1er août 1868

Saint Pierre-​Julien Eymard

4 février 1811 à La Mure d’Isère,
et mort le 1er août 1868 à La Mure d’Isère.

Saint Pierre-​Julien Eymard est né le 4 février 1811 à La Mure d’Isère. Sa mère, Marie-​Madeleine, assiste à la Messe chaque jour, et conduit sou­vent ses enfants à l’é­glise faire une prière. Saint Pierre-​Julien, à l’âge de cinq ans, a déjà confié à sa grande sœur son désir de deve­nir prêtre. Son père s’op­pose à cette voca­tion et Pierre-​Julien apprend le latin en cachette.

Le 7 juin 1829, il entre au novi­ciat de la congré­ga­tion des oblats de Marie Immaculée à Marseille. Pendant six mois, il s’ap­plique avec tant d’ar­deur au novi­ciat qu’il doit se repo­ser chez lui à La Mure où sa mort est pressentie.

En 1831, ses parents décèdent ; il entre au grand sémi­naire de Grenoble. Le 20 juillet 1834, il est ordon­né prêtre et nom­mé vicaire à Chatte. En juin 1837, il est nom­mé curé de Monteynard qui n’a­vait plus de curé depuis plu­sieurs années. Après deux ans, toute la paroisse accom­plit le devoir pascal.

Se sen­tant aus­si une voca­tion reli­gieuse, il entre au novi­ciat des Maristes à Lyon le 20 août 1839. Après six mois de novi­ciat, il est nom­mé à diverses res­pon­sa­bi­li­tés chez les Maristes en France mal­gré son désir de conver­tir les peu­plades d’Océanie. A Paris, en 1849, il est enthou­sias­mé par les Adorations noc­turnes orga­ni­sées par Hermann Cohen et Raymond de Cuers, jeunes conver­tis. Le 2 février 1851, à Notre-​Dame de Fourvière, il est ins­pi­ré de fon­der une socié­té de reli­gieux spé­cia­le­ment consa­crés à la très Sainte Eucharistie. Nommé supé­rieur du col­lège de La Seyne sur mer, il ins­ti­tue à Toulon l’a­do­ra­tion de jour et de nuit une fois ou deux par semaine ; il réus­sit aus­si à intro­duire par­mi les galé­riens la cou­tume de l’Adoration à Jésus-​Eucharistie : Sous les chaînes, dit-​il, il y a de belles âmes. Pendant l’ac­tion de grâces après la Messe du 18 avril 1853, le Seigneur le confirme dans sa voca­tion de fon­der un ordre reli­gieux voué à l’Adoration per­pé­tuelle. Le Pape Pie IX pro­meut et bénit la « Société du Saint-​Sacrement », et l’ar­che­vêque de Paris accorde en mai 1856 l’im­plan­ta­tion de la pre­mière mai­son des « Pères Sacramentaires ». En 1859, c’est au tour de Marseille ; en 1863, Saint Pierre-​Julien Eymard fonde à Angers les « Servantes du très Saint Sacrement« qu’il confie à Marguerite Guillot, ancienne diri­gée du Saint Curé d’Ars. Il espé­rait fon­der une mai­son à Jérusalem, près du Cénacle, mais en vain. Puis une mai­son s’ouvre à Bruxelles, une autre à Saint Maurice en Brie. Il entre au Tiers-​Ordre fran­cis­cain avant de tom­ber malade en juillet 1868 et de devoir à nou­veau se repo­ser à La Mure où il décède le 1er août 1868. Le 12 juillet 1925, le Pape Pie XI recon­naît la sain­te­té de ses mérites et de ses pro­diges, et l’ins­crit au nombre des bien­heu­reux ; le Pape Jean XXIII le cano­nise le 15 juillet 1962.

Abbé L. Serres-Ponthieu