La Fraternité de la Transfiguration au cardinal Müller : le Concile marque une rupture avec la foi catholique

Dans La Simandre, son bul­le­tin de novembre 2016, la Fraternité de la Transfiguration répond avec fer­me­té au Cardinal Gerhard Müller qui a décla­ré le 18 novembre 2016 que la cri­tique de la Fraternité Saint-​Pie X « ne vise pas prin­ci­pa­le­ment le concile, mais un déve­lop­pe­ment post-​conciliaire – dans lequel se trouvent cer­taines choses répré­hen­sibles, comme des déve­lop­pe­ments sau­vages ou un apla­tis­se­ment – par exemple dans la liturgie. »

Rappelons que le Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dans un entre­tien à Herder Korrespondenz de mai 2016, avait exi­gé de la Fraternité Saint-​Pie X qu’elle « recon­naisse sans réserve » la liber­té de reli­gion comme un droit de l’homme, et une obli­ga­tion d’oecuménisme.

Son Eminence avait ajou­té que si quel­qu’un « veut être plei­ne­ment catho­lique, il doit recon­naître le Pape et le Concile Vatican II. »

C’est sur ce sujet fon­da­men­tal que la Fraternité de la Transfiguration for­mule – dans le texte ci-​dessous- un NON clair et mas­sif aux pré­ten­tions, ci-​dessus évo­quées, de son Eminence.

La Porte Latine

Article de La Simandre

NON : le car­di­nal Gerhard Ludwig MÜller, Préfet de la Doctrine de la foi, déclare à un jour­nal alle­mand, le 18 novembre 2016, à pro­pos des dis­cus­sions avec les auto­ri­tés de la Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X, en vue d’une réconciliation :

« En ce qui concerne le concile Vatican II, nous avons noté que la cri­tique ne vise pas prin­ci­pa­le­ment le concile, mais un déve­lop­pe­ment post-​conciliaire – dans lequel se trouvent cer­taines choses répré­hen­sibles, comme des déve­lop­pe­ments sau­vages ou un apla­tis­se­ment – par exemple dans la litur­gie. Mais ces excès ne peuvent pas être mis sur le compte de la consti­tu­tion litur­gique du concile. Même sur la liber­té reli­gieuse, il n’y a pas de conte­nu dia­mé­tra­le­ment oppo­sé à l’hé­ri­tage de l’Église du XIXe siècle ».

Il nous faut être clair, c’est le concile lui-​même, qui a fait ren­trer offi­ciel­le­ment les erreurs doc­tri­nales dans l’Église. C’est ce que nous avons tou­jours dénon­cé, c’est ce qu’a tou­jours dénon­cé Monseigneur Lefebvre et la Fraternité Saint-​Pie X qu’il a fondée.

Ce concile marque une rup­ture avec la foi catho­lique. Voulez-​vous quelques exemples ?

- « …l’Eglise du Christ, en effet, ne refuse pas de se ser­vir d’elles (les com­mu­nau­tés des Orientaux sépa­rés de Rome et toutes les sectes pro­tes­tantes) (sou­li­gné par nous) comme de moyens de salut… » (Décret Unitatis redin­te­gra­tio du 21 novembre 1964, n° 3) alors que seule l’Église catho­lique, apos­to­lique et romaine est moyen de salut.

- « Il est per­mis, bien plus, il est sou­hai­table que les catho­liques s’as­so­cient pour prier avec les frères sépa­rés » (Ibidem,n° 8).

- « La per­sonne humaine qui, de par sa nature même, a abso­lu­ment besoin d’une vie sociale, est et doit être le prin­cipe, le sujet et la fin de toutes les ins­ti­tu­tions » (Constitution pas­to­rale, Gaudium et spes, du 7 décembre 1965 n° 25).

L’homme est le com­men­ce­ment, le centre et le but de tout ce qu’il y a sur terre ! ! Et Dieu là-​dedans ! !… Le concile (avant tout, et pas seule­ment l’après-​concile) fut une véri­table révo­lu­tion dans l’Église.

Le car­di­nal Suenens com­pa­rait le concile Vatican II à « 1789 dans l’Église » ; le car­di­nal Congar constate que « l’Église a fait pai­si­ble­ment sa révo­lu­tion d’oc­tobre » (dans son ouvrage Le Concile au jour le jour) ; le car­di­nal de Lubac par­lait de « petite révo­lu­tion » (Entretiens autour de Vatican II) ; le franc-​maçon Yves Marsaudon évoque « la révo­lu­tion vou­lue par Jean XXIII », pape qu’il avait bien connu (L’oecuménisme vu par un franc-​maçon de tra­di­tion) ; Robert Aron com­pare le concile à un « germe révo­lu­tion­naire » et à la « nuit du 4 août 1789 » (Lettre ouverte à l’Église de France) ; C. Grémion, socio­logue, et P. Levillain, his­to­rien, affirment, eux aus­si, que « Vatican II a été une véri­table révo­lu­tion coper­ni­cienne dans l’Église, révo­lu­tion qui s’est opé­rée par une ouver­ture au monde » (Les lieu­te­nants de Dieu).

Non, Eminence, c’est le concile qui est mau­vais. Nous sommes et demeu­rons catho­liques par l’adhé­sion à la foi catho­lique, et rien ne doit nous faire aban­don­ner cette foi, notre salut éter­nel en dépend.

Sources : La Simandre de novembre 2016