Mes bien chers frères,
Je voudrais à l’occasion de ces quelques instants qui me sont donnés pour vous adresser la parole, vous recommander quelques intentions.
Vous avez entendu, il y a quelques instants, que saint Paul nous dit que nous ne luttons pas contre la chair et contre le sang, mais que nous avons à lutter contre les esprits – les esprits mauvais – qui sont dans le monde et qui sont dans l’air, dans l’atmosphère en quelque sorte. Ces esprits mauvais, nous les connaissons, c’est le démon et tous ses suppôts.
Eh bien je pense que nous assistons à notre époque à une phase de combat entre l’Église et le démon, comme rarement l’Église en a vécu. Et, précisément puisque nous sommes en ces jours de la préparation du Conclave, nous ne pouvons pas ne pas tourner nos regards vers Rome et penser à ceux, aux cardinaux qui vont se réunir dans quelques jours, pour de nouveau élire le successeur de Pierre.
Et il nous faut bien constater que depuis – particulièrement depuis le commencement du concile Vatican II et peut-être déjà bien avant sans doute – le Vatican a été investi et on peut dire, d’une certaine manière occupé, par ces esprits qui sont plus au service de Satan qu’au service de Dieu et de l’Église. Nous en avons les preuves par cette situation incroyable dans laquelle l’Église se trouve aujourd’hui.
Nous l’avons tous les jours sous les yeux. Et c’est pourquoi nous devons prier tout particulièrement au cours de ces prochaines journées, pour demander au Bon Dieu d’inspirer ceux qui vont choisir le futur successeur de Pierre. Que l’Église retrouve cette force dont parle saint Paul ; que l’Église puisse continuer à agir comme elle l’a toujours fait pour garder la foi et pour combattre le bon combat de la foi et qu’elle ne soit pas empêchée d’agir par ceux qui l’occupent et par ceux qui lui font faire – ou qui lui font omettre – ce qui est nécessaire absolument pour maintenir la vie dans l’Église et la vitalité de l’Église.
Alors nous adressons nos prières en ces jours à Dieu, à la très Sainte Vierge Marie surtout, elle qui est tout à fait opposée au démon. Elle l’a été dès sa naissance. Cela a été le dessein de Dieu et la très Sainte Vierge Marie a été choisie pour terrasser le démon. Alors demandons-lui qu’elle continue à nous aider pour que le démon qui est à l’intérieur de l’Église, soit terrassé et que l’Église enfin soit libre d’agir comme elle l’a toujours fait et de sanctifier les âmes pour leur salut.
Une autre intention et qui fait partie – je dirai – du même combat, de la même histoire de l’Église, c’est ce qui se passe actuellement au Liban.
Et n’imaginez pas, mes bien chers frères, que ce massacre des catholiques, de nos frères dans la foi, ce massacre abominable, affreux, que cela n’est pas fait consciemment, que cela n’est pas fait sciemment, et préparé de longue date. Car si vous relisez l’Histoire du dernier demi-siècle – et depuis nous pouvons dire la fin de la guerre 1914–18 – eh bien ce sont tous les États catholiques qui ont été détruits.
On a ruiné tous les États catholiques. Il ne reste presque plus de nations qui sont encore vraiment catholiques. Le démon, par ses suppôts et qui ne sont pas seulement les communistes, mais qui se trouvent dans nos pays ; qui se trouvent particulièrement dans l’Organisation des Nations-Unies. Par l’intermédiaire de ces organismes qui sont remplis d’ennemis de l’Église, disons-le, de francs-maçons, eh bien, ceux-là ont décidé la ruine de l’Église. Et l’on peut remarquer, soit en Afrique, soit en Europe, soit en Asie, partout, ce sont les États catholiques qui sont ruinés ; qui sont poursuivis et non seulement par les communistes, mais par ces gens qui devraient défendre la civilisation chrétienne, mais qui, au contraire, prêtent main forte aux communistes pour ruiner les États catholiques et les nations catholiques.
Dans ce Proche-Orient, seule la communauté maronite du Liban, était encore une communauté puissante de plusieurs millions d’âmes et qui vivait en bonne harmonie avec la communauté musulmane dans le Liban.
Mais cela évidemment, ne peut être toléré par ceux qui veulent écraser l’Église. Après avoir écrasé la communauté catholique du Vietnam, c’est maintenant cette petite communauté si fervente, si belle, si catholique, qui a traversé tant d’épreuves, qui est maintenant ruinée complètement. Et cela avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies et avec l’appui des communistes, devant nos yeux, sans que personne ne vienne au secours de ces gens qui sont massacrés sans autre motif que leur appartenance à l’Église catholique.
Alors nous devons prier aussi la très Sainte Vierge de venir au secours de ces pauvres gens et qu’au moins le Bon Dieu leur donne la grâce de souffrir ce martyre pour leur foi, qu’ils le fassent généreusement, afin que ces morts meurent vraiment comme sont morts les martyrs. Car ce n’est pas quelques centaines de mille seulement, mais on parle d’un million et demi de morts massacrés par les Syriens, qui ne sont autres que les agents et du communisme et de l’Organisation des Nations Unies. Alors prions de tout cœur pour nos frères dans la foi, pour ces chers Libanais catholiques et demandons grâce à la très Sainte Vierge aussi de leur venir au secours.
Et enfin, permettez-moi de vous confier également une dernière intention. Nous sommes en famille en quelque sorte, la famille qui entoure l’œuvre d’Écône. Et vous n’êtes pas sans savoir, sans doute, que l’un des fondateurs – on peut dire – d’Écône, M. Alphonse Pedroni, est peut-être à ses derniers moments.
Alors je voudrais, lui aussi, le recommander à vos prières, car enfin, je pense qu’Écône n’existerait peut-être pas s’il n’y avait pas eu cinq fondateurs qui ont voulu qu’une Œuvre sainte soit ici accomplie à Écône. Et je pense que parmi ces cinq, M. Alphonse Pedroni a eu une influence toute particulière. C’est tout particulièrement à lui que nous devons d’être ici, que l’œuvre d’Écône doit d’être ici dans cette maison et dans ce pays du Valais.
Alors je le recommande également à vos prières afin que le Bon Dieu lui donne toutes les grâces dont il a besoin pour supporter ses souffrances et si le Bon Dieu l’appelle, eh bien, que le Bon Dieu le prenne dans son Paradis.
Demandons-le aussi à la très Sainte Vierge Marie afin qu’il soit protégé et qu’il reçoive la récompense de tout ce qu’il a fait ici-bas.
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.