les menaces de poursuites judiciaires d’Icon, la Conférence s’est ravisée, effectuant un peu élégant demi-tour. Ce ne serait pas la première fois de son histoire.
Fideliter : Mais pourquoi la Conférence épiscopale s’intéressait-elle tellement à ce film de Mel Gibson ? Ce n’est qu’un film, après tout, et nos chers évêques n’ont guère l’habitude de se passionner pour le cinéma.
Daniel Hamiche : Le 7 mars 2003 était paru dans le Wall Street Journal un papier de Raymond Arroyo, directeur de l’information d’EWTN (Eternal World Television Network), une entreprise audiovisuelle catholique dont les programmes touchent 75 millions de foyers dans le monde. Ce journaliste était allé à Rome en mars 2003 et avait été reçu par Mel Gibson dans le studio numéro 5 de Cinnecittà, pour un entretien exclusif. La parution de cet estimable papier ne souleva toutefois aucune réaction particulière dans les autres organes de presse.
L’affaire, en réalité, a éclaté deux jours plus tard, le 9 mars, dans le supplément dominical du New York Times, lorsque parut un article du pigiste Christopher Noxon consacré au projet de film. Ce papier était rédigé d’une façon extrêmement vicieuse, cherchant à monter en épingle de façon sournoise la foi catholique » intégrale » de Mel et de son père Hutton Gibson.
En fait, dès le 14 janvier 2003, dans un talk show sur Fox News, interrogé par William O’Realy, Mel Gibson avait révélé que » des gens cherchent à déterrer des saletés (sur moi), sur le film et sur (ma) famille « . Christopher Noxon était venu à Rome sur le tournage, mais le réalisateur ne lui avait accordé aucun entretien, pas plus d’ailleurs que l’acteur principal.
Fideliter : Comment Noxon, précisément, s’y prend-il pour nuire à Mel Gibson ?
Daniel Hamiche : Il utilise surtout le père de Mel, Hutton. Ce dernier est, comme son fils, un catholique fervent, mais lui est de tendance nettement sédévacantiste. Noxon se rend donc chez Hutton, au Texas, les 17 et 18 janvier 2003, et le harcèle de questions pendant ces deux jours. Au cours de ces entretiens, Hutton révèle ses propres idées sur la religion, expose aussi ses vues sur le monde, sur l’attentat du 11 septembre 2001 à New York, sur le rôle du judaïsme rabbinique contemporain et de la franc-maçonnerie dans le dernier concile, et sur ses doutes sur le nombre de victimes juives des camps d’extermination. Sujets sensibles… L’article, qui paraît le 9 mars dans sa version papier, pouvait être trouvé dès la veille sur internet, et était annoncé dès le 6 dans le New York Post. C’est donc le 8 mars que le rabbin Marvin Hier, du Simon Wiesenthal Center de Los Angeles, lance la première attaque d’envergure contre le film et son réalisateur, relayée dès le 24 mars, sur la côte Est, par l’Anti Defamation League (of B’nai B’rith).
Fideliter : Pourquoi faire retomber sur Mel les » fautes » (supposées) de son père Hutton ?
Daniel Hamiche : On ne peut, effectivement, s’empêcher de noter la différence de traitement entre Mel Gibson et Arnold Schwarzenegger. Ce dernier, dont le père fut pourtant un national-socialiste avéré et un membre des S.A. autrichiens, est au mieux avec le Simon Wiesenthal Center. Il faut dire qu’il a toujours eu la prudence de faire des dons aussi substantiels que réguliers à cet organisme, lequel, évidemment, ne manqua pas de le soutenir lors de la dernière campagne pour l’élection au poste de gouverneur de Californie.
Mel Gibson, quant à lui, réserve ses libéralités à de nombreuses ouvres catholiques : charité bien ordonnée commence par soi-même. Je ne crois pas qu’il ait jamais versé un cent au Simon Wiesenthal Center. Ainsi, pour les organismes juifs américains précités, Hutton Gibson étant » négationniste » (ce qui est d’ores et déjà discutable), son fils, Mel, ne peut qu’être antisémite. La faute (supposée) du père doit nécessairement retomber sur le fils. On connaît la thèse, qui ne semble être applicable qu’à certains, puisque ces mêmes organismes vont mener une implacable campagne pour que soit supprimée du film la fameuse phrase des évangiles : « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants !
