Louis Veuillot disait : « lorsque Dieu veut châtier l’humanité, il ne permet pas nécessairement que des catastrophes s’abattent sur elle, mais il livre l’homme à lui-même », c’est-à-dire à ses passions déréglées, à son orgueil et à son égoïsme. Il est alors capable du pire !
« L’homme, avec une témérité sans nom, disait saint Pie X, a usurpé la place du Créateur en s’élevant au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu. (…) Il siège dans le temple de Dieu, où il se montre comme s’il était Dieu lui-même. » C’est l’éternelle tentation que Satan fit miroiter à nos premiers parents et qui les fit chuter : « Vous serez comme des dieux. »
En effet, l’homme moderne veut avoir la maîtrise complète de son destin et de celui de l’humanité. Il aspire à devenir le maître de la vie et de la mort, cela sous couvert d’un nouvel humanisme. Cet homme-dieu est un monstre qui fait de la société un enfer. Ainsi, depuis que la loi sur l’avortement a été votée en France en 1974, ce ne sont pas moins de 220 000 vies qui sont supprimées chaque année dans le sein de leur mère, soit au total près de 8,8 millions d’enfants tués. Le même scénario est en train de se répéter avec l’euthanasie déjà légalisée dans plusieurs pays d’Europe et que l’on voudrait nous imposer en France. Ce sont des milliers de malades, de personnes âgées éliminées au nom de la dignité de la personne humaine !
Je ne résiste pas à vous communiquer le contenu d’un ordre qu’Adolf Hitler donna le 1er septembre 1939 : « Le Reichsleiter Buler et le docteur Brandt sont chargés, sous leur responsabilité, d’élargir les compétences des médecins qu’il conviendra de désigner nommément, afin que puisse être accordée une mort charitable aux malades jugés incurables à vue humaine, après un examen très critique de leur état de santé. » Nos dirigeants et nos députés favorables à l’euthanasie auraient pu signer un tel décret parce que c’est la même logique qui les anime.
Lors d’un exorcisme, le prêtre qui le pratiquait entendit le démon lui crier : « Je les ai, mes sacrifices humains avec ces avortements, ces euthanasies et ces attentats qui surviennent dans le monde entier ! » Oui ! Parce que Dieu est rejeté hors de la société, le monde retourne à la barbarie.
Ceux qui commettent ces avortements, ces euthanasies ou les couvrent de leur autorité en votant en faveur de ces lois iniques ont plus de sang sur les mains que les monstres sanguinaires qui ont commis les attentats du mois de janvier dernier. Ils sont des bourreaux en cravate et blouse blanche. L’abîme de l’impiété appelle celui de la barbarie.
Ne l’oublions pas, lorsque l’homme s’éloigne de Dieu, il est capable du pire. Rappelez-vous les horreurs de la Révolution française, lorsque ses idéologues remplacèrent Dieu par la déesse Raison. Alors eut lieu le premier génocide, celui des Vendéens, dépassé en nombre par celle de la révolution communiste en URSS, avec ses 80 millions de victimes. Le génocide – car c’en est un – des enfants tués avant leur naissance et celui des malades et des personnes âgées est la conséquence dramatique et logique d’une société qui veut rompre avec son Créateur.
La société ne retrouvera pas la paix, la justice sociale à laquelle elle aspire, tant qu’elle ne retournera pas à Jésus- Christ son Sauveur. Une telle restauration ne pourra se faire sans qu’elle soit initiée et accompagnée par le Pape et les autorités de l’Église. « Tout restaurer dans le Christ » disait saint Pie X, voilà le remède aux maux que nous vivons. Prions pour que les autorités de l’Église aient le courage de lancer une telle croisade. Sans cela la descente aux enfers de notre monde continuera en s’accélérant.
Avec l’aide de Dieu tout est possible, sans lui, le pire est à craindre.
Dieu vous bénisse !
Abbé Christian Bouchacourt †, Supérieur du District de France
Source : Fideliter n° 224