1er novembre 1990

Sermon de la Toussaint 1990 : 20e anniversaire de la FSSPX

Mes bien chers confrères,
Mes bien chers sémi­na­ristes,
Mes bien chers frères,

Oui, en effet, il y a vingt ans, jour pour jour aujourd’hui, je me ren­dais à Fribourg auprès de Mgr Charrière, évêque de Fribourg, pour lui deman­der le résul­tat de son étude et de l’enquête qu’il avait dû faire de nos sta­tuts, de nos consti­tu­tions que je lui avais sou­mises au début du mois de juillet. Il avait donc eu quatre mois pour exa­mi­ner ces constitutions.

Et j’avoue que je me ren­dais à l’évêché avec quelque appré­hen­sion. Le temps était déjà bien défa­vo­rable à toute œuvre de la Tradition. C’est pour­quoi je me deman­dais bien ce qu’allait me répondre S. Exc. Mgr Charrière. Or, à ma stu­pé­fac­tion et à ma joie évi­dem­ment, il me dit immé­dia­te­ment : « Mais c’est enten­du, je vais signer cela immédiatement ».

Il fit appe­ler son secré­taire – lui deman­da les docu­ments – la lettre était prête et Monseigneur, devant moi, signa l’acceptation de nos sta­tuts et de nos constitutions.

J’avoue que c’était pour moi un petit miracle.

Et je m’imaginais quelle allait être la réac­tion de nos aînés, de nos pre­miers sémi­na­ristes, devant cette accep­ta­tion de la fon­da­tion de la Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X, d’une manière officielle.

En effet, lorsque j’arrivais à la rue de la Vignetaz et que j’annonçais cela aux chers confrères qui étaient pré­sents – et il y en a encore ici qui sont pré­sents – ce fut une explo­sion de joie et d’étonnement. La Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X était recon­nue offi­ciel­le­ment par l’Église locale de Fribourg, par S. Exc. Mgr Charrière.

Et quelque temps plus tard, ces mêmes sta­tuts, envoyés à Rome, avec l’approbation de Mgr Charrière, rece­vaient aus­si l’approbation offi­cielle du car­di­nal Wright, Préfet de la Congrégation du cler­gé et sous­si­gné par le secré­taire de la congré­ga­tion, en ce temps-​là Mgr Palazzini, aujourd’hui le car­di­nal Palazzini. Par consé­quent d’une manière offi­cielle le car­di­nal Wright et le car­di­nal main­te­nant Palazzini, recon­nais­saient le bien­fait de ces sta­tuts et nous encou­ra­geaient à conti­nuer l’œuvre déjà commencée.

Quelle joie pour la Fraternité, d’avoir eu ces recon­nais­sances offi­cielles. Je pense que si les cano­nistes se pen­chaient sur le docu­ment qui nous a été don­né par le car­di­nal Wright, ils pour­raient conclure effec­ti­ve­ment, que nous sommes recon­nus de droit pon­ti­fi­cal. Car il s’agissait en véri­té d’un décret de louange de nos sta­tuts et de nos consti­tu­tions, offi­ciel­le­ment recon­nus par une congré­ga­tion romaine.

Et mes chers amis, ne voyez-​vous pas entre cette recon­nais­sance offi­cielle de la Fraternité et le jour de la Toussaint, un lien mys­tique, pro­fond, extra­or­di­naire, qui cor­res­pond par­fai­te­ment à ce que la Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X a pour but. C’est dans son essence même – je dirai – de recher­cher la sain­te­té. Non seule­ment de recher­cher la sain­te­té, mais de faire des Choses saintes.

Qu’est-ce donc que le prêtre, mes chers amis, qu’est-ce que le prêtre ? Sacerdos sacra dans : celui qui donne les Choses saintes. Sacrificium sacrum faciens : celui qui fait les Choses saintes. Voilà ce qu’est le prêtre.