« Père et fils »
Fideliter : Dans cet article de Noxon, tout tourne donc en fait autour de Hutton Gibson ?
Daniel Hamiche : Pas exclusivement. Au cours de sa visite à Hutton, Noxon a également rencontré Giuffré, le fondateur de la St Jude Chapel, où est célébrée la messe traditionnelle et que fréquente Hutton. Or Giuffré, d’après Noxon, lui aurait laissé entendre que le film de Mel, en raison de son contenu, pourrait être mal perçu par certains Juifs. On voit tout le profit qu’un malfaisant comme Noxon peut tirer d’une telle déclaration (si toutefois celle-ci est réelle, car la presse américaine vient d’être secouée par plusieurs affaires de » bidonnage »).
En réalité, Giuffré n’a pas vu le film. Comme on dit familièrement, il est seulement l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours… Et c’est avec un matériau aussi pauvre, mais également aussi explosif dans le contexte actuel, que démarre une campagne acharnée contre Mel Gibson, dans le but essentiel de l’obliger à faire « contrôler » son film par une commission « autorisée », ce que le réalisateur, à juste titre, a refusé.
Fideliter : Y a‑t-il, d’un autre côté, des réactions de soutien à Mel Gibson ?
Daniel Hamiche : Heureusement ! La bataille fait rage de part et d’autre, et les défenseurs de Mel Gibson se sont organisés.
La Conférence épiscopale américaine, échaudée, préfère certes s’en tenir à un prudent mutisme, attendant de voir le film en salle pour porter un jugement « officiel ». En revanche, de nombreux ecclésiastiques américains (dont un nombre non négligeable a vu un prémontage) soutiennent activement le réalisateur. C’est le cas, notamment, de l’archevêque de Denver, Chartes Chaput, des cardinaux George, Bevilacqua, et de bien d’autres. Les traditionalistes américains (toutes tendances confondues) militent activement pour le film. Le soutien est encore plus explicite de la part des Evangélistes (un peu plus de 40 millions de fidèles), des Baptistes du Sud (près de 35 millions) et d’autres « dénominations » protestantes.
Fideliter : Et du côté des Juifs ?
Daniel Hamiche : Même si, comme je l’ai dit, certaines institutions juives sont derrière la campagne anti-Gibson, un nombre non négligeable de Juifs américains soutiennent publiquement le film, y compris des journalistes (Medved, Horowitz) et des rabbins. Le débat est extrêmement vigoureux au sein de la communauté juive américaine, et les critiques sont cinglantes contre la stratégie de l’Anti Defamation League, y compris à l’intérieur même de cet organisme. C’est ainsi qu’en novembre dernier Foxman, patron de l’ADL, a « viré « le rabbin Eugene Korn, directeur des relations inter-religieuses, en raison d’un désaccord quant à l’attitude à observer vis-à-vis de Mel Gibson et de son film.
Fideliter : Mais quelle est la réaction du public, le grand oublié de toute cette polémique ?
Daniel Hamiche : L’attente de ce film, dans le public américain, est considérable. Une simple anecdote en dit long. Quand Icon Productions, dans son opération de contre-offensive, décida de confier, le 14 juillet dernier, un trailer (une sorte de bande-annonce qui avait été réalisée en interne) au site internet AintltCool, spécialisé dans les bandes-annonces de films à paraître, il y eut, dans cette seule journée, 350 000 tentatives de téléchargement. La bande passante n’y résista pas, et le responsable du site se débarrassa le soir même du trailer au profit d’un autre site comparable, TheMovieBox, qui, à son tour, devant le nombre excessif de connexions, dut, dans la journée, le 21/11/03 repasser à un troisième site. Du jamais vu sur internet !
Fideliter : Finalement, quand pourrons-nous voir ce film ?
