Du missel de la louange au missel de l’insulte

Le nou­veau mis­sel est une insulte à la Très Sainte Vierge Marie, à l’i­mage de la para­bole que nous avons pro­po­sée pour mieux com­prendre le sujet.

Dans la messe tra­di­tion­nelle, jamais moins de sept men­tions glo­rieuses de la Regina Mater : les sept por­traits aux sept parures. Sept men­tions : quatre au Confiteor, une à la fin de l’Offertoire, une au Canon avant la Consécration, une après le Pater. Partout la Sainte Vierge est appe­lée bien­heu­reuse (Elle l’avait pro­phé­ti­sé dans son Magnificat !), par­tout Elle est décla­rée tou­jours Vierge (avant, pen­dant, après l’enfantement) …, deux fois sur­tout Elle est hono­rée du titre de Mère de Dieu, Dei Genitrix. Son suprême honneur.

Comment dou­ter que ce soit l’ennemi per­son­nel de la Reine qui ait par­ti­ci­pé à la créa­tion du nou­veau mis­sel ? Marie en a été chas­sée autant que c’était décem­ment pos­sible. On peut célé­brer une nou­velle messe avec une seule men­tion de la Sainte Vierge, dans la deuxième par­tie de la prière eucha­ris­tique. « Toutes les nations Me diront bienheureuse… »

Le diable a fait men­tir cette pro­phé­tie. Nulle part désor­mais Marie n’est pro­cla­mée bien­heu­reuse, ni tou­jours Vierge, ni Mère de Dieu. Œcuménisme oblige ! Si on récite le Confiteor fran­çais, on ne parle que de « la vierge Marie » (vierge avant d’enfanter comme le dit l’Écriture et comme doivent accep­ter les pro­tes­tants). En tout cas ce Confiteor n’est pas néces­sai­re­ment réci­té. Dans la « bonne » messe, l’intention est clai­re­ment expri­mée à l’Offertoire ! In hono­rem bea­tae Mariae… Rien de tel dans le nou­veau mis­sel : la pho­to à la punaise insultante.

Pire, l’intention d’insulter est patente. Il suf­fit de prendre la prière qui suit le Pater et qui a été par­tiel­le­ment conser­vée. On a gar­dé le début et la fin, mais volon­tai­re­ment, indu­bi­ta­ble­ment, on a reti­ré au cœur du texte, l’accumulation de tous les pri­vi­lèges de la Sainte Vierge : bien­heu­reuse, glo­rieuse, tou­jours Vierge, Mère de Dieu, Marie. C’est l’affront absolu.

Dans la nou­velle messe, Marie n’intercède pas, n’est pas média­trice des grâces, Elle n’est guère plus qu’une chré­tienne qui pré­cède les autres sans leur être d’aucun secours. Ne nous éton­nons pas que les « frères » pro­tes­tants soient à l’aise dans ces textes offensants.

Mais ne nous éton­nons pas non plus de la réponse que don­ne­ra, à la vue de ces élé­ments, un catho­lique fidèle, lors­qu’on lui demande s’il peut assis­ter à la nou­velle messe ; réponse que nous pro­po­sons ici.

Source : D’après un article du R.P. Eloi Devaux dans Fideliter n°99 de mai-​juin 1994 /​La Porte Latine du 24 juin 2019

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4e par­tie : Qui désho­nore la Mère ne peut hono­rer le Fils