Et nous rece­vions l’approbation de notre Fraternité Sacerdotale en ce jour de la fête de la sain­te­té. Chers amis, n’oublions pas ces cir­cons­tances. Rien n’est fait par hasard par la sainte Providence. Je suis bien sûr que les saints Anges se réjouis­saient de là-​haut de voir cette coïn­ci­dence entre la recon­nais­sance de cette Fraternité faite pour faire de saints Prêtres qui allaient com­mu­ni­quer la sain­te­té aux fidèles, en ce beau jour de la fête de la Toussaint.

Alors tirons un petit peu les conclu­sions, si vous vou­lez bien, de ce rap­pro­che­ment. Il est donc vou­lu par la Providence que nos prêtres soient saints. Qu’est-ce que la sain­te­té ? Sinon la sain­te­té sub­stan­tielle, sinon le Verbe de Dieu Lui-​même : Verbum Dei : C’est l’Agneau, l’Agneau qui est dési­gné par l’Apocalypse, qui est entou­ré par les vingt quatre vieillards et par une foule innom­brable d’anges et d’élus qui chantent : Saint, Saint, Saint est le Seigneur, notre Dieu.

Il s’agit bien du Verbe et du Verbe incar­né. Or que font les prêtres, sinon com­mu­ni­quer le Verbe de Dieu, com­mu­ni­quer ce Verbe saint. Le com­mu­ni­quer par la parole. Le com­mu­ni­quer par la pré­di­ca­tion. Se faire l’écho de la Parole même de Dieu, de la parole sub­stan­tielle de Dieu et de toutes les paroles que le Verbe incar­né aura pro­non­cées pen­dant son séjour ici-​bas. Voilà le rôle du prêtre : être l’écho du Prophète. Fidèlement, nous devons trans­mettre ses Paroles à tous les fidèles, à tous ceux qui veulent vrai­ment être les fils de Dieu. À ceux qui veulent vrai­ment pro­fi­ter de la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Nous com­mu­ni­quons donc ce Verbe qui est la Parole de Dieu, mais nous Le com­mu­ni­quons aus­si : le Verbe s’est fait chair : Et Verbum caro fac­tum est : Le Verbe de Dieu s’est fait chair. Il a habi­té par­mi nous. Et l’œuvre par laquelle Il a com­mu­ni­qué ses grâces, par laquelle Il a com­mu­ni­qué sa vie, l’œuvre essen­tielle, vous le savez bien, c’est le Sacrifice de la Croix. Communiquer le Verbe par la parole de Dieu, com­mu­ni­quer le Verbe dans le Saint Sacrifice de la messe : le Verbe fait chair.

N’est-ce pas là le rôle du prêtre ? Communiquer Jésus dans la Sainte Eucharistie, après avoir réac­tué. le Sacrifice de la Croix et fait venir Dieu, sous les espèces du pain et du vin, de Le com­mu­ni­quer aux fidèles. Quel magni­fique exemple, n’est-ce pas. Quelle tâche extra­or­di­naire ! Oui, le prêtre est vrai­ment fait pour les Choses saintes. Alors, il doit être saint lui-même.

Et vous me direz peut-​être et cer­taines per­sonnes me diront : mais à quoi bon la Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X. Avait-​elle vrai­ment une uti­li­té, en ce temps-​là n’y avait-​il pas encore dans le monde de saints Évêques et de saints Prêtres.

Hélas, hélas, nous étions obli­gé de consta­ter la Révolution qui s’était faite et qui était en train de s’accomplir tous les jours davan­tage. Nous étions en 1970. Il y avait déjà cinq ans que le concile avait fer­mé ses portes et (que l’on) avait appli­qué des réformes désas­treuses. Car en défi­ni­tive, qu’est-il arri­vé aux prêtres des paroisses, à ces pauvres prêtres, dont beau­coup d’ailleurs n’avaient plus de prêtre que le nom : ils l’ont prou­vé en aban­don­nant leur sacer­doce et en rejoi­gnant le monde.

Mais beau­coup d’entre eux encore avaient gar­dé la foi, avaient gar­dé le désir de célé­brer sain­te­ment le Sacrifice de la messe. Eh bien, on leur arra­chait des mains – en quelque sorte – et le Saint Sacrifice de la messe et leur caté­chisme. Donc cette parole de Dieu qui est ins­crite dans nos caté­chismes tra­di­tion­nels qui n’est que l’écho de la parole de Notre Seigneur Jésus-​Christ. On leur fal­si­fiait le caté­chisme. On leur deman­dait d’enseigner une autre foi, qui n’est plus la foi catho­lique. Imaginez la dou­leur de ces prêtres !