Daniel Hamiche : La difficulté majeure, jusqu’ici, était que les grandes compagnies de distribution s’étaient récusées le film risquait tout simplement de ne pas être distribué en salles. Le problème est résolu à présent, puisque Icon Productions a trouvé son distributeur américain, Newmarket. On est donc assuré de voir le film sur les écrans des états-Unis le 25 février prochain, mercredi des Cendres et, vraisemblablement à la même date, sur ceux du Royaume-Uni, d’Australie et de Nouvelle-Zélande, puisque Icon possède des filiales de distribution dans ces pays. Pour ce qui est de le voir en France, c’est une tout autre histoire. Actuellement, aucune distribution n’est annoncée pour l’Europe continentale. Les tractations doivent se poursuivre. C’est pourquoi nous devons nous mobiliser, afin d’encourager les distributeurs et les gérants de cinéma à proposer dans toute la France ce film exceptionnel. Cette mobilisation, je l’ai lancée et je la poursuis avec l’association « Pro « Passio »(***). Et j’espère bien pouvoir faire paraître, dans les prochaines semaines, un livre sur cette aventure extraordinaire La Passion de Mel Gibson de A à Z.
(***):Daniel Hamiche vient de créer l’association « Pro Passio », dont l’objet principal est de rassembler toutes les personnes qui veulent soutenir, défendre et promouvoir le film « The Passion of the Christ ». Cette association publie un bulletin mensuel du même nom. Adhésion annuelle à l’association 20 euros (elle comprend le service du bulletin).
« Pro Passio »
22 rue Didot
75014 Paris
01 45 41 29 39
propassio@free.fr
Par Jean-Baptiste Chaumeil
Une éducation catholique
Mel Gibson est un acteur de cinéma americain, l’une des plus grandes stars actuelles (un récent sondage Sofres l’a classé parmi les quinze plus grands acteurs étrangers du XXº siècle ; en 2000–2001, il a fait quatre millions et demi d’entrées en France pour trois films ; ses revenus en 2002 se sont élevés à quarante millions de dollars). Par ailleurs, Mel Gibson est un catholique traditionaliste pratiquant, marié et père de sept enfants, dont le dernier est né en 1999.
Evidemment, Mel Gibson n’a pas toujours été une star. Il n’a pas non plus toujours été un aussi bon catholique qu’il l’est aujourd’hui. Voyons cela de plus près.
Mel Columcille Gérard Gibson est né le 3janvier 1956 à Peekskill, dans l’état de New York, le sixième enfant d’une famille qui en comporte onze. Le père de Mel, Hutton Gibson, est employé aux chemins de fer de New York. Estimant qu’il ne lui est pas possible d’élever correctement ses enfants en ville, Hutton décide de s’installer à Croton on Hudson, au Nord, puis à Verplank Port. En 1961, la famille Gibson s’installe carrément dans une ferme au Mont Vision. Conservant son travail en ville, Hutton s’occupe de la ferme le week-end, son épouse Arme et ses enfants prenant le relais pendant la semaine.
En 1964, Hutton a un accident du travail et perd son emploi. La baisse de revenus qui en résulte oblige les Gibson à déménager et les plus grands des enfants à travailler. Hutton engage un procès contre la compagnie de chemins de fer, procès qui dure trois ans et dont Hutton sort victorieux avec 145 000 $ d’indemnités, qui s’ajoutent aux 21.000$ qu’il avait gagnés dans un jeu télévisé.
Hutton décide alors d’émigrer en Australie, le pays de la famille de son épouse. Le voyage se déroule en passant par l’Irlande, l’écosse, l’Angleterre et Rome.
La famille arrive en Australie en novembre 1968 et s’installe au nord de Sydney. Hutton est un catholique profondément attaché à la Tradition, et il réagit face à la crise doctrinale et liturgique qui déferle à peu près au moment de son installation en Australie. Il sera ainsi le fondateur de l’actuelle chapelle de la Fraternité Saint-Pie X à Sidney mais, au fil des années, évoluera de plus en plus nettement vers le sédévacantisme, ce qui l’amènera à rompre avec la Fraternité.
