Saint Thomas d’Aquin – dans la Somme contre les Gentils [1] explique par quels moyens Mahomet a obtenu si facilement l’adhésion à la « religion » qu’il proposait aux idolâtres de son temps :
« Mahomet a séduit les peuples par des promesses de voluptés charnelles au désir desquelles pousse la concupiscence de la chair. Lâchant bride à la volupté, il a donné des commandements conformes à ses promesses, auxquels les hommes charnels peuvent obéir facilement. »
Il reproche au « prophète » Mahomet de s’adresser essentiellement aux esprits faibles :
« En fait de vérités, il n’en a avancé que de faciles à saisir par n’importe quel esprit médiocrement ouvert… D’ailleurs, ceux qui dès le début crurent en lui ne furent point des sages instruits des sciences divines et humaines, mais des hommes sauvages, habitants des déserts, complètement ignorants de toute science de Dieu, dont le grand nombre l’aida, par la violence des armes, à imposer sa loi aux autres peuples. »
Saint Thomas conclue son commentaire par cette sentence lapidaire :
« C’est donc chose évidente que ceux qui ajoutent foi à sa parole croient à la légère. »
Citation complète
« Cette si admirable conversion du monde à la foi du Christ est une preuve très certaine en faveur des miracles anciens, telle qu’il n’est pas nécessaire de les voir se renouveler, puisqu’ils transparaissent avec évidence dans leurs effets. Ce serait certes un miracle plus étonnant que tous les autres que le monde ait été appelé, sans signes dignes d’admiration, par des hommes simples et de basse naissance, à croire des vérités si hautes, à faire des œuvres si difficiles, à espérer des biens si élevés. Encore que Dieu, même de nos jours, ne cesse de confirmer notre foi par les miracles de ses saints.
Les fondateurs de sectes ont procédé de manière inverse. C’est le cas évidemment de Mahomet qui a séduit les peuples par des promesses de voluptés charnelles au désir desquelles pousse la concupiscence de la chair. Lâchant la bride à la volupté, il a donné des commandements conformes à ses promesses, auxquels les hommes charnels peuvent obéir facilement.
En fait de vérités, il n’en a avancé que de faciles à saisir par n’importe quel esprit médiocrement ouvert. Par contre, il a entremêlé les vérités de son enseignement de beaucoup de fables et de doctrines des plus fausses. Il n’a pas apporté de preuves surnaturelles, les seules à témoigner comme il convient en faveur de l’inspiration divine, quand une œuvre visible qui ne peut être que l’œuvre de Dieu prouve que le docteur de vérité est invisiblement inspiré. Il a prétendu au contraire qu’il était envoyé dans la puissance des armes, preuves qui ne font point défaut aux brigands et aux tyrans.
D’ailleurs, ceux qui dès le début crurent en lui ne furent point des sages instruits des sciences divines et humaines, mais des hommes sauvages, habitants des déserts, complétement ignorants de toute science de Dieu, dont le grand nombre l’aida, par la violence des armes, à imposer sa loi à d’autres peuples. Aucune prophétie divine ne témoigne en sa faveur ; bien au contraire il déforme les enseignements de l’Ancien et du Nouveau Testament par des récits légendaires, comme c’est évident pour qui étudie sa loi. Aussi bien, par une mesure pleine d’astuces, il interdit à ses disciples de lire les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament qui pourraient le convaincre de fausseté.
C’est donc chose évidente que ceux qui ajoutent foi à sa parole, croient à la légère. »
Livre premier : de Deo Uno, Chap. 6 : Ce n’est pas légèreté que de donner son assentiment aux choses de la Foi, bien qu’elles dépassent la raison.
- Livre 1, Chapitre 6. Voir citation complète[↩]