Et on les force encore aujourd’hui à ensei­gner ces choses contraires à leur foi, contraires à la foi catho­lique, à tous les enfants de leur paroisse. Et on leur a arra­ché le Saint Sacrifice de la messe, on l’a trans­for­mé. On l’a rap­pro­ché bien plus de la Cène pro­tes­tante que du vrai Sacrifice de la messe catho­lique. C’est évident.

Cette trans­for­ma­tion a été pour beau­coup de ces prêtres, une dou­leur…, leur a cau­sé une dou­leur pro­fonde. Beaucoup d’ailleurs se sont reti­rés. Des évêques se sont reti­rés, ont don­né leur démis­sion, pour ne pas être obli­gés de mettre en pra­tique cette révo­lu­tion. Et beau­coup de prêtres ont quit­té leur paroisse. Ceux qui le pou­vaient ont don­né éga­le­ment leur démission.

J’en ai vu pleu­rer, pleu­rer de dou­leur et je suis per­sua­dé – je l’ai dit sou­vent – qu’au moins les deux arche­vêques de Madrid et de Dublin, sont morts de dou­leur devant cette réforme affreuse qui chan­geait la nature du prêtre.

Le prêtre n’ayant plus à offrir vrai­ment le Sacrifice, mais sim­ple­ment à faire une Eucharistie, à faire un par­tage, à la méthode pro­tes­tante et n’ayant plus à ensei­gner le véri­table caté­chisme tel qu’il l’avait appris lui-​même dans son enfance, c’était poi­gnar­der le cœur des prêtres et à plus forte rai­son des évêques qui savaient qu’ils étaient en quelque sorte res­pon­sables de ce qui se pas­sait dans leur dio­cèse. Oui, cette réforme ter­rible a été une révo­lu­tion, qui conti­nue, qui n’est pas ter­mi­née. Alors, dites-​moi, mes chers amis, mes bien chers frères, si l’institution de la Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X était inutile, était vaine. Elle est pré­ci­sé­ment cette contre-​révolution par l’affirmation de la foi, de la foi catho­lique de tou­jours et elle conti­nue la contre révo­lu­tion par l’offrande du vrai Sacrifice de la messe, qui est la source de la sain­te­té, la source de la vie. Car avec le Sacrifice de la messe, il faut voir les sept sacre­ments, qui sont comme le rayon­ne­ment de la messe, qui en sont ou la pré­pa­ra­tion, ou une consé­quence, mais qui sont liés essen­tiel­le­ment au Saint Sacrifice de la messe, pro­fon­dé­ment au Saint Sacrifice de la messe. C’est toute la vie de Jésus, la vie du Verbe de Dieu qui nous est com­mu­ni­quée par la Sainte Messe et par les saints Sacrements et à plus forte rai­son par Notre Seigneur Jésus-​Christ Lui-​même dans la Sainte Eucharistie, centre de notre religion.

Oui, la nais­sance de la Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X a été cer­tai­ne­ment vou­lue par la Providence et j’en suis d’autant plus convain­cu que j’ai été un ins­tru­ment – peut-​être par­fois indo­cile – car il m’est arri­vé au cours de cette année 1969–70, de me deman­der s’il ne fal­lait pas aban­don­ner le pro­jet. Et si je n’avais pas eu à mes côtés mes anges gar­diens qui étaient l’abbé Aulagnier et l’abbé Tissier de Mallerais qui m’ont récon­for­té, qui m’ont dit – comme les saints Anges, je pense, qui assis­taient Notre Seigneur au Jardin des oli­viers qui ont ins­pi­ré Notre Seigneur : Fiat volun­tas tua. Et ain­si la Fraternité s’est faite et s’est réalisée.

Et je pense qu’après vingt années d’existence, tous, tous ceux même qui au dehors de la Fraternité ne la suivent pas ou même ne sont pas d’accord avec elle, sont bien obli­gés de recon­naître qu’elle a été bénie de Dieu.

