Lettre sur les vocations n° 22 de 2014 : « La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. »

« La mois­son est grande, mais il y a peu d’ouvriers. »

Chers Croisés ;

C’est d’a­bord ma recon­nais­sance que je désire vous expri­mer à l’oc­ca­sion de cette nou­velle lettre pour la croi­sade des voca­tions. Merci de vos prières inlas­sables pour les voca­tions. Elles sont un tré­sor et nous vou­lons vous encou­ra­ger à y per­sé­vé­rer jus­qu’à la fin de votre vie.

Vos prières pour les voca­tions, por­tées par la très sainte Vierge Marie, ne manquent pas leur but. Elles montent jus­qu’au trône de Dieu et aucune d’entre elles n’est jamais per­due. Dieu n’en oublie aucune et Il répond à la moindre de celles qui lui sont adres­sées. Son extrême déli­ca­tesse ne méprise pas ces petites pen­sées sup­pliantes. Il les ignore d’au­tant moins qu’elles demandent jus­te­ment ce qu’Il nous a lui-​même appris à lui deman­der : « La mois­son est grande, mais il y a peu d’ou­vriers. Priez donc le maître de la mois­son d’en­voyer des ouvriers dans sa mois­son. »1

Aussi, vos prières inces­santes en faveur des voca­tions sont cer­tai­ne­ment à l’o­ri­gine du peu­ple­ment de nos sémi­naires et de nos cloîtres. Nous croyons que le maître de la mois­son est heu­reux d’en­tendre des âmes fer­ventes, vrai­ment pré­oc­cu­pées de lui deman­der l’en­voi d’ou­vriers pour la mois­son, lors­qu’elles se rendent compte de la trop petite quan­ti­té de ceux qui y tra­vaillent pour l’im­mense labeur qu’il faut accomplir.

En outre, dans le cadre de cette croi­sade des voca­tions, votre prière devient com­mune. Et nous savons que cette prière de plu­sieurs est par­ti­cu­liè­re­ment effi­cace sur le cœur de Dieu puis­qu’il suf­fit : « Que si deux d’entre vous s’ac­cordent sur la terre, quelque chose qu’ils demandent, ils l’ob­tien­dront de mon Père qui est dans les cieux. »2 Dieu ne nous trompe pas : c’est vrai­ment une sorte de toute-​puissance sup­pliante qu’il accorde à la prière des hommes. Or, comme rien ne lui est plus cher que d’en­voyer des ouvriers pour sa mois­son, com­ment douterions-​nous de cette croi­sade des voca­tions qui réunit tant de per­sonnes en vue de, jus­te­ment, deman­der à Dieu de leur don­ner ces voca­tions qu’Il a pré­ci­sé­ment le grand désir d’envoyer ?

Peut-​être pensez-​vous à cet ins­tant de votre lec­ture : « Alors ? Nous sommes nom­breux à prier et nous prions sou­vent, chaque jour peut-​être même pour les voca­tions. Y en a‑t-​il tant que cela ? » Les com­mu­nau­tés amies de la Fraternité Saint-​Pie X et la Fraternité elle-​même reçoivent bien sûr de nom­breuses voca­tions. Et la com­pa­rai­son que l’on pour­rait éta­blir du nombre de voca­tions issues de la popu­la­tion qui fré­quente nos prieu­rés avec celui des voca­tions venues des paroisses conci­liaires et qui entrent dans les cou­vents et les sémi­naires actuels, serait par­ti­cu­liè­re­ment signi­fi­ca­tive. On ver­rait qu’il pour­rait bien y avoir en pro­por­tion peut-​être cent fois plus de voca­tions venues de notre petite popu­la­tion, en moyenne, à pos­tu­ler à la vie consa­crée. C’est à cet ordre de gran­deur que l’on par­vien­drait probablement.

Mais nous ajou­tons immé­dia­te­ment que si le maître de la mois­son était davan­tage prié et sup­plié d’en­voyer ces ouvriers à la mois­son, Il en enver­rait encore davan­tage. Si nos prières, en inten­si­té spi­ri­tuelle, deve­naient cent fois plus ardentes, que se pas­se­rai­til par exemple ?

Lorsque nous écri­vons « cent fois plus ardentes », nous vou­lons insis­ter, non pas tant sur l’aug­men­ta­tion quan­ti­ta­tive de notre prière que sur son amé­lio­ra­tion qua­li­ta­tive. Nous vou­lons évo­quer une prière qui ne serait pas seule­ment dite de nos lèvres mais qui mon­te­rait vrai­ment de notre cœur. Nous vou­lons par­ler d’une prière qui serait accom­pa­gnée d’une grande confiance en Dieu de sorte que nous ne dou­tions pas tan­dis que nous prions : « Si vous aviez la foi et que vous n’hé­si­tiez point…vous diriez à cette mon­tagne : Ôte-​toi de là et jette-​toi dans la mer et cela se ferait. Et quoi que ce soit que vous deman­de­riez avec foi dans la prière, vous le rece­vriez. »3

Sans aucun doute, Dieu répon­drait à ce réchauf­fe­ment de la fer­veur par un accrois­se­ment du nombre de vocations.

Nous avons joint à l’en­voi de cette lettre une image de la très sainte Vierge Marie repré­sen­tée avec son Cœur Douloureux et Immaculé [NDLR de LPL : voir infra*].

Nous vous sug­gé­rons, afin d’aug­men­ter la fer­veur de votre âme, de por­ter au moins une fois le jour cette image jus­qu’à vos lèvres et de bai­ser trois fois avec dévo­tion le Cœur Douloureux et Immaculé en l’hon­neur des trois Personnes divines et en deman­dant à la très sainte Vierge Marie, à chaque fois que vous le faites, de bien vou­loir envoyer de nom­breuses et saintes voca­tions dans nos sémi­naires et dans nos couvents.

Abbé Régis DE CACQUERAY † , Supérieur du District de France

* Image de la très sainte Vierge Marie représentée avec son Cœur Douloureux et Immaculé

  1. Matth.9, 37–38 []
  2. Matth.18, 19 []
  3. Matth. 21, 21. []

Capucin de Morgon

Le Père Joseph fut ancien­ne­ment l’ab­bé Régis de Cacqueray-​Valménier, FSSPX. Il a été ordon­né dans la FSSPX en 1992 et a exer­cé la charge de Supérieur du District de France durant deux fois six années de 2002 à 2014. Il quitte son poste avec l’ac­cord de ses supé­rieurs le 15 août 2014 pour prendre le che­min du cloître au Couvent Saint François de Morgon.