Nous avons cru en la charité !

Messe solenelle

Il faut gar­der l’a­mour de la véri­té et la véri­té de l’a­mour (Saint Augustin)

Selon sa devise épis­co­pale, « Nous avons cru en la cha­ri­té » (I Jn, 4, 16), Mgr Mar­cel Lefebvre a illus­tré par toute sa vie l’ex­hor­ta­tion de saint Augustin : « Il faut gar­der l’a­mour de la véri­té et la véri­té de l’a­mour », foi et cha­ri­té. Contre vents et ma­rées, il a main­te­nu la Sainte Messe de tou­jours qui est le plus par­fait acte de Charité et donc la ter­reur de Satan :

« L’éternel Sacrifice qui m’a broyé la tête et mal­gré mes efforts m’ar­rache tous les jours des vivants et des morts.
Dans le des­tin caché, mais vrai des nations, les messes sont autant de révo­lu­tions,
Celles qu’on ne voit pas et qui, seules, pro­fondes Savent bou­le­ver­ser l’in­té­rieur des mondes,
La messe débor­dant le prêtre et le mis­sel Est un évè­ne­ment tou­jours uni­ver­sel.
Et quand, à quelque obs­tacle, impuis­sant je me bute,
C’est que dans une église, une grange, une hutte,
Un homme infirme et pauvre a tenu dans sa main La for­mi­dable hos­tie et le ter­rible vin. »

(J. Debout)

Le Sacrifice rédemp­teur de Notre-​Seigneur Jé­sus-​Christ, offert par amour pour son Père et pour nos âmes est ain­si per­pé­tué sur nos autels. « Toute sa pen­sée est tour­née vers l’im­mense amour qu’il a pour son Père. Il veut faire la volon­té de son Père, réta­blir la gloire de son Père. Jamais créa­ture n’a pu chan­ter les louanges comme son propre Fils, son propre Fils incar­né ; (…) Et sur la Croix, il répète la parole qu’il a pronon­cée avant sa Passion : « J’ai accom­pli l’œuvre que vous m’a­vez don­née » (Jn 17, 12) lors­qu’il dit : Tout est con­sommé (Jn 19, 30). Et quelle était cette œuvre ? C’était de choi­sir et de gui­der les élus : « J’ai gar­dé ceux que vous m’a­vez don­nés » (Jn, 17, 12). J’ai gar­dé les âmes que vous m’a­vez don­nées : les Apôtres, les dis­ciples, les fidèles qui les ont sui­vis et tous ceux qui ont cru en la mis­sion que vous m’a­viez don­née et que j’ai accomplie.

Qui dit Messe dit sacer­doce, la pre­mière rai­son d’être de la Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X. « Vous serez les prêtres de l’a­mour cru­ci­fié », dit un jour Mgr Lefebvre à des ordinands.

L’amour du prêtre pour Notre Seigneur en­gendre néces­sai­re­ment la cha­ri­té mis­sion­naire : com­ment sup­por­ter l’i­dée que son Précieux Sang ait cou­lé en vain, que toutes les âmes ne béné­fi­cient pas de la Rédemption et se perdent pour toujours ?

Et s’il est un évêque qui aima l’Eglise, ce fut bien Mgr Lefebvre : 

Il me semble entendre, mes bien chers frères, la voix de tous ces papes depuis Grégoire XVI, Pie IX, Léon XIII, Pie X, Benoît XV, Pie XI, Pie XII, nous dire : « Mais de grâce, de grâce, qu’allez-​vous faire de nos ensei­gne­ments ? de notre pré­di­ca­tion ? de la Foi catho­lique ? Allez-​vous l’a­ban­don­ner ? Allez-​vous la lais­ser dis­pa­raître de cette terre ? De grâce, de grâce, conti­nuez à gar­der ce tré­sor que nous vous avons don­né. N’abandonnez pas les fidèles ! n’a­ban­don­nez pas l’Église ! conti­nuez l’Église ! »

(Sermon des Sacres du 30 juin 1988).

Et voi­ci que les prio­ri­tés du sou­ve­rain Pontife actuel sont : l’é­co­lo­gie, la Pachamama, l’ac­cueil des immi­grés … et en finir avec la litur­gie traditionnelle !

Alors, nous gar­dons tout sim­ple­ment, et comme le disait récem­ment M. l’ab­bé David Pagliarani, Supérieur Général de la FSSPX : « sans bou­ger d’un mil­limètre », la foi et la cha­ri­té du grand Prêtre qui a plu à Dieu durant ses jours (Eccli, 44, 16).