Décès de M. le chanoine Bertrand Robert, dans la 53e année de son sacerdoce

Suresnes, le 20 février 2013

Nous confions à vos prières le repos de l’âme de Monsieur le cha­noine Robert BERTRAND, décé­dé à Saintes (Charente-​Maritime) le 19 février 2013 dans sa 80ème année, muni des sacre­ments de notre sainte Mère l’Eglise.

Prêtre fidèle au com­bat de la Tradition, il était dans la 53ème année de son sacerdoce.

Monsieur l’ab­bé Robert BERTRAND naquit le 30 avril 1933 en Vendée dans le vil­lage de Bourceguin, com­mune de Bourneau. Il entra à 12 ans au petit sémi­naire de Saint-​Laurent-​sur-​Sèvres puis à 20 ans au sémi­naire de Luçon en Vendée. Sa marche vers le sacer­doce fut inter­rom­pue vingt-​sept mois par le ser­vice mili­taire en Allemagne (dix mois) puis en Algérie (dix-​sept mois). Il put enfin, à l’âge de 27 ans, rece­voir l’onc­tion sacer­do­tale le 28 juin 1960 à Luçon.

Ses pre­miers pas dans le minis­tère sacer­do­tal eurent lieu en Vendée à Beauvoirsur-​Mer puis à Sallertaine. En 1962, il par­tir pour cinq ans en Gironde avant de reve­nir en Vendée en 1967 aux Herbiers puis pen­dant trois ans comme aumô­nier de l’Hospice de la Chaize-​le-​Vicomte, jus­qu’en 1973. Comme beau­coup de prêtres en cette période d’ag­gior­na­men­to, il com­men­ça par suivre le mou­ve­ment de réforme issu du concile Vatican II et ce, pen­dant 3 ans et demi. Mais sa ren­contre avec le Père SAUZIN, qui lui mon­tra les consé­quences inévi­tables de ces réformes sur la doc­trine et la litur­gie de l’Eglise le firent réflé­chir. Il n’é­tait plus ques­tion pour lui d’a­van­cer dans cette direc­tion et de contri­buer au désastre.

Fort de ses convic­tions, il renon­ça à tout pour y res­ter fidèle. D’abord déra­ci­né en juillet 1973 à Paris dans un minis­tère réduit, au ser­vice de l’APS (Aide et Progrès Spirituel), il ne tar­da pas à rejoindre Angoulême en Charente pour y assu­rer la messe domi­ni­cale et les fêtes reli­gieuses. Dès mars 1975, il n’hé­si­ta pas à par­cou­rir 130 km le dimanche pour per­mettre à des reli­gieuses de Saintes de béné­fi­cier de la messe tri­den­tine. Dévouement inter­rom­pu par le doyen qui inter­dit le culte traditionnel.

Mais l’é­lan était don­né : il conti­nua à par­cou­rir les routes de Poitou-​Charentes, jus­qu’à rou­ler des cen­taines de kilo­mètres en un seul dimanche pour célé­brer deux à trois messe dans la jour­née : Poitiers, Niort, l’Ile d’Oléron, Saint-​Maixent, Lamairé, Angoulême, Saintes … furent les témoins de sa cha­ri­té sacerdotale.

Lui-​même, ins­tal­lé au début à Saintes dans un loge­ment misé­rable et insa­lubre, connut tour à tour un ancien monas­tère, une HLM, de nom­breux séjours chez l’ha­bi­tant avant de pou­voir – enfin, acqué­rir sa propre mai­son à Grandjean en 1993 qui fut éri­gée en prieu­ré par la Fraternité Saint-​Pie X.

En 1977, il com­men­ça à dire la messe au bourg de Saint-​Hilaire-​de-​Villefranche, dans une petite cha­pelle dédiée à saint Martin qui fut sa der­nière paroisse.

En 1991, il fut nom­mé cha­noine de la col­lé­giale de Thouars (Deux-​Sèvres) et reçut l’im­po­si­tion du camail et de la bar­rette par le cha­noine René Cousseran.

C’est en sa cha­pelle Saint-​Martin que ce bon et fidèle ser­vi­teur put célé­brer son jubi­lé sacer­do­tal entou­ré de près de deux cents per­sonnes, parois­siens, amis, prêtres, frères et soeurs de la Fraternité Saint-​Pie X le 29 août 2010.

Ses funé­railles seront célé­brées par Monsieur l’ab­bé Régis de CACQUERAY, supé­rieur du dis­trict de France, le mar­di 26 février 2013 à 10 H 00 en la cha­pelle Saint-​Martin de Sarçais (lieu-​dit « chez Millon »), bourg de Saint-​Hilaire de Villefranche (17770). Elles seront sui­vies de l’in­hu­ma­tion en Vendée à Bourneau (85200) dans le caveau de famille.