Mes chers amis,
(…) du départ pour le Ciel de notre cher ami Alphonse Pedroni.
Devoir de reconnaissance, parce que c’est à lui et à ses amis, que nous devons d’être ici. C’est à lui par conséquent que nous devons d’avoir reçu ici toutes les grâces qui ont été répandues dans cette maison depuis qu’elle existe.
Nous l’en remercions et je suis certain que du haut du Ciel il se réjouit de voir le bien qui s’est accompli ainsi par son intermédiaire et que le Bon Dieu lui en donnera encore une plus grande récompense.
Devoir de reconnaissance également – et je pense que vous serez tous d’accord – devoir de reconnaissance par l’exemple, l’exemple admirable que ce cher ami nous a donné, dans sa foi. Une foi profonde et une confiance inébranlable en Dieu, dans la prière, dans le Saint Sacrifice de la messe et les sacrements.
Jamais on ne pouvait l’approcher, le rencontrer, sans sentir en lui, cette foi qui dominait sa vie, qui le faisait agir. Rien ni dans son attitude, ni dans son action, ni dans ses entretiens n’était étranger à sa foi. C’est là un grand exemple qu’il nous laisse.
Exemple de dévotion également envers la Sainte Eucharistie. Combien de fois j’ai eu l’occasion de le voir venir de bon matin assister à la Sainte Messe, rempli de dévotion, profondément uni à Dieu et recevant la Sainte Eucharistie.
Combien de fois aussi, nous l’avons entendu parler avec amour de la très Sainte Vierge Marie. Il avait une dévotion profonde, affectueuse, pour sa Mère du Ciel.
Et il entraînait les autres derrière lui, à aimer Marie et à se confier à elle.
Aussi nous lui devons cette reconnaissance. Et aujourd’hui nous remercions Dieu de l’avoir connu, de l’avoir approché et d’avoir vu en lui un vrai catholique.
Et je pense que du haut du Ciel, il se réjouit de nous voir autour de lui. Mais je pense qu’il me demande aussi de profiter de cette magnifique liturgie de l’Église catholique à l’occasion des funérailles pour élever un peu nos âmes vers ce qui est notre avenir à tous, à tous. Tous les hommes quels qu’ils soient, toutes les créatures spirituelles qui sont ici-bas sont destinées aux réalités spirituelles qui sont infiniment plus réelles, infiniment plus belles, infiniment plus grandes, que celles que nous connaissons ici-bas.
Toute la liturgie nous chante l’immortalité de l’âme. Ô non, tout n’est pas fini avec la mort, Ô loin de là, non. La vie continue ; la mort n’est qu’une étape dans la vie. Une étape, mais une étape qui nous fait franchir les choses temporelles avec les choses éternelles. Désormais ceux qui ont traversé cette frontière des réalités spirituelles, se trouvent désormais pour toujours fixés dans leur choix. Ô plût à Dieu que ce choix soit toujours pour le Bon Dieu, jamais pour les esprits mauvais, pour le mal et qu’ainsi nous soyons sûrs – autant que l’on peut l’être ici-bas – de l’avenir de notre âme. Et nous ne pouvons pas douter de celle de notre cher ami défunt, lui qui avait une si grande foi.
Peut-être, comme le dit aussi l’Église – et c’est pourquoi nous prions aujourd’hui – peut-être est-il pour quelque temps dans le Purgatoire. Dieu seul le sait. Dieu seul est notre juge. Il faut être si pur, si parfait, si saint pour pouvoir entrer dans la présence de Dieu, qu’il est normal que beaucoup d’entre nous – que tous peut-être – nous passerons un certain temps dans le Purgatoire pour purifier nos âmes des dernières taches qui s’y trouvent, afin de nous présenter devant Dieu, dans la plus parfaite sainteté, dans la plus parfaite pureté.
Alors l’Église prie. Et nous prions tous ensemble, pour demander au Bon Dieu d’abréger son temps s’il est au Purgatoire, afin qu’il puisse bientôt, bientôt, rejoindre les élus du Ciel et jouir de la vision bienheureuse de Dieu.
Voilà ce que nous apprend la liturgie des défunts. Comme nous avons besoin d’entendre parler de ces choses qui transforment notre vie. Ô bien malheureux sont ceux qui ne croient pas à ces réalités spirituelles. Car c’est tout le sens de notre vie.
Notre vie n’est qu’un pèlerinage ; notre vie est courte. Dans quelques années, nous aussi, nous serons réunis à celui qui vient de nous quitter. Où serons-nous ? Qu’aurons-nous fait ? Voilà ce que nous devons nous demander.
Alors, faisons en sorte de travailler ici-bas, afin de pouvoir un jour être uni à lui pour l’éternité.
Et nous tenons à dire à ses chers parents qui sont présents, toute notre affection, toute notre sympathie, pour ceux qui nous ont manifesté aussi toujours une si grande affection aussi et un si grand soutien.
Que la Vierge Marie, nous réunisse tous un jour au Ciel dans sa grande famille, dans la famille de Dieu, dans la famille de Notre Seigneur, dans la famille de son Divin Fils. C’est notre plus cher souhait.
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.