À preuve ceux qui sont venus nous visi­ter offi­ciel­le­ment de Rome et qui ont consi­gné par écrit, sur le livre d’or du sémi­naire, leur admi­ra­tion de l’œuvre qui se réa­li­sait ici dans ce sémi­naire. Oui, la Fraternité a été vou­lue par le Bon Dieu et d’innombrables grâces ont été données.

Et je pense que c’est là la grande conso­la­tion, au milieu des immenses épreuves que sont les nôtres, car de nous sen­tir incom­pris et même reje­té par les auto­ri­tés offi­cielles de l’Église, par celles qui actuel­le­ment occupent les postes de com­man­de­ment, c’est une dou­leur immense. Douleur pour la vita­li­té de l’Église, dou­leur parce que nous voyons les âmes se diri­ger vers l’enfer en foule, à cause de l’apostasie qui règne à Rome. C’est une véri­table apos­ta­sie. Notre Seigneur n’est plus hono­ré comme Il devrait l’être, étant don­né qu’Il est Dieu, qu’Il doit régner et qu’Il est le seul qui doit régner, le seul qui ait droit à la véri­table reli­gion, à La religion.

Nous voyons cette apos­ta­sie de l’esprit par la trans­for­ma­tion de cette ver­tu de foi qui n’est plus une vraie foi ; qui est un sen­ti­ment de la sub­cons­cience qui se déve­loppe à l’intérieur de l’homme et qui n’a rien à voir avec la vraie foi. Par la déso­béis­sance de la volon­té qui rem­place la loi de Dieu par la conscience humaine, donc par l’homme. Dieu est rem­pla­cé par l’homme aus­si bien dans l’intelligence que dans la volon­té. Et cela est un péché grave, un péché per­ma­nent qui s’exprime par exemple dans la laï­ci­té des États vou­lue par le Saint-Siège.

La laï­ci­té c’est l’athéisme public et c’est un péché grave. Et ces États qui pro­fessent désor­mais cet athéisme offi­ciel basé sur la Déclaration des droits de l’homme, sont dans un état de péché mor­tel conti­nuel. Ils léga­lisent le péché, puisqu’ils ont reje­té la loi divine. Ils font des lois main­te­nant qui sont contraires à la loi divine et qui mettent des mil­lions d’âmes en état de péché permanent.

La loi du divorce met en état de péché per­ma­nent des gens qui sont res­pon­sables de leur divorce. L’avortement met en état de péché mor­tel, tous ceux qui concourent à l’avortement. Et ain­si de suite. Nous pour­rions conti­nuer la liste des lois qui mettent en état de péché habi­tuel des mil­lions d’âmes. Et cela dans le monde entier, dans le monde chrétien.

Par consé­quent, nous pou­vons dire en véri­té, que ces foules se dirigent vers l’enfer. Si elles ne retrouvent pas la grâce au moment de la mort – espérons-​le – elles vont en enfer.

C’est bien ce que mon­trait Notre-​Dame de Fatima aux enfants. Ces foules qui des­cendent en enfer. Et cela vou­lu, orga­ni­sé par toute une révo­lu­tion. Et une révo­lu­tion qui a com­men­cé par­ti­cu­liè­re­ment dans les uni­ver­si­tés, par­mi les esprits soi-​disant éclai­rés, qui ont rem­pla­cé la pen­sée de Dieu et l’Être de Dieu, par leur pen­sée per­son­nelle. Qui ont rem­pla­cé la loi divine par leur conscience.

C’est le péché radi­cal. C’est l’exclusion de Dieu de l’esprit et des volon­tés et des âmes. Et ce péché a com­men­cé dans les uni­ver­si­tés et ensuite s’est répan­du dans la révo­lu­tion, dans la consti­tu­tion des Droits de l’homme et main­te­nant ces consti­tu­tions des droits de l’homme sont à la base de toutes nos socié­tés socia­listes, maçonniques.

