« Chaque vendredi, tout au long du mois d’août, l’église Saint-Christophe-de-Javel, située à Paris dans le XVe arrondissement, a résonné d’invocations et de rappels vibrants plus islamiques que foncièrement catholiques, et ce, avec la bénédiction pleine et entière du curé… »
C’est par ces mots enthousiastes que s’exprime Mohammed Benali qui apprécie, mieux que quiconque, ce petit miracle de la fraternité interreligieuse tant voulue par le Concile Vatican II !.
En effet, depuis le début du mois d’août, une communauté musulmane du XVe arrondissement de Paris est accueillie dans la crypte d’une église catholique pour la prière du vendredi. Une initiative de la paroisse Saint-Christophe-de-Javel, pour venir en aide à ces fidèles dont la salle de prière a subi un important dégât des eaux lors des orages qui ont frappé la capitale en juillet.
Un geste, rapporte La Croix, de solidarité interreligieuse dont se félicitent les deux communautés, mais aussi le rabbin de la synagogue voisine, qui a également offert son aide pour les travaux de la salle inondée, ainsi que le maire (LR) de l’arrondissement, Philippe Goujon.
« La crypte sous l’église était disponible, assez grande et pouvait les accueillir (…) Ça s’est fait discrètement et naturellement », a expliqué le père Thierry Vernet, vicaire de la paroisse, au Parisien.
Face aux réactions, hostiles, et parfois violentes sur les réseaux sociaux, de la part de personnes estimant que la célébration d’un culte autre que catholique n’a pas sa place dans une église ou une salle paroissiale, le Père Vincent Feroldi, directeur du service national des relations avec les musulmans (SNRM) de la Conférence des évêques de France, déclare :
« Dans le cas de cette église parisienne, on est dans un contexte précis, avec un événement exceptionnel, une situation d’urgence, et des communautés qui ont des liens et une amitié durable . C’est donc la règle de l’hospitalité et de la solidarité qui s’applique, et on peut s’en réjouir ».
Toutefois, le prêtre souligne qu’une telle situation ne peut être qu’exceptionnelle. Il rappelle que l’époque à laquelle des paroisses et diocèses cédaient volontiers salles et terrains à des communautés musulmanes, dans les années 1960 à 1980, pour aider à sortir de « l’islam des caves », est révolue.
« Cela ne peut être qu’exceptionnel, parce que tout lieu de culte, ne serait-ce que par son architecture, correspond aux spécificités du culte pour lequel il a été construit. Une autre religion ne peut donc pas s’en satisfaire durablement », explique le Père Feroldi.
Mais la difficulté tient aussi, à l’heure actuelle, à l’état des mentalités. « On ne peut pas ne pas tenir compte de la sensibilité des communautés sur le sujet », reconnaît le prêtre. « Il est vrai que certains musulmans – comme certains catholiques – considèrent qu’à partir du moment où ils ont commencé à prier dans un lieu, il devient définitivement musulman. Cela peut susciter des craintes… »
Crainte non partagée par l’imam local qui clame, urbi et orbi, sur le site oumma.com : « Avec le rabbin et le curé, on est devenu une vraie famille. C’est vraiment magnifique ! ».
Voilà les fruits insolites du relativisme conciliaire auquel le pape François lui-même adhère sans réserve quand on se souvient de sa demande, le 29 novembre 2014, au Grand Mufti d’Istanbul de prier avec lui :
« Le pape a croisé très visiblement les doigts, incliné longuement la tête en fermant profondément les yeux, deux à trois minutes, pour prier à l’évidence. Et pour… signifier qu’il priait. Et ce en direction du mihrab, cette niche cernée de deux colonnes, qui indique la qibla, donc la direction de la ka’ba de la Mecque. » (Jean-Marie Guenois, le Figaro).
« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons » prophétisait avec cynisme Lénine ! Et ces catholiques conciliaires ne sont-ils pas entrain de travailler à leur propre perte alors même que le fondamentalisme islamiste sème la mort et la désolation partout dans le monde ?
Sources : La Croix /Ouma.com