Pour sa part, Mel est éduqué dans cette atmosphère profondément catholique et envoyé au collège Saint-Léon tenu par les Christian Brothers, où on se moque de lui à cause de son accent. Au cours de sa scolarité, le jeune Mel connaît une crise d’adolescence : rebelle aux règlements, il fume, se bagarre, n’est pas le dernier à sortir avec les filles et devient peu à peu un Australien typique.
Bien qu’ayant envisagé le sacerdoce, puis le journalisme, il devient après ses études simplement employé dans une usine de jus d’orange à Sydney. Sa soeur Sheyla, qui avait particulièrement apprécié ses farces et imitations, remplit à son insu un formulaire de candidature à “Université de New South Wales pour l’institut d’Art dramatique. A sa grande surprise, Mel est admis dans cet Institut.
Rare : une star catholique « tradi » !
Il tourne son premier film, Summer City, en 1977, film qui obtient un certain succès. Il joue aussi pour la TV dans The Sullivans, mais supporte mal les contraintes de ce type de travail. Membre de la South Australian Theatre Compagnie, il joue En attendant Godot de Beckett.
Nouvellement installé à Adélaïde où il loue une chambre dans une résidence pour étudiants, Mel fait la connaissance de Robyn Moore, une jeune fille qui travaille comme assistante dentaire. Ils se marient en juin 1980.
L’agent artistique de Mel, à cette époque, arrive à lui obtenir une audition devant Georges Miller, qui prépare un film d’anticipation. Mais notre jeune acteur est encore un joyeux luron.
La nuit précédant cette audition, ayant bu avec excès lors d’une party, il se trouve impliqué dans une violente bagarre avec trois autres hommes. Mel se présente donc à l’audition avec des pansements, des bleus sur tout le visage et, pour couronner le tout, la mâchoire déboîtée.
Contrairement à ses craintes, cette apparition enthousiasme Georges Miller qui l’engage sur-le-champ pour être Max Rocktansky dans Mad Max (1979), l’un des films les plus violents de l’histoire du cinéma, mais également l’un des plus rentables en raison d’un succès monstre quoique inespéré.
Met poursuit sa formation théâtrale en jouant dans Odipe Roi ou Henri IV, mais aussi au cinéma dans Tim (écrit par Colleen Mac Cullough, l’auteur de Les oiseaux se cachent pour mourir). Il obtient l’Award australien du meilleur acteur.
Mel joue ensuite dans Gallipoli et gagne pour ce rôle son deuxième » Best ActorAward « . Mais c’est après Mad Max 2, sorti en 1981 et qui est un énorme succès dans le monde, que Mel Gibson devient une star aux états-Unis. Il enchaîne alors les tournages, The year of Living Dangerously (1982), Attack Force Z (1982), The River (1984), The Bounty (1984).
Il jouera ensuite avec les meilleurs réalisateurs et les plus grandes vedettes du cinéma mondial, Jodie Foster, Milla Jovovitch, lina Turner, Jet Li, Burt Reynold, Sylvester Stallone, Clint Eastwood, Kurt Russel, Michelle Pfeiffer, Julia Roberts, etc.
Après son rôle dans Mad Max 3 (1985) et Lethal Weapon (L’arme fatale, 1987), Mel Gibson s’achète un ranch dans Kiewa Valley in Nothern Victoria et une maison à Malibu.
Mel Gibson devient réalisateur en 1993 pour le film The man without a face. Il crée alors sa propre maison de production, lcon Productions (un nom bien caractéristique de ses convictions religieuses retrouvées, ou du moins rénovées) et signe avec la compagnie Warner un contrat pour quatre films.
Mais c’est Braveheart, réalisé par lui en 1995 sur William Wallace, héros écossais de la guerre contre le roi Henri 1er, qui le fait entrer dans la cour des grands réalisateurs.
Parmi ses derniers travaux, le film Patriot, la comédie Ce que veulent les femmes et les dessins animés Pocahontas et Chicken Run, dont il est une des voix.
Star internationale depuis vingt ans, Mr Gibson ne prend pas sa célébrité trop au tragique et se consacre à sa nombreuse famille, dans le cadre d’une vie chretienne fervente : chose bien peu fréquente à Hollywood.