Bonne Nouvelle !

Le Christ enseignant au Temple par Le Tintoret, 1546, dôme de Milan. Domaine public.

Quelle est donc cette bonne nou­velle ? Le Christ nous a don­né la recette du bon­heur. Dieu est infi­ni­ment heu­reux. Il est lui-​même sa propre béa­ti­tude et Il veut nous la faire par­ta­ger. D’ailleurs nous sommes créés pour cela.

En lisant les actua­li­tés, il est rare de trou­ver de bonnes nou­velles. Les guerres, les catas­trophes natu­relles, les crises éco­no­miques, sociales et sani­taires marquent notre quo­ti­dien. Il y a de quoi être dépres­sif. Mais la reli­gion chré­tienne est por­teuse d’une bonne nou­velle qui devrait nous réjouir pour l’éternité.

« Évangile » vient d’un mot grec qui signi­fie « bonne nou­velle ». Parmi tous les livres de l’Écriture Sainte, les Évangiles sont à la fois les plus simples à com­prendre et en même temps les plus nour­ris­sants pour notre vie spi­ri­tuelle. C’est le livre le plus par­fait, le plus utile. Il ne s’agit pas d’un livre comme les autres, écrit par un homme pour défendre ses propres idées. Certes, les Évangiles ont été rédi­gés par des hommes il y a main­te­nant plu­sieurs mil­lé­naires, mais ces hommes ont écrit sous l’inspiration du Saint-​Esprit et c’est pour cette rai­son que la Bible nous parle tou­jours aujourd’hui au XXIe siècle. La Parole de Dieu a quelque chose d’intemporel qui fait qu’elle ne perd jamais sa force et son actua­li­té. Dieu veut à tra­vers ces écrits par­ler aux hommes de tous les temps et de tous les lieux, Il veut tou­cher nos cœurs.

La lec­ture et la médi­ta­tion de la sainte Écriture est un moyen de pro­gres­ser dans la sain­te­té pré­ci­sé­ment parce que c’est la Parole de Dieu. Tout chré­tien devrait les lire régu­liè­re­ment pour connaître et aimer davan­tage Notre-​Seigneur. Les Évangiles sont comme le centre de conver­gence de toute l’Ecriture Sainte. En effet, sans le Nouveau Testament, l’Ancien Testament n’a plus de rai­son d’être. Pascal affir­mait : « Jésus-​Christ, que les deux Testaments regardent : l’Ancien comme son attente, le Nouveau comme son modèle, tous deux comme leur centre. » Autrement dit, igno­rer les Écritures, c’est igno­rer Notre-​Seigneur. Les âmes trou­ve­ront auprès de ces écrits sacrés une nour­ri­ture solide.

La vie du Sauveur racon­tée dans les Évangiles éclaire notre propre vie, elle est un modèle pour tous. Elle nous livre les exemples de toutes les ver­tus. Chaque acte de Notre-​Seigneur mérite notre atten­tion, cha­cun est objet d’imitation dans notre vie quo­ti­dienne. Le Christ n’a jamais lais­sé tom­ber une parole, même un mot par hasard. Un tel y ver­ra un reproche à son manque de géné­ro­si­té, un autre y ver­ra un encou­ra­ge­ment face au déses­poir. L’Évangile sera tou­jours un guide excellent, qui que nous soyons. Dès sa nais­sance, Notre-​Seigneur nous apprend la pau­vre­té, l’humilité, l’obéissance. Les ensei­gne­ments de sa vie publique sont très pro­fonds et nous font décou­vrir la manière d’atteindre le Ciel. Enfin, on a pu dire que la Croix a été la chaire la plus élo­quente. En effet, le Sauveur ne s’est pas conten­té de prê­cher mais Il a mis en pra­tique tous ses ensei­gne­ments pour nous mon­trer que la vie chré­tienne peut être dif­fi­cile mais jamais impossible.

Quelle est donc cette bonne nou­velle ? Le Christ nous a don­né la recette du bon­heur. Dieu est infi­ni­ment heu­reux. Il est lui-​même sa propre béa­ti­tude et Il veut nous la faire par­ta­ger. D’ailleurs nous sommes créés pour cela. Mais cette recette a quelque chose de dérou­tant. Notre-​Seigneur nous enseigne que le bon­heur se trouve non dans la gloire, les richesses, la puis­sance, mais dans l’humilité, la fuite du péché, l’amour de Dieu. Chemin par­fois bien raide mais qui nous assure la béa­ti­tude éter­nelle. Voilà en résu­mé la nou­velle qui devrait nous réjouir tous les jours.

Alors si nous cher­chons déses­pé­ré­ment une lec­ture spi­ri­tuelle qui nous convienne, pour­quoi ne pas lire un cha­pitre de l’Évangile tous les jours ? « Lorsqu’après avoir lu, on est fati­gué de presque tous les livres, c’est à l’Évangile qu’on revient comme au véri­table pré­lude de la lumière qui éclaire les âmes dans l’éternelle vie ». (RP Garrigou Lagrange)

Abbé Cyrille Perriol

Source : L’Aigle de Lyon n°373