Avant que le muezzin chante deux fois…

Minaret. Crédit : NoName_13 / Pixabay

La qua­trième ville sainte du chris­tia­nisme pourrait-​t-​elle s’en­tendre dire par Jésus-​Christ : « avant que le muez­zin chante deux fois, tu me renie­ras trois fois » ?

Les rois mages feront-​ils leurs bagages ? Le 6 octobre 2021, la ville de Cologne (Allemagne) a don­né le feu vert à un pro­jet per­met­tant de dif­fu­ser l’appel à la prière musul­mane du ven­dre­di, dans un cré­neau horaire com­pris entre midi et quinze heures, et pour une durée maxi­male de cinq minutes. Oreilles sen­sibles s’abstenir.

Cologne. Sa cathé­drale gothique dont les flèches acé­rées défendent depuis tant de siècles les restes mor­tels des fameux rois mages abri­tés dans leur châsse monumentale.

Cologne, deve­nue au XIIe siècle la qua­trième ville sainte du chris­tia­nisme, après Jérusalem, Rome et Constantinople.

Cologne, sacri­fiée en 2021 sur l’autel de la « diver­si­té », condam­née à entendre tous les ven­dre­dis l’appel à la prière musul­mane qui pro­clame que « Allah est le plus grand, et Mahomet, son messager ».

« Lorsque nous enten­dons l’appel du muez­zin en plus des cloches des églises de notre ville, cela montre que la diver­si­té est valo­ri­sée et vécue de manière concrète à Cologne. »

La mos­quée cen­trale de Cologne. Cette ville compte aujourd’­hui 120 000 musul­mans (12 % de la popu­la­tion) et 35 mosquées.

C’est la décla­ra­tion sidé­rante de Mme le maire de Cologne, Henriette Reker, qui vient de lan­cer un pro­jet pilote en concer­ta­tion avec les repré­sen­tants des trente-​cinq mos­quées que compte offi­ciel­le­ment le plus grand dio­cèse allemand.

Pour dif­fu­ser l’appel à la prière, chaque lieu de culte musul­man devra faire la demande auprès des auto­ri­tés, infor­mer les rive­rains – qui seront les din­dons impuis­sants de cette farce – et modu­ler le niveau sonore en fonc­tion du quartier…

Côté musul­man, on jubile comme il se doit : « cette mesure est l’expression de l’implantation des musul­mans qui vivent depuis des géné­ra­tions en Allemagne », explique l’Union des affaires turco-​islamiques (Ditib), une orga­ni­sa­tion lar­ge­ment pilo­tée depuis la Turquie, qui a finan­cé la plus grande mos­quée de la ville.

Les natio­naux conser­va­teurs n’ont pas tar­dé à mon­ter au cré­neau, non sans péda­go­gie, rap­pe­lant à leurs conci­toyens que l’appel à la prière « est l’expression d’une reven­di­ca­tion poli­tique de pou­voir, de sou­mis­sion et d’islamisation », selon les termes de Beatrix von Storch, dépu­tée du par­ti Alternative pour l’Allemagne (Afd).

Du côté de l’évêché, c’est jusqu’ici le silence radio. Il faut dire que le dio­cèse vit des moments dif­fi­ciles, avec le rem­pla­ce­ment – tem­po­raire – du car­di­nal arche­vêque, Rainer Woelki, par l’un de ses auxi­liaires. Mais il faut se sou­ve­nir que ce pré­lat conser­va­teur avait don­né son feu vert pour la construc­tion de la mosquée…

Le chant du muezzin

Déjà auto­ri­sé dans d’autres villes euro­péennes, l’ap­pel à la prière isla­mique avec le chant du muez­zin est pré­sent dans une tren­taine de com­munes alle­mandes : Dortmund, Brême ou encore Dürren. 

Voici ce que cela donne à Hambourg (Allemagne) :

Source : Fsspx.Actualités /​La Porte Latine