Mes chers amis, vous voyez immé­dia­te­ment l’importance de votre rôle. Car vous êtes ici comme dans une uni­ver­si­té et vous devez par consé­quent prendre conscience de ce péché grave qu’est le péché de l’humanité aujourd’hui, de tous ceux qui pensent mal­heu­reu­se­ment (ain­si), pour la plupart.

Alors, à vous de reprendre le che­min de Dieu ; à vous de mon­trer que les esprits sont faits pour Dieu, pour l’Être ; pour le réel et non pas pour la pen­sée humaine.

À vous de mon­trer que la conscience est faite pour la loi et qu’elle n’est pas faite pour elle-​même ; à vous de mon­trer que la loi de Dieu doit rem­pla­cer les consti­tu­tions des droits de l’homme qui sont une insulte à Dieu et ain­si de suite.

Quel tra­vail ! Quelle œuvre vous avez à accom­plir, mes chers amis, vous êtes ce petit reste, mais qui tient le flam­beau har­di­ment. N’ayez pas peur de le mon­trer. N’ayez pas peur de mon­trer que vous êtes prêtre, prêtre tra­di­tion­nel, prêtre comme l’Église a vou­lu les faire tou­jours, prêtre pour la Vérité, prêtre pour la sainteté.

Ah quelle belle tâche ; quelle belle croi­sade vous avez devant vous. Le Bon Dieu vous a fait naître à une époque de l’Histoire de l’humanité qui est enthou­sias­mante pour des jeunes comme vous. Absolument comme l’étaient les Maccabées lorsqu’ils ont quit­té la socié­té cor­rom­pue d’Israël, ils étaient quelques-​uns. Judas Maccabée s’est trou­vé avec huit cents sol­dats devant une armée de vingt mille et il les a battus.

Eh bien ayez confiance, mes chers amis. Dieu est avec vous. Il ne vous aban­don­ne­ra pas, pas plus qu’il ne nous a aban­don­né au cours de ces vingt années. Il ne vous aban­don­ne­ra pas dans le futur non plus, parce que Dieu se veut Lui-​même. Dieu ne veut pas dis­pa­raître. Il est Dieu, Il veut demeu­rer Dieu, non seule­ment au Ciel, mais ici-​bas. Et c’est pour­quoi Il veut des sol­dats dans son armée. Et je vou­drais vous lire en conclu­sion, les quelques paroles que l’évêque adresse aux ordi­nands à la fin de la moni­tion de l’ordination, qui sont bien adap­tées à la conclu­sion – je dirai – de ces vingt années et en même temps la pré­pa­ra­tion des années futures que le Bon Dieu vou­dra bien don­ner à la Fraternité.

« Appréciez ce que vous faites, imi­tez ce que vous opé­rez en tant que par la célé­bra­tion du mys­tère de la mort de Notre Seigneur, vous vous effor­cez de faire mou­rir en vous tous les vices et toutes les concu­pis­cences. Que vos paroles soient un remède spi­ri­tuel pour le peuple de Dieu. Que la bonne odeur de votre vie, fasse les délices de l’Église de Jésus-​Christ. Que vos dis­cours et vos exemples soient l’édification de la mai­son de Dieu afin que le Seigneur ne nous punisse point un jour, nous, pour vous avoir admis à ce minis­tère, vous, pour y avoir été éle­vés, mais plu­tôt nous en récom­pense, qu’il daigne nous l’accorder par sa grâce. Ainsi soit-il. »

Demandons à la Vierge Marie, Mère du Prêtre éter­nel et notre Mère, de nous gar­der dans la sain­te­té de notre sacerdoce.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-​Esprit. Ainsi soit-il.

Fondateur de la FSSPX

Mgr Marcel Lefebvre (1905–1991) a occu­pé des postes majeurs dans l’Église en tant que Délégué apos­to­lique pour l’Afrique fran­co­phone puis Supérieur géné­ral de la Congrégation du Saint-​Esprit. Défenseur de la Tradition catho­lique lors du concile Vatican II, il fonde en 1970 la Fraternité Saint-​Pie X et le sémi­naire d’Écône. Il sacre pour la Fraternité quatre évêques en 1988 avant de rendre son âme à Dieu trois ans plus tard. Voir sa bio­gra­phie.