Quelques mois après l’annonce par Mgr Ullrich de la fermeture du séminaire de Lille, c’est au tour du cardinal Ricard d’annoncer que celui de Bordeaux fermera en septembre prochain, faute de candidats. C’est que rapporte l’édition du 20 mai 2019 du journal La Croix.
Cet événement touche beaucoup plus que le diocèse de Bordeaux, puisque le séminaire Saint-Joseph forme aussi les prêtres pour toute la province de Poitiers ; de même, le séminaire de Lille accueillait les candidats au sacerdoce de 8 diocèses des provinces de Lille et Reims.
« C’est la décroissance de l’Eglise qui saute aux yeux brusquement », reconnaît le supérieur du séminaire bordelais. Il veut cependant que les catholiques demeurent « sereinement pessimistes et [vivent] d’espérance » : c’est-à-dire, transcrit le journal, que « d’autres fermetures pourraient suivre ».
« Nous aurions cru que le lendemain du concile serait un jour de soleil pour toute l’Eglise, avouait Paul VI en 1972. Mais nous avons trouvé de nouvelles tempêtes. Nous cherchons à creuser de nouveaux abîmes au lieu de les combler. Que s’est-il passé ? ».
En Espagne en 2018, une maison religieuse a fermé toutes les 36 heures, soit 240 en une année. A force de se demander pourquoi toute cette déconfiture arrive après Vatican II, peut-être finira-t-on pas oser poser la question : ce nouvel abîme n’arrive-t-il pas à cause du concile ?
Source : La Porte Latine du 23 mai 2019