A l’école de saint François de Sales, l’âme chrétienne possède un guide sûr, plein d’équilibre et de bonté.
Bien mieux qu’un simple humanisme, la spiritualité salésienne est tout entière catholique, emprunte de charité et d’équilibre. Il faut reconnaître à saint François de Sales cette caractéristique de tempérer les exigences de l’ascèse par une note de douceur et d’amour qui rend sa spiritualité spécialement attrayante. Il dépeint toujours Dieu sous les traits d’un Père qui nous veut du bien, à la différence des jansénistes et des calvinistes qui aimaient à le présenter comme un juge lointain et implacable. Ainsi saint François de Sales met-il l’amour de Dieu au centre de la spiritualité qu’il enseigne aux âmes : « Tout est à l’amour, en l’amour, et d’amour en la Sainte Église. »
Et il développe cette pensée dans le Traité de l’amour de Dieu, son chef d’œuvre auquel il travailla pendant neuf ans. Il enseigne par exemple que, selon leur attrait, les saints ont donné plus d’importance à telle ou telle vertu, comme par exemple saint François d’Assise à la pauvreté ou saint Benoît à la piété liturgique, mais qu’au fond c’est l’amour qui anime tout, qui est le terme auquel il faut aboutir et le moyen d’atteindre Dieu. « Ce n’est pas par la grandeur de nos actions que nous plaisons à Dieu, mais par l’amour avec lequel nous les faisons. »
Pour perfectionner l’amour en nous, le saint recommande vivement l’oraison, qui doit avoir pour but d’augmenter l’amour de Dieu en nous. Il écrivait avec un brin d’humour ce conseil que nous ferions bien d’appliquer dans notre monde surmené : « Une demi-heure d’oraison est essentielle, sauf quand on est très occupé. Alors, une heure est nécessaire ».
Auprès de sainte Jeanne de Chantal, sa direction est à l’image de ce qu’il a toujours enseigné : le primat de l’amour. Ainsi lui écrit-il : « Il faut tout faire par amour, et rien par force. Il faut plus aimer l’obéissance que craindre la désobéissance. »
A l’école de saint François de Sales, l’âme chrétienne possède un guide sûr, plein d’équilibre et de bonté.
Source : Apostol n° 159