L’enfant avorté – Sculteur slovaque
Lundi 9 juin 2014
Sur un pont du canal de l’Ourcq à Paris. Deux jeunes filles se penchent sur le rail du pont, et l’une dit : « Alors, on n’a qu’à se jeter là-bas ? » Notre assistante qui y promène son chien les entend discuter. Elle va vers les jeunes filles et leur dit gentiment : « Ce n’est quand-même pas si grave que cela ? » – Et les filles : « Ah, si vous saviez ! » – Notre assistante : « Eh bien, vous êtes enceintes ? » – « Exactement, mais comment saviez-vous ? » Et c’est parti. Elles vivent avec deux garçons frères dans le même appartement, mais ceux-ci les ont jetées dehors quand elles se montraient réticentes à avorter les bébés qu’elles portent d’eux. Après quelques échanges avec notre assistante, elles téléphonent ensemble à une tante qui se dit prête à les accueillir, le temps de se réorganiser (colocation à trouver). Deux bébés sauvés ! Les mamans s’appellent Lorna et Maryse. Deo gratias !
Au passage notons la bienfaisance du chien de Léa, détecteur par nature, renifleur. Les animaux permettent souvent des premiers dialogues spontanés. La « Chipie » de Léa est devenue un vrai Saint Bernard, ayant plusieurs sauvetages à son compte. C’est elle qui, dans une dizaine de cas, a créé le premier contact.
Samedi 21 juin 2014
Une étudiante anglaise, Peggy, enceinte, actuellement à Paris Nous l’avons trouvée avec deux côtes cassés, une clavicule enfoncée, un bras cassé et le menton fracassé, sans parler des bleus et plaies sur tout le corps. Voilà ce qu’en a fait le géniteur de son bébé quand Peggy résistait à son ordre d’aller avorter le bébé qu’ils avaient fait ensemble. Nous l’avons envoyée avant-hier à notre chirurgien au nord de la France, pour la « réparer » et héberger pendant la grossesse. Mon Dieu, ayez pitié de cette génération qui se fourvoie !
Mercredi 25 juin 2014
Trois lycéennes discutent dans la rue à Paris 20e, assises sur le bord d’un trottoir d’un coin tranquille. Notre Saint-Bernard – quel chien du Bon Dieu ! – s’approche sagement et finit à se faire caresser. Cela permet à Léa de s’approcher également, en entendant dire l’une des filles : « Mon père me jettera dans la Seine ! », et l’autre : « Mais ta mère, elle sait quand-même ce que c’est, elle va t’accepter, non ? » La troisième des jeunes filles pleure, apparemment désespérée. Ensuite les deux amies « conseillères » s’en vont. Arrive Léa : « Il y a un problème ? » Et l’autre sous les larmes : « Eh bien oui, je suis enceinte, et mes parents ne l’accepteront pas ! » Elle a 17 ans et elle s’appelle Fleur. Elle a couché avec un moniteur à l’école qui avait comme seule réponse : « C’est ton affaire, je t’avais bien dit de prendre la pilule ! » Léa prend la main de Fleur et commence à discuter avec elle. « Il ne me reste plus qu’à me suicider », soupire Fleur. – « Ah, suicider, dit Léa, parlons-en ! Tu sais que tu ne tuerais pas seulement toi-même, mais aussi ton bébé, un double assassinat ! Ton bébé n’a que toi comme protecteur ! ». Petit à petit Fleur prend le dessus et se calme, commence à accepter et aimer son bébé. Mais comment faire chez elle ? Après un moment Léa apprend que Fleur ira la semaine prochaine en vacances chez ses grands-parents. Léa lui suggère de ne rien dire à ses parents pour l’instant, mais de se confier à ses grands-parents, afin qu’ils l’accueillent s’il le faut, le temps de la grossesse. Plan acquis. On se sépare. Elle est encore marquée par les pleurs et nous craignons que sa mère devine ce qui se passe et finisse par savoir. En se séparant Léa lui file sa carte de visite ainsi qu’un billet de 100 Euro, petits gages concrets prouvant que nous serons de son côté. Maintenant il faudra prier que Fleur gère bien la situation, et surtout qu’elle tienne le coup. Dans le pire des cas on la logera, mais la solution familiale est toujours à préférer.
Ce sauvetage a duré 45 minutes. Merci Chipie ! Il faut dire que notre méthode nous semble imbattable : nous sommes là, auprès de ces jeunes filles en désarroi, bien en amont de leur décision d’avorter, au moment même où tout se décide pour le bébé. Et nos « ennemis » sont loin, dans les bureaux, parloirs, blocs d’IVG, parlements… De toute façon, qu’est-ce qu’ils auraient à proposer à ces jeunes filles ? Des réprimandes, des couteaux de curetage dans le ventre, la tristesse pour le reste de leurs vies et parfois même le suicide au bout de quelques années de tourmentes intérieures. Prions pour eux aussi, ces nouveaux Hérodes qui s’acharnent sur les petits ! Et surtout : aimons les bébés et leurs petites mamans ! « Ubi Deus ibi caritas », chante l’Eglise le Jeudi Saint. Et nous osons moduler : « Ubi caritas ibi Deus est » (Là où il y a Amour, il y a Dieu). C’est Dieu qui sauve la vie.
Bilan SOS MAMANS au 26 juin 2014 : Nous avons pu sauver, depuis 1995, 969 bébés et leurs mamans, donc presque 2000 personnes en détresse vitale . Actuellement nous logeons 32 femmes et jeunes filles, soit en nos studios loués, soit chez nos familles ‘hébergeuses’, soit en habitations à colocation, en attendant la naissance de 56 bébés sauvés (ou plus s’il y a des jumeaux). Fond de caisse à ce jour : déficitaire de 3644 Euro. Budget habituel : 12.000 Euro/mois. A Dieu tout honneur et toute gloire
Cher lecteur, chère lectrice, vous faites partie de nos donateurs ou coopérants, et nous nous faisons une joie de partager avec vous, par le biais des extraits de notre “Journal de bord”, nos joies et nos peines. Ce “Journal” devient un monument de l’espérance, prouvant que le crime de l’avortement peut être vaincu par la charité chrétienne. Nous sommes fiers et heureux de vous savoir à nos côtés. Restez y, s’il-vous-plaît ! Vous faites véritablement partie de l’équipe de SOS MAMANS, merci, et en avant ! Site Internet : (rubrique SOS MAMANS) Dons immédiats possibles sur ce site Internet en page d’accueil, en spécifiant : « pour Sos Mamans ». |
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